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Demandeurs d'asile en 89

Plus de 150 demandeurs d'asile ont été amenés d'abord de Paris (La Chapelle, Jaurès, Stalingrad...) puis de Calais dans l'Yonne. Une grande majorité dépend de Dublin. Ils ont pris tous les risques et maintenant ils risquent le retour dans un pays où ils ont été enregistrés contre leur gré et où les conditions d'accueil ne sont pas acceptables. Lire dans la rubrique Pages : notre pétition, la lettre des demandeurs d'asile soudanais d'Auxerre ... . Consulter les catégories : Paroles de demandeurs d'asile, Pays de non asile, Nous les soutenons, Nous informons, Chronique en 89, Prahda, Ofpra. Signer la pétition pour la régularisation : https://secure.avaaz.org/fr/community_petitions/emmanuel_macron_et_le_gouvernement_francais_france_regularisation_de_tous_les_sanspapiers/?txqxfqb&fbclid=IwAR2vLV1piiM2wCy8EP05vhzCNFk5iLL_tvPjntEgXI5yFb9Qk4kBBKrgprY

29 septembre. Heure du déjeuner ...Trois demandeurs d'asile s'approchent un papier à la main. Les deuxièmes billets pour l'Italie. Pour l'expulsion. L'un d'eux tend des papiers médicaux. "Je suis malade" dit-il à plusieurs reprises, désespéré ...

Publié le 29 Septembre 2017 par lieb dans Nous les soutenons, nous informons, Prahda

Dessins d'une amie depuis juillet 2016 (date de leur arrivée à Sens) aux côtés des demandeurs d'asile

Dessins d'une amie depuis juillet 2016 (date de leur arrivée à Sens) aux côtés des demandeurs d'asile

29 septembre. Heure du déjeuner. Passage à Appoigny. Pour assurer un banal déplacement. Trois demandeurs d asile s'approchent un papier à la main. 

Ce sont les deuxièmes billets pour l'Italie. Pour l'expulsion. L'un d'eux tend des papiers médicaux. "Je suis malade" dit-il, désespéré, à plusieurs reprises. Ce moment, nous l'avons vécu depuis septembre à Coallia Auxerre. Mais avant, nous pouvions encore en soustraire quelques-uns. Ou bien nous aveugler, ne pas voir, mais là, c'est massif et sans espoir.

Submergée par la violence extrême de ce moment, par la tristesse et la totale  impuissance. 

Voilà pourquoi depuis le début, une chose est sûre, leur seule et unique protection à court terme est la  fermeture de ce/de ces Prahda.
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Collectif sénonais de soutien aux réfugiés et aux migrants A Sens, lâché de bateaux sur l'Yonne en hommage aux exilés morts en Méditerranée, dans le cadre de la Journée Internationale pour la Paix.

Publié le 29 Septembre 2017 par lieb

Manque le son : la magnifique chanson de Ferrat. Ecoutez-le sur le facebook du collectif.

Le texte : La paix sur terre


Nous ne voulons plus de guerre
Nous ne voulons plus de sang
Halte aux armes nucléaires
Halte à la course au néant
Devant tous les peuples frères
Qui s'en porteront garants
Déclarons la paix sur terre
Unilatéralement

La force de la France c'est l'esprit des Lumières
Cette petite flamme au coeur du monde entier
Qui éclaire toujours les peuples en colère
En quête de justice et de la liberté

Nous ne voulons plus de guerre
Nous ne voulons plus de sang
Halte aux armes nucléaires
Halte à la course au néant
Devant tous les peuples frères
Qui s'en porteront garants
Déclarons la paix sur terre
Unilatéralement

Parce qu'ils ont un jour atteint l'Universel
Dans ce qu'ils ont écrit cherché sculpté ou peint
La force de la France c'est Cézanne et Ravel
C'est Voltaire et Pasteur c'est Verlaine et Rodin

Nous ne voulons plus de guerre
Nous ne voulons plus de sang
Halte aux armes nucléaires
Halte à la course au néant
Devant tous les peuples frères
Qui s'en porteront garants
Déclarons la paix sur terre
Unilatéralement

La force de la France elle est dans ses poètes
Qui taillent l'avenir au mois de mai des mots
Couvrez leurs yeux de cendre tranchez leur gorge ouverte
Vous n'étoufferez pas le chant du renouveau

Nous ne voulons plus de guerre
Nous ne voulons plus de sang
Halte aux armes nucléaires
Halte à la course au néant
Devant tous les peuples frères
Qui s'en porteront garants
Déclarons la paix sur terre
Unilatéralement

La force de la France elle sera immense
Défiant à jamais et l'espace et le temps
Le jour où j'entendrai reprendre ma romance
Dans la réalité de la foule chantant

Nous ne voulons plus de guerre
Nous ne voulons plus de sang
Halte aux armes nucléaires
Halte à la course au néant
Devant tous les peuples frères
Qui s'en porteront garants
Déclarons la paix sur terre
Unilatéralement

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Une action à Dijon d'associations membres du collectif de soutien aux demandeurs d'asile et migrants à Dijon

Publié le 29 Septembre 2017 par lieb dans nous informons

Une action à Dijon d'associations membres du collectif  de soutien aux demandeurs d'asile et migrants  à Dijon
Environ 80 migrants se sont installés depuis plusieurs mois dans l'ancien hôtel restaurant XXl situé à la sortie sud de Dijon.
 
Une demande d'expulsion a été déposée par la société propriétaire des lieux.

L'audience s’est tenue vendredi 29 septembre à 9 heures au tribunal d’instance de Dijon.
Des associations membres du collectif  de soutien aux demandeurs d'asile et migrants étaient présentes. Elles ont rappelé que tous les dispositifs d'hébergement d'urgence sont saturés.
"Ces migrants sont victimes des défaillances de l'Etat qui doit assurer le droit au logement pour tous", dit le collectif.

Le tribunal rendra sa décision lundi 27 novembre 2017.
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Nous avons pu prendre la parole à la fin de la manifestation du collectif pour décrire la lutte menée au Prahda cet été contre Dublin, contre les expulsions, contre le Prahda qui en est l'outil.

Publié le 27 Septembre 2017 par lieb dans Nous les soutenons, nous informons, Prahda

Nous avons pu prendre la parole à la fin de la manifestation du collectif pour décrire la lutte menée au Prahda cet été contre Dublin, contre les expulsions, contre le Prahda qui en est l'outil.Nous avons pu prendre la parole à la fin de la manifestation du collectif pour décrire la lutte menée au Prahda cet été contre Dublin, contre les expulsions, contre le Prahda qui en est l'outil.Nous avons pu prendre la parole à la fin de la manifestation du collectif pour décrire la lutte menée au Prahda cet été contre Dublin, contre les expulsions, contre le Prahda qui en est l'outil.

Prises de parole officielles décidées par le collectif sur la place de la République lors de la manifestation du mouvement de la paix axée cette année sur les réfugiés et les migrants. Descente de la rue piétonne. Bateaux sur l'Yonne pour symboliser les morts en mer.

 

Et à la fin de la manifestation, nous pouvons prendre la parole pour dire la honte de ce qui se passe à 30 km de Sens et décrire la lutte menée cet été au Prahda, contre Dublin, contre les expulsions et contre l'outil de celles-ci qu'est le Prahda.

Nous manifestons avec sur nous des affiches qui évoquent les demandeurs d'asile en train d'être expulsés: Yonne, terre d'expulsion, l'évocation d'un de nos amis, et la photo d'avions en nombre puisque c'est en nombre qu'ils sont expulsés.

Le gendarme

Le gendarme

La prise de parole :

"Le Prahda, c'est ça" et nous ouvrons avec la photographie de ce gendarme en haut de l'escalier qui garde le bureau de l'assistante sociale où se passent les notifications Dublin par les services de la préfecture. C'est plus parlant que n'importe lequel des mots. Et on a le sentiment que l'attention s'aiguise.

Sur l'herbe, les photos de la mobilisation de l'été. Beaucoup viendront les voir après.

L'attention est forte. Et l'on peut énumérer les combats menés avec et grâce aux demandeurs d'asile :

. La présence à chaque notification. Les actions à partir du moment où elles ont eu lieu dans les locaux du Prahda.

Le dernier blocage

Le dernier blocage

. La présence lors des assignations à résidence d'autant plus importante (en dehors du fait,que la gendarmerie est presque inaccessible sans voiture) que c'est là souvent qu'est donné le billet d'avion.

Nous avons pu prendre la parole à la fin de la manifestation du collectif pour décrire la lutte menée au Prahda cet été contre Dublin, contre les expulsions, contre le Prahda qui en est l'outil.

. Les recours préparés soigneusement et systématiquement malgré les délais ridicules et se terminant souvent dans le week end.

. Le déplacement à Dijon pour le tribunal administratif, indispensable pour permettre aux demandeurs d'être présents à l'audience qui décide de leur vie.

. Les manifestations de plus en plus larges.

Nous avons pu prendre la parole à la fin de la manifestation du collectif pour décrire la lutte menée au Prahda cet été contre Dublin, contre les expulsions, contre le Prahda qui en est l'outil.

Que va devenir cette lutte?

Comme le disait Brecht :

 

De qui dépend que l'oppression demeure, de nous.

De qui dépend qu'elle soit brisée : de nous également.

 

 

Les demandeurs expulsés ont dû choisir l'avion ou la rue ...

Les nouveaux expulsables sont en train d'arriver l'un après l'autre ...

 

 

De qui dépend que le Prahda ferme,

Que Dublin soit remis en question,

Que s'arrête la machine des expulsions?

 

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Manifestations en Bourgogne : Macon et Châlons.

Publié le 25 Septembre 2017 par lieb

Manifestations en Bourgogne : Macon et Châlons.

Plusieurs associations de Mâcon dénoncent les conditions "catastrophiques" d’accueil des personnes demandeuses d’asile arrivant en Saône-et-Loire. Elles appellaient à manifester mercredi 13 septembre 2017.

Par J.G.

Une centaine de personnes ont participé à la manifestation organisée mercredi 13 septembre à 17h30 devant la préfecture de Saône-et-Loire, à Mâcon. Une délégation a été reçue par le corps préfectoral.

Selon les associations (Collectif Monnier, Ligue des Droits de l’homme, RESF, CGT...) de nombreuses personnes, dont beaucoup de familles avec de jeunes enfants sont sans hébergement et "vivent dans des conditions de survie inhumaines et inadmissibles". Pour exemple, au parking Monnier à Mâcon, une cinquantaine de personnes vivent sous des tentes dans des conditions très pénibles.

Les associations dénoncent également les conditions d’accueil en préfecture qui, selon elles, se sont considérablement dégradées en quelques mois, "situant Mâcon parmi les mauvais élèves de France au regard de la loi". 

Parallèlement, une autre manifestation se déroulait à Chalon-sur-Saône devant la sous-préfecture. Elle a réuni une soixantaine de personnes à l'appel d'un collectif d'associations, de syndicats et de partis politiques. Là aussi, le mot d'ordre était l'organisation de meilleures conditions d’accueil pour les demandeurs d’asile.

(Note du blog : Pas de mention du Prahda de Châlons, de Dublin, pas de présence des demandeurs d'asile dans cet article, mais au moins le témoignage d'initiatives existant sur la région. Faire une recherche sur Châlons sur le net est en effet une véritable épreuve. Les articles racistes et anti-demandeurs sont légions. Pourtant le Prahda de Châlons a ouvert et accueille des amis de Jaulges. Aussi est-il essentiel de nouer des liens.)

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Prahda d'Appoigny. Quand on expulse un dimanche un demandeur d'asile vulnérable ... La honte, le scandale, la tristesse.

Publié le 24 Septembre 2017 par lieb dans Nous les soutenons, nous informons, Prahda

Prahda d'Appoigny. On expulse même le dimanche.

Prahda d'Appoigny. On expulse même le dimanche.

Aujourd'hui, nous accompagnions un demandeur d'asile à la gendarmerie pour l'exécution de la notification de renvoi dans le pays Dublin.

 

Oui, aujourd'hui un dimanche!

Non, ce n'était pas à nous de le faire. A nous, militants de livrer à la police un demandeur.

 

Mais D. est déficient intellectuel. Nous le connaissons depuis plus de six mois. Il a reçu son billet d'avion vendredi en fin d'après-midi. On aurait peut-être pu le faire annuler si nous l'avions eu plus tôt. Car la gendarmerie est loin, inaccessible par transports en commun le dimanche et de toute façon, il n'aurait certainement pas été en mesure de s'y rendre. Le dimanche personne d'officiel pour l'accompagner. Mais trop tard pour tout, crainte de le voir déclarer en fuite, crainte de le voir confronté à une nouvelle situation difficile à comprendre pour lui et nous connaissons sa peur panique de la police. Nous avions fait un recours pour vulnérabilité qui a été rejeté ce même jour.

Alors, nous l'avons accompagné à notre corps défendant.

 

A la gendarmerie, le scandale continue. Il est traité en criminel et nous de même. Violence des attitudes, inhumanité.

 

Nous ne pourrons échanger que quelques mots rapides avant qu'il ne soit happé par la machine. Nous étions accompagnés de deux de ses amis, la police veut prendre leur identité. Nous devons alors partir rapidement avant qu'on ne les y oblige.

 

Nous ne reverrons pas D.

 

Il faut que nous soyons clairs, seule la fermeture du Prahda peut protéger un peu les demandeurs d'asile sous procédure Dublin. La machine n'a aucun état d'âme. Elle expulse, expulse et expulse ...

Nous ne devons pas chercher des aménagements car ce lieu n'a qu'une fonction et il l'applique avec une violence et une inhumanité constante et inhérente à sa nature et à cette fonction.

La honte, le scandale, la tristesse.

 

 

 

 

 

 

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Un texte beau et précis sur les Prahda publié sur le facebook Info Prahda. "... nous essayons de 'sauver' quelques personnes mais pour combien que nous aurons le sentiment d'abandonner en les voyant partir vers un destin sinistre ... " .."

Publié le 21 Septembre 2017 par lieb dans Nous les soutenons, nous informons, Prahda

Notification dans les locaux du Prahda d'Appoigny!

Notification dans les locaux du Prahda d'Appoigny!

Le PRAHDA, un dispositif sadique pour piéger les demandeurs d'asile en essoufflant la solidarité citoyenne

Un militant du collectif sénonais de soutien aux réfugiés et aux migrants partage ce texte publié sur la page facebook Info Prahda.

Des entreprises comme ADOMA s'engraissent avec l'argent du contribuable, et rachètent petit à petit un tas de bonnes affaires immobilières pour faire leur beurre sur le dos des réfugiés.

Adoma rafle tous les marchés de l'hébergement pour les demandeurs d'asile avec un prix de journée dérisoire. Et de travail social là-dedans, il n'en est rien ! C'est fini ce temps-là ! Le migrant est devenu un produit financier qui sera bientôt coté en bourse à ce rythme-là !

Et pendant ce temps, l'Etat et ses préfets nous défient jour après jour et s'assoient sur la Convention de Genève. Nous sommes révoltés par l'indécence de ce qui se passe en toute illégalité.

Et nous nous battons contre des moulins-à-vents en choisissant de mettre des pansements sur des jambes de bois parce qu'il nous est insupportable de ne pas répondre à la détresse de tou-tes nos ami-es exilé-es. par solidarité, nous nous plions en quatre et nous acceptons de courir dans tous les sens pour palier à tous les manquements de l'Etat et pour contrer légalement sa politique mortifère.

Nous, pauvres couillons de bénévoles,

- Nous trouvons des solutions pour assurer des cours de Français dans des conditions rock and roll en actionnant tous nos réseaux,

- Nous faisons le taxi du prahda à la gare à 5h du mat' pour des personnes qui ont rendez-vous au GUDA ou à l'OFPRA ou pour emmener des enfants à l'école parce que le transport n'est pas prévu,

- Nous hébergeons chez nous quelques personnes à tour de rôle pour leur éviter de péter un plomb dans leur prison, car les prahda sont conçues comme des prisons !

- Sans parler des accompagnements administratifs parce que les travailleurs sociaux ne les assurent pas...

Combien de temps allons-nous tenir, en sachant que les assignations à résidence se multiplient et les déportations ont déjà commencé dans plusieurs prahda ? 

La machine à broyer est en marche et rien ne l'arrête ! Nous avons été pris de court par le CESA et nous essayons de "sauver" quelques personnes mais pour combien que nous aurons le sentiment d'abandonner en les voyant partir vers un destin sinistre.

Je suis d'accord avec Timothy Perkins, on doit les murer, les détruire ces saloperies de prahda. Nous devons consacrer aussi une bonne partie de notre énergie à une action nationale qui irait dans ce sens. Sinon, nous n'avons pas fini de pleurer les êtres chers que nous perdrons dans les années qui viennent au nom des politiques migratoires pour le profit."

 

(Au mot bénévole, on peut ajouter le joli mot de militant qui convient mieux à certains d'entre nous. Dans le mouvement d'Appoigny et ce qui a fait sa force, c'est bien que nous avancions tous ensemble dans ce combat. Et le militant du collectif qui a transmis ce texte tient à souligner que dans certains Prahda, les travailleurs sociaux font le job, c'est-à-dire leur travail ... ce pourquoi ils ont choisi ce métier.)

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Cissé rattrapé par le Prahda.

Publié le 19 Septembre 2017 par lieb dans Nous les soutenons, nous informons, Prahda

C'était le 7 août. Nous attendons Cissé, premier assigné à résidence du Prahda d'Appoigny

C'était le 7 août. Nous attendons Cissé, premier assigné à résidence du Prahda d'Appoigny

Cissé a dû se présenter aujourd'hui (19 septembre) pour la notification de son transfert.

 

La violence du pouvoir s'est exprimée clairement : son avion est prévu ... pour dans deux jours.

 

Tout un symbole de la volonté intraitable du pouvoir, de notre échec à enrayer la machine infernale, de sa volonté de lutter et de notre volonté d'accompagner son combat.

 

Ceci est un appel à manifester notre soutien, notre attention pour chacun de ces hommes expulsés, notre volonté de continuer à lutter contre les Prahda et contre Dublin

POUR RAPPEL, L'ARTICLE DU 7 AOUT

 

Prahda, Cissé. La volonté d'expulser est telle que les documents d'assignation n'étaient même pas encore parvenus à la gendarmerie quand Cissé s'est présenté.

 

7 août. Premier jour de signature de l'assignation à résidence dans cette procédure express contre Cissé.

Soutiens et demandeurs d'asile accompagnent Cissé comme convenu pour contrôler ce qui se passe et être auprès de lui.

 

7 août. Premier jour de signature de l'assignation à résidence. En principe ...

Car quand il sort, nous apprenons que les papiers d'assignation n'étaient même pas encore parvenus à la gendarmerie!!

 

Cette procédure contre Cissé doit s'arrêter immédiatement. C'est une farce sinistre, une farce dont les conséquences sont extrêmement graves, c'est une farce que nous ne devons pas admettre. C'est la vie d'un homme qui est en jeu.

 

Les prochaines convocations, qui nous le savons sont déjà programmées doivent s'arrêter. On assiste à un timing où l'on prend dans les CAO ceux que l'on pense pouvoir expulser plus rapidement. Quinze jours et la première convocation arrive. Quinze jours puis c'est le vol déjà programmé avant même l'arrivée dans les Prahda. Où se trouve la liberté de ces femmes et de ces hommes. Rappelons qu'ils fuient leur pays et qu'ils recherchent ici protection et secours.

 

Les transferts vers le Prahda doivent s'arrêter : on entasse à Appoigny dans des locaux non adaptés des femmes, des hommes, des enfants car la volonté d'expulser prime tout.

 

Et rappelons enfin que si les demandeurs d'asile refusent leur transfert dans les pays d'enregistrement, c'est qu'ils ont de bonnes raisons, en connaissant les conditions d'accueil et de "vie", au point que la plupart ont choisi la fuite, la rue, la plus grande des précarités devant nos yeux impuissants.

ARTICLE

" so-so-so-solidarité, avec Cissé "

 

"Aujourd'hui, de nombreux soutiens s'étaient donc donnés rendez-vous à Appoigny à 13h. Grâce à toutes ces voitures, nous avons pu emmener une vingtaine de migrants qui souhaitaient accompagner leur camarade Cissé à la préfecture, en signe de soutien et pour protester contre les expulsions. 

 

D'autres amis nous attendaient à Auxerre. Nous étions en tout une quarantaine, et nous nous sommes rassemblés devant la préfecture. 

 

Nous avons fait une courte marche jusqu'aux grilles de la rue Cochois, en scandant :  « so-so-so solidarité, avec les réfugiés » (et sa variante : « so-so-so-solidarité, avec Cissé), et « égalité, égalité, fraternité, fraternité ». C'était un moment fort de solidarité et de lutte partagée !

 

Grâce à nos cris et à notre énergie, toute la préfecture a dû être au courant de notre arrivée, et on a montré qu'on était déterminé.

 

Le cortège a laissé Cissé aux grilles de la préfecture. Il est allé au rendez-vous accompagné de deux personnes, ce qui est nouveau et sans doute dû à la pression du groupe qui le soutenait. 

 

Lors de son entrevue, Cissé a clairement dit qu'il ne souhaitait pas retourner en Espagne. Cela a été dur pour lui. Le chef du service des étrangers et son adjointe ont pu voir la violence de la procédure qu'ils étaient en train de mettre à exécution.

 

Cissé est donc assigné à résidence trois fois par semaine. Il doit aller signer à la gendarmerie d'Auxerre les lundi, mercredi, vendredi. S'il n'y va pas, il risque d'être déclaré en fuite. Sa période Dublin serait alors prolongée, et il risquerait de perdre son allocation financière et son hébergement.

 

Étant assigné à résidence, il n'a que 48h pour faire un recours (donc jusqu'à dimanche, 15h...). Il aurait deux semaines pour préparer ce recours s'il n'était pas assigné à résidence. La préfecture utilise en fait tous les moyens pour empêcher les migrants de se défendre. 

 

Il se peut très bien qu'un jour, en signant à la gendarmerie, les gendarmes lui demandent de rester et l'emmènent en Centre de Rétention Administrative (CRA), la prison des étrangers.

 

Il a un arrêté de transfert à destination de l'Espagne. Pour le mettre en œuvre, la préfecture lui a déjà pris un billet d'avion, pour le 14 août. S'il n'y va pas, l'arrêté de transfert risque alors encore plus d'être exécuté par la force, en l'arrêtant et en le forçant à monter dans un avion. 

 

Quand Cissé est sorti de la préfecture, on a de nouveau entendu quelques slogans ! 

 

Après la sortie de la préfecture, nous nous sommes tous retrouvés à Appoigny. Nous avons fait le point sur la situation de Cissé, et lancé des pistes et des actions pour la suite ...

 

France Bleu et l'Yonne Républicaine devraient parler de la journée d'aujourd'hui. Elle a été difficile pour Cissé, et en même temps il nous a dit que la mobilisation avait été importante pour lui, qu'elle lui avait donné du courage. 

 

Alors on lâche rien, on continue le combat contre toutes les expulsions !"

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A Appoigny, une expulsion en suit une autre. Dans les CAO, on prépare déjà la prochaine "fournée" d'être humains pour remplacer les partants Nous ne pouvons arrêter ce combat commencé le 21 juillet, nous devons informer, nous mobiliser contre les expulsions, contre les transferts programmés des CAO de l'Yonne ... Jusqu'à ce que s'enraye cette inexorable machine.

Publié le 18 Septembre 2017 par lieb dans Nous les soutenons, nous informons, Prahda

CAO DE VILLEBLEVIN

CAO DE VILLEBLEVIN

CAO DE JAULGES

CAO DE JAULGES

CAO d'AUXERRE

CAO d'AUXERRE

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Cela se passe sous nos yeux. Prahda d'Appoigny, expulsion sur expulsion. Ils ne doivent pas partir dans le silence ...

Publié le 16 Septembre 2017 par lieb

Cela se passe sous nos yeux. Prahda d'Appoigny, expulsion sur expulsion. Ils ne doivent pas partir dans le silence ...

Depuis le 21 juillet, nous avons tenté de résister avec les demandeurs d'asile à la mise en œuvre de la politique d'expulsion des Prahda que nous avons découverte jour après jour.

Aucune mesure n'a été appliquée sans que nous réagissions, sans que nous informions, sans que nous essayions d'enrayer le processus.

Cela n'a pas empêché le pouvoir de mettre en œuvre sa politique. Mais cela ne s'est pas fait dans l'indifférence.

Aujourd'hui, chacun des demandeurs d'asile est expulsé, à son tour, selon une mécanique redoutable, incroyablement bien huilée.

Mais ils ne doivent pas partir dans le silence.

Nous devons faire connaître chacun des départs.

Informer pour que chacun sache, mobiliser ...

Notification à la gendarmerie

Notification à la gendarmerie

La liste sinistre du Prahda d'Appoigny

(à lire sur le facebook du Collectif sénonais de soutien aux migrants et aux réfugiés)

13 septembre 2017

"En parlant de l'attitude de la police contre les migrants, MSF parle de "chasse à l'homme" dans les rues de Paris. Nous, on parle de "chasse à l'homme" au PRAHDA d'Appoigny.

2 nouveaux billets d'avion donnés aujourd'hui lors du pointage à la gendarmerie.

Un autre ami, O., est parti en CRA aujourd'hui. Il avait "choisi" l'avion. Il est expulsé demain pour Naples.

Un autre ami, A., a été expulsé hier. Il est en Allemagne. Il y retrouvera peut-être W. parti la semaine dernière.

Un autre ami, H., déclaré de manière tout à fait abusive en fuite. Il n'a raté aucun rendez-vous ! Déclaré en fuite la veille de la fin de son Dublin !

Des amis des CAO d'Auxerre et de Villeblevin (on attend des infos de Jaulges) ont reçu leur notification de transfert pour le PRAHDA. Ils y arriveront la semaine prochaine. Comme par hasard, que des Dublinés.

Une fois "hébergés" au PRAHDA, au bout de combien de temps recevront-ils leur arrêté d'expulsion ? Un jour, une semaine, deux semaines ?

Les avions sont sans doute déjà réservés.

 

 

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