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Demandeurs d'asile en 89

Plus de 150 demandeurs d'asile ont été amenés d'abord de Paris (La Chapelle, Jaurès, Stalingrad...) puis de Calais dans l'Yonne. Une grande majorité dépend de Dublin. Ils ont pris tous les risques et maintenant ils risquent le retour dans un pays où ils ont été enregistrés contre leur gré et où les conditions d'accueil ne sont pas acceptables. Lire dans la rubrique Pages : notre pétition, la lettre des demandeurs d'asile soudanais d'Auxerre ... . Consulter les catégories : Paroles de demandeurs d'asile, Pays de non asile, Nous les soutenons, Nous informons, Chronique en 89, Prahda, Ofpra. Signer la pétition pour la régularisation : https://secure.avaaz.org/fr/community_petitions/emmanuel_macron_et_le_gouvernement_francais_france_regularisation_de_tous_les_sanspapiers/?txqxfqb&fbclid=IwAR2vLV1piiM2wCy8EP05vhzCNFk5iLL_tvPjntEgXI5yFb9Qk4kBBKrgprY

prahda

Combien de femmes, combien d'enfants, combien d'hommes, mort-e-s en mer, expulsé-e-s de France, ou qui dorment dans les rues ou sur le pont d'un bateau dont on refuse l'entrée ... Un dessin

Publié le 15 Août 2019 par lieb dans Dépasser les limites de l'Yonne, Nous les soutenons, Prahda, nous informons

Les derniers dessins d'une amie d'ici ... pour elles, pour eux.

En voyant ce dessin, une pensée pour les familles d'Appoigny ...

 

Lire : http://demandeursdasileen89.over-blog.com/2019/06/sinistre-11-juin-dans-l-yonne-une-famille-a-ete-eclatee-une-partie-expulsee-l-autre-est-a-la-rue.rassemblement-samedi-22.il-faudra-e
 

Dessins d'ElisabethDessins d'Elisabeth

Dessins d'Elisabeth

Lu sur le Facebook de Timothy Perkins :

https://www.lesinrocks.com/2019/08/14/actualite/societe/a-paris-lerrance-des-familles-de-migrants-a-la-recherche-dun-endroit-ou-dormir/

"Pour les Inrocks, je décris le quotidien de ces familles de migrant sans abris, désemparées et livrées à elle-même, qui tentent de survivre avec leurs enfants en bas âge dans les rues de Paris. Le plus jeunes que j’ai croisé avait un mois
Je raconte à quoi ressemblent les journées d’errance vécues par Angela, une guinéenne de 26 ans. Elle arpente les rues de la capitale avec sa fille de 16 mois et une poussette qui contient toutes ses affaires.

"Depuis janvier, j'essaie de parler de la vie des damnés du nord parisien. Celles des fugitifs qui tentent d’échapper à la procédure Dublin, des réfugiés qui sombrent dans la dépendance, des mineurs étrangers victimes de traite. Ce papier était le plus difficile à faire."  Merci Thé En

Combien de femmes, combien d'enfants, combien d'hommes, mort-e-s en mer, expulsé-e-s de France, ou qui dorment dans les rues ou sur le pont d'un bateau dont on refuse l'entrée ... Un dessinCombien de femmes, combien d'enfants, combien d'hommes, mort-e-s en mer, expulsé-e-s de France, ou qui dorment dans les rues ou sur le pont d'un bateau dont on refuse l'entrée ... Un dessin
Combien de femmes, combien d'enfants, combien d'hommes, mort-e-s en mer, expulsé-e-s de France, ou qui dorment dans les rues ou sur le pont d'un bateau dont on refuse l'entrée ... Un dessinCombien de femmes, combien d'enfants, combien d'hommes, mort-e-s en mer, expulsé-e-s de France, ou qui dorment dans les rues ou sur le pont d'un bateau dont on refuse l'entrée ... Un dessin
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CAO d'Auxerre. Changement d'ambiance, et permanence de la politique d'expulsion et de refus d'asile.

Publié le 15 Février 2019 par lieb dans CAO Coallia Auxerre, CNDA, Dublin, Jaulges, Nous les soutenons, Ofpra, Prahda, nous informons

CAO d'Auxerre. Changement d'ambiance, et permanence de la politique d'expulsion et de refus d'asile.

Une impression? Y aurait-il un peu plus d'humanité et de respect?

Article mis à jour le 15.02.2019

Une salle de sport est mise depuis un mois à la disposition des demandeurs. Après toutes ces années passées sans rien pour "humaniser" les interminables mois d'attente ... Un meilleur accueil, les anciens travailleurs sociaux ont été éloignés (seulement déplacés). Il aura fallu pour cela la mort d'un demandeur où la responsabilité de Coallia est profondément engagée. Et la révélation des conditions inadmissibles qui régnaient dans ce CAO, conditions que "les autorités" n'ont pas pu ignorer plus longtemps.

Rappelons qu'une plainte de personnes et associations serait plus que nécessaire pour que ne soit pas enterré ce terrible fait et que les conditions de non accueil puissent être dénoncées à Auxerre, mais aussi à Jaulges et Appoigny

Quant à la politique d'expulsion, elle est toujours à l’œuvre dans le département : quatre demandeurs ont été arrêtés au petit matin et expulsés ces dernières semaines. C'étaient les derniers Dublin présents.

Et apparemment le département est toujours aussi apprécié des expulseurs : quatre demandeurs Dublin, tous quatre Afghans, tous quatre déboutés en Allemagne, sont arrivés lundi 4 février. L'un d'eux, en urgence absolue, est déjà notifié en Seine et Marne et donc expulsable, un appel est possible, mais bien difficile, on s'imagine, à organiser de l'Yonne en si peu de temps.

Toujours le même respect des droits des demandeurs! Et la même pression pour nous, le même désespoir pour eux.

Sinon, il y a un grand nombre de demandeurs devant l'Ofpra ou la CNDA.  Comme Coallia apportait une aide plus que minimale, l'accompagnement est vital. Et ils sont actuellement plus de 20.

Un travail de Titan et angoissant, qui ne s'arrête jamais.

 

 

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Jusqu'au bout. La police est venue ce matin, mercredi 6 décembre 2018, au PRAHDA d'Appoigny dans l'Yonne, arrêter le jeune A., le dernier demandeur d'asile Dublin au Prahda d'Appoigny.

Publié le 8 Décembre 2018 par lieb dans Chronique en 89, Dublin, Nous les soutenons, Prahda

Dessin d'Elisabeth inspiré par les demandeurs d'asile de l'Yonne

Dessin d'Elisabeth inspiré par les demandeurs d'asile de l'Yonne

La police est venue ce matin, mercredi 6 décembre 2018, au PRAHDA d'Appoigny dans l'Yonne, arrêter le jeune A., le dernier demandeur d'asile Dublin au Prahda. Il n'avait pourtant pas reçu de billet d'avion hier lors de son pointage à la gendarmerie. Il n'est plus joignable depuis. Peut-être est-il déjà en Italie.
Notre mobilisation contre les notifications de transfert au Prahda d'Appoigny août 2017

Notre mobilisation contre les notifications de transfert au Prahda d'Appoigny août 2017

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Rendez-vous à 6 h 30 pour un voyage vers l'enfer. Les déboutés du droit d'asile expulsables de l'Yonne reçoivent leur billet pour le transfert immédiat vers les pays Dublin qui les expulsent vers le pays d'origine.

Publié le 29 Juillet 2018 par lieb dans Chronique en 89, Dublin, Prahda, nous informons, Nous les soutenons

Gendarmerie et commissariatGendarmerie et commissariat

Gendarmerie et commissariat

Rendez-vous à 6 h 30 pour un voyage vers l'enfer

 

La lettre (accompagnée du billet d'avion) tant redoutée est arrivée pour presque tous les déboutés de l'Yonne, expulsables vers les pays Dublin qui expulsent vers les pays d'origine comme l'Afghanistan.

 

"Dans le cadre de votre procédure de demande d’asile, … (1) a accepté de vous accueillir durant l’instruction de votre dossier.

 

Par conséquent vous voudrez bien vous présenter à (2), muni de vos bagage et de votre Laisser-Passer Européen, qui vous a été remis lors de la notification de votre arrêté de transfert, le … août à 6 h 30, délai de rigueur, afin d’être conduit à l’aéroport de Roissy … pour embarquer sur le vol … à destination de … (3)

 

Je vous informe que suite à votre premier refus d’exécution de la mesure de transfert à destination de … (4), le … et si vous refusez à nouveau d’embarquer sur le vol qui vous est proposé le …, il sera alors définitivement considérez que vous vous soustrayez à la mesure de transfert prise à votre encontre.

 

Par conséquent vous serez déclaré en fuite comme le prévoit le règlement DUBLIN III. Le délai de transfert auprès de l’Etat responsable de votre demande d’asile sera alors prolongé à 18 mois et mettra fin à la mise à disposition des moyens matériels dont vous bénéficiez actuellement (5).

 

 

Dans le style administratif si caractéristique de l'inhumanité des Etats, cela signifie, que ces demandeurs sont renvoyés de l'enfer qu'ils ont fui vers l'enfer (le pays d'origine) ou la rue ... tout simplement.

 

 

1. Le pays Dublin: Suède, Finlande, Autriche, Belgique

2. Commissariat ou gendarmerie selon le lieu d'hébergement

3. Le n° de vol et la ville

4. La ville

5. Cela signifie que le demandeur est envoyé dans la rue sans aucun moyen de survie et considéré en fuite, donc arrêtable et expulsable à tout moment.

 

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9 mai 2018, un DA passe en procédure normale grâce aux cheminots grévistes - Un DA est expulsé à cinq jours de la fin du laissez passer. Deux destins qui se jouent sous nos yeux.

Publié le 11 Mai 2018 par lieb dans nous informons, Nous les soutenons, Prahda, Chronique en 89, Dublin

Le panneau de la gare de Sens. Aucun train en Bourgogne-franche-Comté

Le panneau de la gare de Sens. Aucun train en Bourgogne-franche-Comté

Ce 9 mai, c'est Jean qui rit et Jean qui pleure. Du petit groupe transféré du CAO d'Auxerre vers le Prahda en janvier, l'un est déjà expulsé et depuis le 11 avril, nous sommes sans nouvelles de lui, silence du jour au lendemain. Trois sont sur la voie de l'expulsion depuis leurs notifications.

En ce 9 mai, deux destins qui se jouent. Entre le tout et le rien.

Il est 10 heures du matin, un appel après signature à la gendarmerie. "Ils m'ont dit que je passais en procédure normale". Un grand rire, son rire. Depuis la notification à la préfecture, il vit dans une attente contenue et sereine, tendue et qu'il tente positive. 4 avril, 1er avion, début de la grève des amis cheminots. En Bourgogne-Franche-Comté pas un seul train, ni vers Paris, ni vers Lyon. Courrier à la préfecture avec attestation et copie à son avocat. Dans notre vocabulaire, c'est le premier avion, celui non "accompagné par la police". Ce rire de joie quand il a su qu'un deuxième "premier avion" lui serait adressé, ce qui le rapprochait de la fin des six mois après l'accord de l'Italie. 26 avril, deuxième "premier avion", et alors les jours qui s'égrainent jusqu'à la date butoir. Échanges réguliers, visites. La seule chose que nous puissions encore faire. Puis la nouvelle libératrice.

Il est  9 heures le soir, nous partageons dans la chambre d'O. sa dernière soirée. Nous venons d'apprendre que la gendarmerie se déplacerait sur le parking du restaurant voisin. L'acharnement pour expulser ce jeune, un peu vulnérable à cinq jours de la fin de son laissez passer! Tout ce qui était possible a-t-il été fait de notre côté?  Ils ont monté un mur entre le Prahda et l'hôtel à côté, mais venir chercher un jeune, sur le parking du restaurant ne leur pose pas de problème. Est-ce même légal? O. est égal à lui-même, si calme. Il parle très peu français et très peu anglais, trop difficile pour lui. Alors nous restons tous les quatre dans la mini-chambre de l'ex-F1. Nous le munissons d'un papier avec les téléphones au cas où le sien aurait des problèmes, nous nous assurons qu'il a de l'argent. Car de nombreux demandeurs ne touchent pas l'allocation à laquelle ils ont droit et partent sans rien si nous ne les avons pas accompagnés. Car malgré nos efforts, il reste des demandeurs d'asile qui peuvent rester invisibles, comme transparents.

L'Yonne est un lieu d'expulsion massive. De nouveaux demandeurs d'asile ont rejoint le Prahda. Au CAO d'Auxerre, les notifications ont repris après le court répit des vacances. Et des demandeurs sont arrivés de Paris, Dublin vers tous les pays, majoritairement Afghans et tous déboutés. Un défi pour nous.

Qu'allons-nous faire? Pour lutter contre Dublin, contre ce qui se passe à la préfecture d'Auxerre semaine après semaine. Sous nos yeux, sous nos fenêtres.

(NB : Merci aux amis grévistes que nous aurions tant souhaité rejoindre dans nos entreprises pour un mouvement de grève ... générale)

 

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La routine du CAO d'Auxerre - Arrivée des expulsés de Paris, lettres de notification de la préfecture, transferts vers le centre d'expulsion rapide du Prahda d'Appoigny, départs en fuite ...

Publié le 6 Mai 2018 par lieb dans nous informons, Nous les soutenons, Prahda, Ofpra, Chronique en 89

La routine du CAO d'Auxerre - Arrivée des expulsés de Paris, lettres de notification de la préfecture, transferts vers le centre d'expulsion rapide du Prahda d'Appoigny, départs en fuite ...

Visites hebdomadaires et c'est toujours l'atroce routine du CAO d'Auxerre déstabilisante et qui ancre toujours plus le désespoir de l'impuissance.

 

Les demandeurs d'asile raflés à Paris sont arrivés, remplaçant les derniers expulsés, partis en fuite ou transférés vers le Prahda. Leur récépissé en témoigne, ils ont été enregistrés il y a quelques jours à peine en région parisienne et ils sont déjà là, sur la voie express de l'expulsion.

Et leur histoire, dramatique, s'égraine dans leurs mots : cette fois, ce sont des Afghans, ils sont Dublin de tous les pays, Belgique, Grèce, Suède. Ils sont tous déboutés comme les dizaines de milliers de demandeurs dans toute l'Europe qui fuient un pays qui veut les expulser, et tentent dans un autre pays l'impossible demande. Pas le cœur de leur expliquer dès les premiers moments, ce qui se passe ici. Même si, certainement, les autres demandeurs ont pu le leur dire. Il reste toujours en eux un espoir.

 

Après une mini-pause due aux vacances, les notifications ont repris. Croisés devant le CAO, deux demandeurs vont chercher une lettre recommandée, ils le savent, c'est la notification exécution Dublin.  Ils sont soudanais, dans les à peine deux mois qu'ils ont passés au CAO, les liens s'étaient tissés. Réservés et dignes, ils sont là à chaque visite et échangent en un français hésitant, déjà remarquable pour un si court séjour. A leur retour, ils tendent une lettre, notifications dans la deuxième quinzaine de mai.

 

5 demandeurs d'asile ont rejoint le Prahda d'Appoigny. Leur rendre visite alors pour ne pas entériner la volonté d'isolement, suivre jusqu'au bout la politique qu'on leur inflige. Le Prahda laisse lors des visites obligatoirement tardives une impression glauque et tellement destroy.

 

Et il y a ceux qui n'ont d'autres alternatives dans les jours qui viennent que l'avion ou la rue. Dans cet absurde et désespérant ballet des déboutés de toute l'Europe.

 

Nous ne pouvons certainement pas empêcher cette inhumaine politique, seul un changement de société le pourrait. Tant ce traitement de l'asile comme la colonisation autrefois et aujourd'hui font partie inhérente de cette société d'exploitation et d'oppression. Mais nous pouvons sans relâche la combattre et faire connaître ce qui se passe ici, sous nos fenêtres, à la préfecture de l'Yonne.

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Stop Dublin - Non à la loi asile-immigration

Publié le 19 Mars 2018 par lieb dans nous informons, Nous les soutenons, Prahda, Dépasser les limites de l'Yonne, Chronique en 89

Stop Dublin - Non à la loi asile-immigration

La réalité sans fard de l'Yonne.

Le CAO de Jaulges

Les dizaines de notification Dublin

Ce policier qui piétine le carton fraternité, une photo prise au Prahda lors de nos luttes cet été.

Notre mobilisation est urgente!

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CE QUI SE PASSE DANS L'YONNE? LE NON-STOP DES NOTIFICATIONS DUBLIN

Publié le 9 Mars 2018 par lieb dans Nous les soutenons, nous informons, Prahda, Chronique en 89

CE QUI SE PASSE DANS L'YONNE? LE NON-STOP DES NOTIFICATIONS DUBLIN

Depuis octobre, les vagues de raflés arrivent au CAO d'Auxerre. Leur date de fin de Dublin est toujours plus lointaine, leur date d'enregistrement toujours plus proche.

L'accompagnement des Dublin dans ce CAO se résume tragiquement à expliquer à chacun la proximité de leur notification. Afin qu'ils soient préparés (mais peuvent-ils l'être?), réfléchissent à ce qu'ils vont faire.

Avant leur transfert au Prahda (ou ailleurs : ainsi 4 demandeurs ont été transférés à Joigny, l'un a déjà été notifié, l'avion programmé pour cette semaine. Et peut-être reviendront-ils bientôt aux notifications à Auxerre aussi),

Avant la notification, avant leur assignation, après la notification.

Et aider en fonction de leurs décisions.

 

DEPUIS OCTOBRE, LE SIGNAL ÉTAIT AU ROUGE, L'ACCELERATION MANIFESTE AU PRAHDA COMME A AUXERRE.

CE MOIS-CI, LA SITUATION EST DEVENUE CLAIRE POUR TOUS. LE DEPARTEMENT ENTIER EST DEVENU UN LIEU D'EXPULSION DES DUBLIN.

 

12 notifications prévues au centre de Jaulges, le chiffre le plus élevé que nous ayons vécu en un temps si court. Le centre de Jaulges est complètement isolé, les demandeurs d'asile ne savent pas ce qui les attend. Ne peuvent même pas anticiper.

Les raflés d'octobre du CAO d'Auxerre transférés au Prahda et à Joigny commencent à recevoir leur notification.

Le CAO de Villeblevin est touché. Lors de la soirée organisée par le collectif, cela  semblait encore si lointain. Aujourd'hui, deux demandeurs ont reçu leur convocation pour la semaine à venir.


 

CE QUI SE PASSE DANS L'YONNE? LE NON-STOP DES NOTIFICATIONS DUBLIN

ET A LA PRÉFECTURE, UN DEMANDEUR EN REMPLACE UN AUTRE.

 

PLUSIEURS DANS UNE SEULE MATINÉE VENANT DES DIFFÉRENTS LIEUX "D'ACCUEIL" DU DEPARTEMENT.

LA PRÉFECTURE A OBTENU LES MOYENS DE SA POLITIQUE. LES DÉLAIS DE CONVOCATION, LES INTERPRÈTES, TOUT EST LA POUR ÉVITER LE REJET DES DÉCISIONS. ET LES AVIONS SONT DÉJÀ RETENUS, LES ROUTINGS DONNES LORS DE LA NOTIFICATION.

 

CE QUI SE PASSE DANS L'YONNE ?

 

LA MISE EN PLACE DE LA POLITIQUE ANNONCÉE AVANT MÊME LES ÉLECTIONS.

NOTRE DÉPARTEMENT EST UN MAILLON DANS LA CHAINE DE L'EXPULSION VOULUE PAR LE POUVOIR. SELON LES CHIFFRES OFFICIELS, 600 DEMANDEURS D'ASILE ONT ÉTÉ PARQUES DANS L'YONNE DONT UNE FORTE MAJORITE ONT "VOCATION" COMME ILS DISENT A QUITTER LE TERRITOIRE.

NOUS AVONS FREINE UN PEU LA MACHINE PAR NOTRE ACTION AU PRAHDA, ALORS L'ETAT PREND D'AUTRES VOIES ...

Publié le 25 février 2018

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Le Prahda à Appoigny, une machine infernale. Chacun de vous est concerné. Réjoignez les militants et les collectifs engagés, pour une action forte et immédiate..

Publié le 31 Janvier 2018 par lieb dans Nous les soutenons, nous informons, Prahda

Notification au Prahda d'Appoigny cet été

Notification au Prahda d'Appoigny cet été

Vous êtes un parti, un syndicat, un groupe, ou un simplement une personne consciente. Ce qui se passe au Prahda d'Appoigny concerne chacun.

 

Les terribles nouvelles d'aujourd'hui :

 

Une femme avec deux enfants jeunes, et un fils adulte, qui parle parfaitement le français, qui a choisi de venir en France, doit être renvoyée dans son ancien pays colonisateur, où il n'y a pas eu de renvoi Dublin depuis deux ans. Elle est assignée à résidence, à son pratiquement premier pointage, elle reçoit ce qu'ils appellent le routing : c'est-à-dire le billet d'avion. A la sortie de la gendarmerie, elle doit être conduite à l'hôpital.

 

Une femme d'un certaine âge et son fils gagnent le recours devant le tribunal administratif. A leur signature aujourd'hui, on leur donne le billet d'avion. Il était déjà prêt avant même le résultat du recours.

 

Il y a peu les enfants et deux parents sont autorisés à rester en France. On renvoie la grand-mère ... en Italie.

 

Trois demandeurs d'asile ont fait dans un temps recours le parcours rafles Paris-Prahda. Deux sont francophones. On veut les renvoyer ... en Allemagne. Ils risquent à chaque moment la notification de leur renvoi.

 

Le Prahda est une machine infernale. Nous devons nous mobiliser fortement. Rejoignez les collectifs et militants engagés dans cette lutte pour une action forte et immédiate.

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Ce que risquent les demandeurs. "Récit de quelques déportations sauvages vers l'Italie depuis les Prahdas de Gémenos et Vitrolles... "

Publié le 8 Janvier 2018 par lieb dans nous informons, Prahda, Dépasser les limites de l'Yonne

Génémos

Génémos

Quand la police se sert du règlement Dublin comme arme d'exception pour piétiner le droit d'asile.

https://blogs.mediapart.fr/veve-guinot/blog/030118/recit-de-qielques-deportations-sauvages-vers-litalie-depuis-les-pradhas

Blog : Le blog de vève guinot Transmis par une amie

 

Suites aux arrestations et déportations sauvages de quelques camarades du collectif « STOP DUBLIN -Marseille », le mardi 12 Décembre, juste après une mobilisation publique du collectif, nous publions quelques témoignages sur les conditions d'arrestations et de déportations de ces
camarades, ainsi que d'autres demandeurs d'asiles Dublinés, assignés à résidence dans les PRADHAs de France.

 

Absence de traductions et d'interprètes à toute les étapes de la procédure d'expulsion, pressions policières et menaces pour obliger les demandeurs d'asile à signer des papiers dont ils ne comprennent pas le contenu, escortes policières surnuméraires et système d'entravement non conforme à la situation, décisions de la préfecture de maintenir des expulsions alors même que des juges ont ordonné la remise en liberté, ces témoignages font tous le récit d'agissements illégaux de la police et de la gendarmerie, parfois même contre des décisions de justice. Sous couvert de « règlement Dublin » (un règlement européen qui permet le transfert des demandeurs d'asile dans des pays où leur demande d'asile sera jetée à la poubelle sans autre forme d'examen), les polices peuvent actuellement faire abstraction des lois, des décisons juridiques et du droit d'asile, pour surfer en toute quiétude sur les tendances sécuritaires et xénophobes à l'affiche en Europe en ce moment.


On peut facilement fermer les yeux ou se voiler la face sur la responsabilité et les intérêts des états européens dans la mise en place de systèmes politiques et économiques dévastateurs qui poussent les gens à risquer leurs vies pour venir en Europe. On peut fermer les yeux ou se voiler la face quand l'Europe met en place des directives de gestion policière des questions migratoires, qui s'assoient structurellement sur le droit d'asile européen et les lois propres à chaque pays en matière de prétendu « accueil ». Mais pourra-t-on continuer longtemps à se voiler la face, face aux nombreux témoignages qui font état d'une police de plus en plus ouvertement violente, indépendante de la justice et des lois, se foutant totalement de la légalité de ses pratiques ? Une police qui n'a besoin de justifier d'aucun de ses actes, puisque'elle est celle d'un état d'exeption permanant... Ça ne nous rappelle rien ? Pas même un mauvais remake à peine édulcoré d'une sombre période historique avec la complicité active (en co-staring) des directeurs et travailleurs « sociaux » ...


Compte rendu d'un entretien avec C. suite à son expulsion le 24 octobre 2017


« Le matin du 24 octobre 2017 au PRADHA de Vitrolles j'ai été arrêté par la police et emmené au commissariat menotté, accompagné par la directrice de l’établissement. Nous étions quatre ce jour là, à être emmenés menottés. Au commissariat de Vitrolles on a été fouillé intégralement. J'ai signé des papiers le matin à Vitrolles […] mais je ne connais pas leurs natures car il n’y avait pas d’interprète, à aucun moment, qui aurait pu m'expliquer la procédure que j'étais en train de subir. On a pas pu retourner au PRADHA pour récupérer nos affaires. On
est partis toujours attachés vers Avignon. J'ai été très perturbé par le fait d’avoir été menotté et mes souvenirs sont vagues quant à la durée du transport car j'ai été très «bousculé» aussi bien physiquement que moralement. [...]


Le 24/10/17, quand on est arrivé à Avignon, j'ai été placé dans une cellule avec une autre personne. On nous a donné à manger une fois dans la journée mais pas le lendemain. Je ne me se souviens pas de ce que j'ai signé à Avignon. J'ai signé des papiers mais ne connait pas leurs natures, car il n’y avait toujours pas d’interprète. [...]


Pour aller de Vitrolles à Avignon, nous étions seuls, chacun dans une voiture différente. Quand nous sommes arrivés au centre de rétention j'ai supplié qu’on m'enlève les menottes. Les autres étaient agités et se débattaient. Moi, j'ai promis que je ne ferait rien si on m'enlevait les menottes. Ce qui a été fait. Les autres ont été attachés pieds et mains à leur chaise. Je ne me
rappelle plus du temps écoulé car j'étais trop perturbé. Nous n'avons pas pu boire ni manger jusqu’au soir.


Le 25/10/17, ils nous ont amené à l’aéroport. Nous sommes arrivés à l’aéroport tous les quatre menottés. J'ai demandé de nouveau qu’on m'enlève les menottes, ce qui a été fait. Les trois autres se débattaient et pleuraient. Ils ont été rattachés pieds et mains. Ce jour du 25 , nous n'avons pas pu boire ni manger. Je ne se souvient pas d’avoir signé des papiers à l’aéroport. Nous sommes montés dans un avion «spécial», sans touristes!! J'ai atterri à Rome. Et j'ai été contraint et forcé à l’aéroport de déposer les empreintes de mes deux mains. »


Compte rendu d'un entretien avec S. suite à son expulsion le 24 octobre 2017 :


Le 24 octobre 2017 je me suis réveillé et j'ai pris mon petit déjeuner puis je suis allé signer au commissariat de Vitrolles où je suis arrivé vers 11h du matin. Je suis rentré dans le commissariat où on m’a fait assoir. Je n'ai rien signé mais un officier de police a verrouillé la porte et m'a enfermé environ 30 minutes dans la pièce où j'attendais. Quatre civils sont venus me chercher, m'ont menotté et m'ont fait monter dans une voiture banalisée aux vitres teintées. On est ensuite partis au Prahda. Ils m'ont enlevé les menottes pour que je puisse prendre mes papiers et mon sac puis m'ont remis les menottes.


Nous sommes remontés dans la voiture pour aller en "Prison". On a roulé une heure avant d'arriver à la prison où j'ai retrouvé d'autres co-détenus des Prahdas de Vitrolles. Arrivée à la prison, on m'a enlevé les menottes puis on m'a fouillé ainsi que le contenu de mon sac. J'ai demandé à voir un avocat mais l'avocat n'est jamais venu. Ils m'ont fait signer un papier en me disant que c'etait pour voir un avocat mais c'était en fait un papier qui disait que j'acceptais d'être transféré vers l'Italie. Sous la pression policière, j'ai signé sans comprendre car il n'y avait pas de traduction. [...]


Le lendemain matin j'ai pris le petit-déjeuner puis ils m'ont fouillé une nouvelle fois puis menotté. Ils ne m'ont pas donné de nouveaux papiers. Trois civils m'ont escorté dans une voiture noire banalisée jusqu'à un petit aéroport. »

 

Témoignage de G., suite à son arrestation au Prahda le 12 décembre 2017et à son expulsion


« J’ai été arrêté mardi 12 décembre à 9h au commissariat de Vitrolles après avoir signé pour l’assignation à résidence. On m’a mis à part dans un bureau où se trouvait déjà un de mes co-résident au PRAHDA de Vitrolles, arrêté un peu plus tôt. Deux policiers m’ont pris mon argent (40 euros) et mon téléphone. Ensuite, ils ont voulu me faire signer des documents que je n’ai pas compris. Comme il n’y avait pas d’interprète, j’ai refusé de signer : ils ont alors fermé la porte, se sont dirigés vers moi de manière menaçante et m’ont encadré en m’intimant de signer.
Jusqu’à ce que je signe. Puis ils m’ont menotté. Ils ont ensuite appelé au téléphone un interprète pour nous traduire qu’ils nous emmenaient au centre de rétention de Nîmes. On a voulu demander des précisions, mais les policiers ont coupé la conversation téléphonique. Ils nous ont fait monter dans deux voitures distinctes, nous étions accompagnés chacun de 3 policiers. Nous avons pu récupérer nos affaires personnelles au PRAHDA.


A l’arrivée au centre de rétention, les policiers m’ont pris mes affaires et m’ont fait signer de nouveaux documents. On a retrouvé 3 personnes du PRAHDA de Gémenos dans le couloir. On n’a pas pu manger jusqu’au soir 19h. Nous avons rencontré une personne de l’association Forum Réfugiés vers 17h30 pour un entretien : beaucoup de questions, mais peu d’explications sur notre droit de déposer un recours.


Mercredi 13 décembre, la police est venue nous chercher dans les cellules à 8h45 : les agents nous ont dit qu’on partait en Italie. J’ai dit que je suis malade (« kystes » à la gorge, en exploration médicale auprès d’un spécialiste, sur recommandations d’un médecin généraliste consulté avant arrestation). Les agents m’ont répondu que je verrais ça en Italie. A la sortie de la prison, pour monter dans la voiture, un des policiers m’a étranglé. Je n’avais fait aucun geste de résistance. Je lui ai dit d’arrêter à cause de ma gorge, je lui ai dit que ce n’était pas bien. Il a continué un peu, puis il m’a menacé « tu verras à l’aéroport ! ». Il était très mauvais. Nous étions tous les 5 dans la même voiture. A l’aéroport, nous avons attendu pendant 1h30 dans la voiture : l’aéroport était fermé, on ne pouvait pas entrer. Pendant ce temps-là nous étions toujours menottés. Puis on nous a conduits vers 11h dans une petite salle réservée, escortés de 3 policiers par personne. Ils m’ont encore posé des questions et j’ai encore expliqué pourquoi je ne voulais pas aller en Italie. Cette fois-là, ils m’ont aussi ligoté les cuisses et les chevilles. Puis ils ont enlevé les liens. Nous avons vu l’avion arriver vers 11h30. C’était un petit avion spécial blanc avec des insignes noirs sur les ailes. Quand ils nous ont fait nous diriger vers l’embarquement, j’ai essayé de résister en m’accrochant à une table. Les autres co-détenus aussi. Ils nous ont ligotés à nouveau, mains, cuisses, chevilles et nous ont portés dans l’avion. On a décollé un peu après midi je pense. Ils ne m’ont libéré qu’à mi-parcours du vol. L'un de mes co-détenu a été détaché à l’arrivée à Venise.


Les formalités auprès de la police italienne ont duré 20 minutes seulement. On m’a demandé si je voulais rester en Italie ou repartir au Soudan. Le choix était vite fait. J’ai demandé l’adresse d’un centre d'hébergement où dormir, ou d'une « plateforme d'asile » en leur expliquant qu'il était impossible de faire une demande d’asile en étant à la rue. Ils m’ont dit que je n’avais pas le choix, que je n’avais qu’à aller dans n’importe quelle ville italienne et ils m’ont poussé dehors.


L’aéroport est très loin de la ville, j’ai attendu, mais je n’ai pas vu les autres camarades sortir des bureaux. J’ai pris un train. »


Compte rendu du collectif « Stop-Dublin » suite à la mobilisation contre les arrestations et expulsions du 12 décembre 2017


« Mardi 12 décembre à 11h, on apprend que 5 arrestations particulièrement musclées ont eu lieu parmi les résidents du PRAHDA de Gémenos et de Vitrolles. Ils sont conduits menottés et escortés de plusieurs policiers jusqu’à leur chambre au PRAHDA pour récupérer leurs affaires personnelles.


A midi, c’est confirmé, ils sont enfermés tous les cinq au Centre de rétention (CRA) de Nîmes, avec un vol d’expulsion annoncé pour le lendemain à destination de Venise. Les amis marseillais et les avocats se mobilisent et une requête d’urgence est déposée. Ils décrochent une audience exceptionnelle inespérée pour le lendemain à 9h devant le Juge des libertés et de la détention (JLD).


Le soir, on appelle nos amis dans les cellules du CRA, quelques conseils, des encouragements, des infos sur ce qui peut se passer, courage, on fera tout ce qu’on peut pour vous sortir de là. Le JLD n’est pas garanti, on le sait, on connaît la chanson. Mais il y a un espoir d’obtenir une libération avant qu’ils ne vous conduisent à l’aéroport.


Mercredi 13 décembre à 9h, nouveau sale coup de théâtre de la police : malgré l'audience prévue devant le JLD, les cinq garçons ont été conduits de force à l’aéroport de Nîmes Garons ! Ils passent plusieurs heures dans les locaux la PAF (la Police aux Frontières). Feu l’audience !


10h : Nouveau rebondissement, la juge a maintenu l’audience en l’absence des cinq détenus. Des soutiens des Cévennes, de Nîmes, Montpellier, Avignon sont au rendez-vous. Et, c’est déjà quasi certain, ce sont des jugements de libération qui vont être rendus. Plus qu’à attendre ces
jugements. Ce n’est qu’une question de temps, ça va être serré, on le sait, retenez votre souffle.[...]


11H : Insoutenable attente de ces jugements, qui ne sont toujours pas au greffe. Que fait la juge ? La juge téléphone par deux reprises à la PAF pour annoncer sa décision et exiger l’interruption de l’expulsion. Mais les flics se marrent. La Préfecture qui était pourtant présente à l’audience ne donne aucun contrordre : elle joue la montre en se frottant les mains.


11h50 : Une première décision est enfin rendue. Mais le vol est imminent. Il faut faxer la décision à la PAF centrale au plus vite. Et les autres ne sauraient tarder. Grouille bordel !


12H15 : Une personne est libérée sur le tarmac. On ne sait pas qui, on veut pas vraiment savoir. Et les autres, allez ! c’est pas possible de libérer un seul pote sur les cinq.


12H40 : Ca y est, on a les quatre autres décisions, yallah ! Les soutiens se rendent à l’aéroport pour remettre les décisions en mains propres aux escortes, tandis que les fax sont déjà partis à la préfecture, qui a finalement décidé de se foutre totalement des décisions de justice.


Mais sur place il n’y a pas d’avion, pas les gars, pas la PAF… Ils ont déjà été déportés !!!! Le soir même les portables de nos camarades sonnaient toujours dans le vide : « Welcome to Lyca Mobile… ». Bilan de la journée : la voix glacée d’un répondeur, le vide figé dans nos cœurs et une rage sourde : celle de notre impuissance face aux flics qui s’assoient sur une décision de
justice… On a souvent peur des mots, mais ce à quoi on a assisté ce jour là, c'est bien à un basculement, et on ne pourra pas dire qu'on ne le savait pas... »

Ce que risquent les demandeurs. "Récit de quelques déportations sauvages vers l'Italie depuis les Prahdas de Gémenos et Vitrolles... "
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