Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Demandeurs d'asile en 89

Plus de 150 demandeurs d'asile ont été amenés d'abord de Paris (La Chapelle, Jaurès, Stalingrad...) puis de Calais dans l'Yonne. Une grande majorité dépend de Dublin. Ils ont pris tous les risques et maintenant ils risquent le retour dans un pays où ils ont été enregistrés contre leur gré et où les conditions d'accueil ne sont pas acceptables. Lire dans la rubrique Pages : notre pétition, la lettre des demandeurs d'asile soudanais d'Auxerre ... . Consulter les catégories : Paroles de demandeurs d'asile, Pays de non asile, Nous les soutenons, Nous informons, Chronique en 89, Prahda, Ofpra. Signer la pétition pour la régularisation : https://secure.avaaz.org/fr/community_petitions/emmanuel_macron_et_le_gouvernement_francais_france_regularisation_de_tous_les_sanspapiers/?txqxfqb&fbclid=IwAR2vLV1piiM2wCy8EP05vhzCNFk5iLL_tvPjntEgXI5yFb9Qk4kBBKrgprY

nous les soutenons

Regroupements - Le nouveau cauchemar des demandeurs régularisés de l'Yonne

Publié le 29 Août 2021 dans Chronique en 89, nous informons, Nous les soutenons, Regroupements

Regroupements - Le nouveau cauchemar des demandeurs régularisés de l'Yonne
Regroupements - Le nouveau cauchemar des demandeurs régularisés de l'Yonne

Certains demandeurs d'asile afghans sont arrivés en Europe il y a tellement d'années, certains pas loin de 10 ans. Souvent passés par d'autres pays, ils se sont vus refusés l'asile et ont fui de nouveau.

 

Et ils sont arrivés en France. La Chapelle, puis l'Yonne dans le cadre des pseudos "mises à l'abri". Refus de l'Ofpra, appel à la CNDA et pour certains des mois de fuite.

 

Ainsi, arrivé en février 2017 dans l'Yonne, un demandeur n'a été finalement régularisé que fin-2020. Un autre demandeur "Dublin Suède" a obtenu non pas la protection mais l'asile après près de deux ans et demi d'attente. Encore ces demandeurs ont-ils eu la chance d'être accompagnés par des militants engagés. Beaucoup en particulier à Jauges n'auront pas eu cette possibilité.

 

Pour tous ces demandeurs, impossible pendant tout ce temps de demander un quelconque regroupement. Aujourd'hui ils vivent un nouveau cauchemar, leurs familles menacées pourront-elles un jour partir de ce pays.

 

Les pays, refuge pour ces demandeurs, sont responsables par ces délais inhumains de la situation qui menace ces familles.

 

Samedi à Auxerre, une manifestation a rassemblé militantEs et demandeurs afghans. Des militantEs déjà depuis plusieurs jours les aidaient à déposer les demandes pour leur famille.

 

Une nouvelle lutte est devant nous.

Pour le regroupement

commentaires

19 juin 2021 - Manifestation vers le CRA de Mesnil-Amelot. Mes souvenirs de ma première visite à Mesnil-Amelot pour un demandeur de l'Yonne au tout début des "mises à l'abri" dans le département restent gravés dans ma mémoire ...

Publié le 14 Juin 2021 par lieb dans nous informons, Nous les soutenons, Dépasser les limites de l'Yonne

19 juin 2021 - Manifestation vers le CRA de Mesnil-Amelot. Mes souvenirs de ma première visite à Mesnil-Amelot pour un demandeur de l'Yonne au tout début des "mises à l'abri" dans le département restent gravés dans ma mémoire ...
Reçu ce message.
 
Partout la journée du 19 juin va être essentielle, dans l'Yonne aussi, les migrants étant au centre de toutes les graves dérives extrême-droitières de ce moment.
 
 
Tout d'une prison!
 
Mes souvenirs de ma première visite à Mesnil-Amelot pour un demandeur de l'Yonne au tout début des "mises à l'abri" dans le département restent gravés dans ma mémoire.
 
C'est pourquoi je transmets ce message.
 
 
 
Contre la construction de prisons pour étranger.e.s, le 19 juin 2021, on marche sur le Mesnil-Amelot !!
 
 
L’État français ne cesse de durcir la répression envers les migrant.es. Le projet gouvernemental de construire des nouveaux Centres de Rétention Administrative (CRA) est la volonté manifeste de s’en prendre toujours plus aux libertés de circulation et d’installation. Trois nouveaux Centres de Rétention sont en projet : à Lyon, à Bordeaux et à Olivet (près d’Orléans), et deux extensions vont avoir lieu à Coquelles (près de Calais) et Lesquin (près de Lille). En tout, le gouvernement vise 800 places supplémentaires en rétention en 2023 par rapport à 2018, soit 60 % de plus !

En plus de ça, un nouveau projet vise à construire un autre CRA de 64 places au Mesnil-Amelot, à côté de l’aéroport de Roissy. Tous ces projets témoignent de la volonté d’enfermer toujours plus de personnes.

En 20 ans, le nombre de places en Centre de Rétention a doublé : en 2019, 54000 personnes y ont été enfermées. La loi asile et immigration de 2018 permet d’enfermer les personnes jusqu’à 3 mois. Les contrôles de police et les mesures d’éloignement se multiplient. La répression aux frontières, et l’augmentation de l’enfermement et des expulsions ont un impact concret dans la vie des personnes sans-papiers. Les Interdictions de Retour sur le Territoire Français (IRTF) visent à faire de nous des sans-papiers à vie.

Alors que la crise sanitaire dure depuis plus d’un an désormais, l’État français continue de maintenir la machine à déporter des vies humaines. Retenues dans des conditions indignes, les personnes sont de plus en plus réprimées dans ces centres. Pour expulser, les tests sont généralement obligatoires : les personnes qui refusent de s’y soumettre prennent souvent des peines de prison ferme ou sont renvoyées au CRA pour une nouvelle période de 90 jours.

Nous marcherons aussi en solidarité avec les prisonnier.e.s des CRA qui se révoltent. Dans tous les CRA de France, des grèves de la faim s’organisent régulièrement et la solidarité à l’intérieur est la seule arme face aux conditions de rétention infectes, aux violences policières, à l’absence de soin, à la nourriture dégueulasse (et parfois périmée), à l’eau froide pour la douche, etc. Au Mesnil-Amelot, en janvier, des prisonniers ont mis le feu à une partie du CRA 3 et ont pris des peines de prison ferme pour ça : nous marcherons aussi pour eux !

❗Nous manifestons pour la fermeture de tous les Centres de Rétention.
Nous manifestons pour la fin des reconduites à la frontière.
Nous manifestons pour la régularisation de toutes et tous.
Nous manifestons pour la dignité et la liberté de circulation et d’installation. ❗

📣 Rendez-vous le samedi 19 Juin 2021 à 15h à l’arrêt de RER B Aéroport Charles-de-Gaulle 1, sortie Gare routière
📣 Départ collectif une heure avant (à 14h) du RER B Gare du Nord

🔸 Les Gilets Noirs
🔸 CSP Montreuil
🔸 A bas les CRA
 
 
 
commentaires

(Dramatiques) informations.

Publié le 3 Novembre 2020 par lieb dans Nous les soutenons, Dépasser les limites de l'Yonne

(Dramatiques) informations.
Ces informations reprises par le collectif de Sens
 
Environ 200 migrants ont disparu en moins d'une semaine dans l'océan Atlantique sur la route des Canaries, après deux naufrages. L'Organisation internationale des migrations s'inquiète d'une recrudescence des départs depuis les côtes ouest-africaines.
 
 
Le bilan du naufrage survenu mardi dans la Manche s’est alourdi. Après le décès de quatre personnes, le parquet de Dunkerque a annoncé la disparition de trois autres migrants : un bébé et deux hommes.
 
 
Dans la nuit de dimanche à lundi, un incendie s'est déclaré dans le camp de Vathy, sur l'île grecque de Samos. C'est la deuxième fois en quelques mois qu'une partie du camp prend feu. Aucun blessé n'est à déplorer.
 
 
En début d'année, l'Agence européenne de contrôle des frontières, Frontex, et le ministère de l'Intérieur espagnol ont expulsé 130 Maliens détenus dans les centres de rétention de l'archipel espagnol des Canaries vers la Mauritanie, pays avec lequel l'Espagne a depuis 2003 un accord bilatéral de rapatriement des citoyens de pays tierces entrés illégalement sur son territoire. Nouakchott les a ensuite conduits au Mali, malgré la protection internationale dont ils auraient pu bénéficier.
 
 
 
Et enfin, alors qu'aujourd'hui, à l'école, nous rendions hommage à notre collègue assassiné pour un cours sur la liberté d'expression, à l'autre bout du monde, en Afghanistan, les islamistes de Daesh s'en sont pris aujourd'hui à des étudiantEs à l'université. Au moins 24 personnes sont mortes.
 
 
commentaires

La pétition pour la régularisation dépasse aujourd'hui les 130 000 signature. Pour signer, l'adresse est ci-dessous ...

Publié le 13 Mai 2020 par lieb dans Dépasser les limites de l'Yonne, Nous les soutenons, Scandales en temps d'épidémie, nous informons

La pétition pour la régularisation dépasse aujourd'hui les 130 000 signature. Pour signer, l'adresse est ci-dessous ...

Pour signer, c'est ici

https://secure.avaaz.org/fr/community_petitions/emmanuel_macron_et_le_gouvernement_francais_france_regularisation_de_tous_les_sanspapiers/?txqxfqb&fbclid=IwAR2vLV1piiM2wCy8EP05vhzCNFk5iLL_tvPjntEgXI5yFb9Qk4kBBKrgprY

Nordine R.
a lancé une pétition à destination de
Emmanuel Macron et le gouvernement français
 
Comme ancien attaché parlementaire et élu français, j'appelle solennellement à la régularisation de tous les "sans papiers" se trouvant sur le territoire national. 

Nous traversons une crise sanitaire sans précédent. Les sans-papiers doivent pouvoir accéder à des soins de qualité mais surtout aux même aides, notamment financières, destinées à tous ceux qui sont dans le besoin. 

Le Portugal a fait ce choix. Nous devons le faire.
 

Source : facebook Timothy Perkins

commentaires

Oubliés du Covid-19 : en Belgique, un groupe de sans-papiers réclame la régularisation immédiate - résistance en temps d'épidémie (4)

Publié le 22 Avril 2020 par lieb dans nous informons, Nous les soutenons, Dépasser les limites de l'Yonne

Oubliés du Covid-19 : en Belgique, un groupe de sans-papiers réclame la régularisation immédiate - résistance en temps d'épidémie (4)Oubliés du Covid-19 : en Belgique, un groupe de sans-papiers réclame la régularisation immédiate - résistance en temps d'épidémie (4)Oubliés du Covid-19 : en Belgique, un groupe de sans-papiers réclame la régularisation immédiate - résistance en temps d'épidémie (4)
Oubliés du Covid-19 : en Belgique, un groupe de sans-papiers réclame la régularisation immédiate - résistance en temps d'épidémie (4)
 
Ce lundi 20 avril à 11h, un groupe de personnes sans-papiers, les oubliés de cette période de crise du COVID-19, a réalisé une action éclair devant la Tour des Finances, où se trouve le bureau de Maggie De Block, Ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, mais aussi de l'Asile et la Migration.
 
A l’aide de pancartes, 60 personnes sans-papiers se sont manifestées silencieusement durant quelques minutes, afin de lancer un premier signal d’alarme et visibiliser la réalité de cette partie de la population aux yeux des citoyens belges. L’action s’est déroulée dans le respect des recommandations sanitaires du confinement : les personnes présentes portant des masques, des gants et se tenant à une distance sociale de 2,5 m. Avant de se disperser calmement, un porte-parole a lu le message et les revendications du groupe :
 
« Avant cette pandémie, nous, sans-papiers, vivions déjà chaque jour dans la peur et les difficultés. Nous travaillions au noir pour gagner de quoi vivre avec nos familles et nos enfants. Une situation d’exploitation que nous dénoncions pourtant. Depuis l’annonce du confinement, tous les secteurs sont fermés et il n’y a presque plus de travail. Du jour au lendemain, nous nous retrouvons sans aucun revenu et aucune aide pour subvenir à nos besoins de base. Nous n’avons pas accès aux soins de santé, nous ne pouvons plus acheter à manger ou payer notre loyer. Malgré ces difficultés, nous respectons toutes les règles de confinement fixées par l’Etat belge.
 
Abandonnés par ce système, nous lançons aujourd’hui ce cri de l’injustice qui nous tue. Plus que le coronavirus, c’est surtout cette politique migratoire qui nous condamne à l’agonie. Hommes, femmes, enfants, jeunes et âgés, malades… Nous sommes les oubliés de cette crise et nous mourons à petit feu !
 
Nous sommes des citoyens et revendiquons nos droits. Nous sortons malgré tous les risques, pour lancer un cri à l’humanité entière, un cri à la justice.
 
Nos demandes à l’égard du gouvernement fédéral sont simples :
 
- Nous réclamons une reconnaissance de l’État belge de notre existence dans ce pays depuis des années : nous voulons être régularisés. La régularisation des sans-papiers dans la situation actuelle est nécessaire et urgente.
 
- Nous demandons aussi la libération et la régularisation des détenus dans les centres fermés.
Nous lançons également un appel aux citoyens qui soutiennent notre cause :nous leur demandons de réagir avec nous et de dénoncer cette situation inacceptable. »
 
Quelques dizaines de soutiens avec papiers étaient présent.e.s. La police a identifié 6 personnes (notamment deux observatrices légales de violences policières) qui risquent de recevoir un procès verbal.
 
Contacts presse :
- Rabia (FR/AR)- rabiex22@riseup.net - 0465 95 40 14
- Keltoum (FR/AR/EN) - marzakikeltoum5@gmail.com - 0488 56 78 89
 
Vous trouverez des photos de l’action via le lien WeTransfer suivant (vidéos à la demande) :
commentaires

Personne ne peut m'aider ... Je suis fatigué. L'interminable attente des demandeurs d'asile et l'isolement encore plus intense depuis leur transfert.

Publié le 21 Décembre 2019 par lieb dans CNDA, CAO Coallia Auxerre, Chronique en 89, Nous les soutenons, nous informons

Personne ne peut m'aider ... Je suis fatigué. L'interminable attente des demandeurs d'asile et l'isolement encore plus intense depuis leur transfert.

Nous avions alerté à plusieurs reprises sur le danger que représente le transfert des demandeurs d'asile encore en procédure après le démantèlement du CAO d'Auxerre.

Les messages échangés hier soir renforcent encore nos craintes. "personne ne peut m'aider", "Je suis fatigué ..."

Certes, nous restons auprès d'eux autant que nous le pouvons mais le transfert a rendu encore plus complexe l'accompagnement. Et leur isolement est réel et dangereux.

Rappelons qu'un des demandeurs est arrivé dans l'Yonne en février 2017 et que les demandeurs devant la CNDA attendent maintenant depuis plus d'un an leur audience sans aucune nouvelle de leur demande et sans savoir quand cela finira enfin.

Demandeurs d'asile en 89

commentaires

Les demandeurs d'asile ne sont pas des objets. Annonce de transferts au CAO d'Auxerre. Inquiétude

Publié le 20 Septembre 2019 par lieb dans CAO Coallia Auxerre, Nous les soutenons, nous informons

Les demandeurs d'asile ne sont pas des objets. Annonce de transferts au CAO d'Auxerre. Inquiétude

Un message aujourd'hui d'un demandeur. Il devrait être transféré avec cinq autres vers Avallon, Tonnerre. Pas grave, vous vous dites. Mais voilà, ce que cela signifie réellement?!

 

Le CAO d'Auxerre disparaît. Après trois ans, où Coallia a vécu de la demande d'asile (dans les conditions que l'on connait et qui ont été constamment dénoncées ici) et la régionalisation dirigeant les demandeurs vers Besançon, c'en était fini des subsides. Alors Coallia s'est positionné sur un autre créneau

Mais il restait des demandeurs d'asile toujours en attente, devant l'OFPRA ou la CNDA. Qu'en faire? Les accompagner au moins jusqu'au bout de leur attente, c'eut été le minimum, non? C'est une affaire de peu de mois. Mais Coallia voit cela tout autrement.

 

Avallon, Tonnerre, vous allez dire, ce n'est pas grave, mais ces demandeurs, dont l'un en est à sa troisième année (!), n'ont résisté à cette éternelle attente que grâce au soutien qu'ils ont reçu ici, au semblant de vie qu'ils ont pu bâtir. Les cours de français mis en place il y a trois ans dans la ville, les liens qu'ils ont pu nouer, les visites systématiques.

Et hier encore justement, comme deux à trois fois par semaine, nous étions ensemble. Nous avons bu le café, échangé les informations sur leur situation face à l'asile, fait des photos. Le lendemain, je savais qu'ils allaient au cours. Mais ils avaient dit aussi qu'ils attendaient la responsable de l'ex-CAO. Ils pensaient naïvement pour une histoire de chaudière.

Et ce message aujourd'hui, en disait le véritable motif.

 

Après avoir dû quitter le CAO lui-même, tout juste rénové sous leurs yeux (après l'agression mortelle qui avait eu lieu à la fin de l'année passée et qui avait entraîné, pensions-nous, naïfs que nous sommes nous aussi, un changement de la part de Coallia), on leur avait attribué un logement. Ils étaient tous ensemble, ils gardaient leurs liens, ils pouvaient aller au cours qu'ils fréquentent pour certains depuis près de 18 mois. Ils s'étaient apaisés, ayant eu tellement peur pendant le mois précédent, quand on leur avait annoncé le départ du CAO. Peur de quoi? Justement de ce transfert éloigné.

 

Alors, cet article est écrit maintenant sous le coup de la plus grande inquiétude. Les demandeurs d'asile ne sont pas des objets que l'on transporte ainsi d'un endroit à un autre sans préparation ni ménagement, au gré des intérêts des structures et de l'Etat. Ils sont fragilisés par leur attente, l'angoisse d'une décision vitale, favorable ou non, par l'impression d'un jeu de chance ou malchance qui fait que certains, arrivés en même temps qu'eux, sont déjà depuis longtemps sortis de l'attente, par l'inactivité, l'impossibilité de construire une vie et les pensées qui tournent dans leur tête.

 

Ayant vu déjà une fois un transfert particulièrement destructeur pour un demandeur qui en reste aujourd'hui brisé malgré le statut de réfugié qu'il a obtenu depuis,

Et l'un des demandeurs concernés ayant plusieurs fois indiqué qu'il avait l'impression de perdre son équilibre du fait de cette attente, c'est avec une véritable angoisse que nous apprenons ce nouveau transfert

 

Demandeurs d'asile en 89

 

PS : Quant à nous, nous ne voyons pas comment concilier l'accompagnement avec cet éloignement, si ce n'est au prix de beaucoup, beaucoup de fatigue dans cette dernière phase si cruciale? Nous le ferons, nous demandons cependant qu'il soit revenu sur cette décision.

commentaires

Sorti de Dublin ... Maintenant dans la rue. Une photo comme un appel au secours ...

Publié le 20 Septembre 2019 par lieb dans nous informons, Nous les soutenons

Cette photo comme un appel au secours ...

Cette photo comme un appel au secours ...

Situation 1

 

C'était il y a un peu plus d'un mois. Il avait dû squatter la nuit devant la préfecture de Cergy pour pouvoir faire changer son attestation de demandeur d'asile. Il sortait de Dublin, après une fuite éperdue hors d'Allemagne où son vol avait été programmé ... pour Kaboul.

Une chance, des amis qui l'aident en France et un appel réussi contre l'arrêté de transfert. Quatre mois d'angoisse après trois ans de recours en recours en Allemagne. Il peut déposer sa demande en France

 

Et puis les amis qui l'aidaient pour le logement se voient obligés de lui demander de partir.

Alors aujourd'hui, il fait partie de ces milliers de demandeurs d'asile devant l'Ofpra ou la CNDA, de réfugiés ayant pourtant obtenu l'asile pour 10 ans, de demandeurs sous protection accordée étant donné la situation dans leur pays, tous en situation légale et qui ... dorment partout en France dans les rues.

Sorti d'un calvaire pour en connaître un autre.

 

Situation 2

 

Nous connaissons cela pour ceux qui les ont accompagnés au quotidien. Le temps s'ajoute au temps et bientôt l'équilibre se perd.

Plus de trois ans d'attente, dont la moitié loin de ses amis et de nous. Plus de trois ans et en quelques minutes le statut de 10 ans accordé à la CNDA après un refus pourquoi? de l'Ofpra.

 

Des périodes de silence inquiétantes. Des alertes données par ses amis au long des mois. Mais il est trop loin pour être suffisamment auprès de lui. Qu'a-t-il vécu?

Le statut accordé, il ne peut retourner malgré les efforts pour le convaincre dans cette ville où il a presque sombré.

 

Alors aujourd'hui, sa carte de réfugié en poche, il ne comprend pas, alors qu'on a reconnu ce qu'il avait subi, qu'il reste ainsi sans aide, sans logement, sans emploi, avec ses maux de tête qui ne le quittent plus

 

 

DE QUI DEPEND ...

 

Et pour nous, une nouvelle pression après ces années d'aides à ces demandeurs, comment accepter de les voir dans ces situations. Car certains sont de l'Yonne, nous les connaissons, ils ont fui Jaulges, Appoigny ou Auxerre, ils sont revenus d'Italie ou d'ailleurs, ils sont venus vers nous informés par d'autres de l'aide que nous apportions.

 

Organisons-nous pour faire cesser cela. Car de qui dépend comme le disait Brecht que cela cesse, si ce n'est de nous.

 

 

commentaires

Le CAO d'Auxerre touché par la restructuration de "l'accueil" des demandeurs d'asile - Document, schéma régional d'accueil des demandeurs d'asile.

Publié le 9 Septembre 2019 par lieb dans CAO Coallia Auxerre, CNDA, Chronique en 89, Dublin, Dépasser les limites de l'Yonne, Nous les soutenons, nous analysons, nous informons

Dessins d'Elisabeth

Dessins d'Elisabeth

Le CAO d'Auxerre est en voie de disparition. Cela correspond d'une part à la régionalisation qui entraîne, vous le savez, l'examen de la demande des Dublin vers Besançon avec tous les aspects négatifs que le blog a souligné à plusieurs reprises, et à la transformation profonde des structures d'accueil.

 

Les grands perdants - les Dublin

 

Depuis  leur arrivée dans l'Yonne, en juin-juillet 2016, nous avons pu voir l'importance du travail de proximité. Si nous faisons le point pour les demandeurs Dublin, que nous avons pu aider d'une manière ou d'une autre, c'est bien parce que nous les côtoyions au quotidien, que nous avons pu leur apporter l'aide dont ils avaient besoin, souvent pour tout simplement faire valoir leurs droits. Maintenant, ils sont invisibilisés et le taux de reconduite explose.

 

Poursuivre l'accompagnement

 

Pour les autres demandeurs,  cela se traduit par le transfert des demandeurs en attente de réponse de l'OFPRA et de la CNDA vers les appartements ou des structures sur Auxerre, Joigny et vers Avallon ou Tonnerre. Cela rendra bien entendu l'accompagnement plus chronophage dans une période où il est particulièrement important, car certains demandeurs sont fragilisés par une très longue attente (un demandeur entame sa quatrième année depuis son arrivée à Villeblevin et n'a toujours pas sa convocation devant la CNDA!) ou en demande du fait de la proximité du rendez-vous (il est toujours important d'assurer la préparation de ce rendez-vous, et l'accompagnement physique pour les rendez-vous CNDA dans la mesure des possibilités).

 

Les demandeurs d'asile jeunes (ce qui signifie moins de 25 ans) ayant le statut ou la protection resteront sur place car ils n'ont pas de revenus, n'ayant pas le droit au RSA et plus le droit à l'ADA. Ils bénéficieront d'un accompagnement sur 9 mois en vue de trouver une formation, un emploi, un hébergement.

 

Pourront aussi rester les demandeurs reconnus comme vulnérables.

 

Vous trouvez ici le lien vers un document complet et explicite, trop long pour figurer sur le blog sur la situation dans notre région, et en particulier pour l'Yonne :

 

Région Bourgogne – Franche - Comté -   Schéma régional d’accueil des demandeurs d’asile et des réfugiés  -  2019 - 2020 :

 

http://bourgogne-franche-comte.drdjscs.gouv.fr/sites/bourgogne-franche-comte.drdjscs.gouv.fr/IMG/pdf/sradar_vf.pdf

 

Ici deux extraits :

 

. Transformation des capacités en CPH, CADA ou HUDA sachant que les places seront contingentées par l’administration centrale. 1.Toutes les places de CAO se transforment en HUDA, pour moitié en 2019 et pour moitié en 2020: cette orientation permet de maintenir les capacités globales d’accueil. Il s’agit d’opérer une rationalisation du parc d’hébergement d’urgence dont font partie les CAO et d’harmoniser les coûts de fonctionnement (passage de 24 € à un coût compris entre 15 et 16 € par jour) et les prestations. Ainsi les 553 places de CAO doivent se transformer en HUDA, ce qui devra s’opérer pour moitié en 2019 et pour moitié en 2020, chaque département ayant une cible de réduction de 50 % de son parc au 1erjuillet 2019. En 2019, ce sont 277 places de CAO qui devront être transformées en HUDA au 1erjuillet. Le reste des places de CAO verra son prix de journée baisser à 23

 

. Pour les réfugiés n’étant pas en capacité de sortir directement vers le logement autonome, le renforcement des capacités des Centres provisoires d’hébergement15 Instruction du 4 mars 2019 relative à l’accélération du relogement des personnes bénéficiaires d’une protection internationale

V10051924(CPH) permettra de fluidifier les sorties du DNA: 163 nouvelles places ontétécréées en2018, portantle parc à 301 places.En 2019, 87 places supplémentaires seront ouvertes pour porter la capacité régionale à 388. A noter que le centre d’accueil temporaire de réfugiés réinstallés de 50 places,créé en Côte d’Or en octobre 2018, sera transformé en CPH en automne 2019. Les 37 places restantes seront créées dans l’Yonne en 2019. Pour 2020, la priorité sera donnée au département ne disposant d’aucune place de CPH, à savoir le Territoire-de-Belfort. Cette solution d’hébergement permet aux réfugiés les moins autonomes de bénéficier d’un accompagnement renforcé avant d’accéder au logement, tout en fluidifiant les parcours au sein du parc d’hébergement pour demandeurs d’asile (DNA)

commentaires

Triple symbole : La dénomination Place Carole Rackete sur une boutique Orange dans un centre de ville où tout a fermé ... Un plaisir militant à déguster encore, la plaque est toujours en place en ces jours d'été.

Publié le 18 Août 2019 par lieb dans Chronique en 89, Nous les soutenons, nous informons

Triple symbole : La dénomination Place Carole Rackete sur une boutique Orange dans un centre de ville où tout a fermé ... Un plaisir militant à déguster encore, la plaque est toujours en place en ces jours d'été.
C'était au moment du procès contre Orange, ok France-Télécom, c'est pareil.
C'était dans la rue piétonne où l'on compte plus de 20 commerces fermés, près de la moitié.
C'était une action de soutien aux Capitaines emprisonnées.
Un plaisir militant à déguster encore car la plaque est toujours là en place en ces jours d'été.
commentaires
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 > >>