Certains demandeurs d'asile afghans sont arrivés en Europe il y a tellement d'années, certains pas loin de 10 ans. Souvent passés par d'autres pays, ils se sont vus refusés l'asile et ont fui de nouveau.
Et ils sont arrivés en France. La Chapelle, puis l'Yonne dans le cadre des pseudos "mises à l'abri". Refus de l'Ofpra, appel à la CNDA et pour certains des mois de fuite.
Ainsi, arrivé en février 2017 dans l'Yonne, un demandeur n'a été finalement régularisé que fin-2020. Un autre demandeur "Dublin Suède" a obtenu non pas la protection mais l'asile après près de deux ans et demi d'attente. Encore ces demandeurs ont-ils eu la chance d'être accompagnés par des militants engagés. Beaucoup en particulier à Jauges n'auront pas eu cette possibilité.
Pour tous ces demandeurs, impossible pendant tout ce temps de demander un quelconque regroupement. Aujourd'hui ils vivent un nouveau cauchemar, leurs familles menacées pourront-elles un jour partir de ce pays.
Les pays, refuge pour ces demandeurs, sont responsables par ces délais inhumains de la situation qui menace ces familles.
Samedi à Auxerre, une manifestation a rassemblé militantEs et demandeurs afghans. Des militantEs déjà depuis plusieurs jours les aidaient à déposer les demandes pour leur famille.
Une nouvelle lutte est devant nous.
Pour le regroupement