Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Demandeurs d'asile en 89

Plus de 150 demandeurs d'asile ont été amenés d'abord de Paris (La Chapelle, Jaurès, Stalingrad...) puis de Calais dans l'Yonne. Une grande majorité dépend de Dublin. Ils ont pris tous les risques et maintenant ils risquent le retour dans un pays où ils ont été enregistrés contre leur gré et où les conditions d'accueil ne sont pas acceptables. Lire dans la rubrique Pages : notre pétition, la lettre des demandeurs d'asile soudanais d'Auxerre ... . Consulter les catégories : Paroles de demandeurs d'asile, Pays de non asile, Nous les soutenons, Nous informons, Chronique en 89, Prahda, Ofpra. Signer la pétition pour la régularisation : https://secure.avaaz.org/fr/community_petitions/emmanuel_macron_et_le_gouvernement_francais_france_regularisation_de_tous_les_sanspapiers/?txqxfqb&fbclid=IwAR2vLV1piiM2wCy8EP05vhzCNFk5iLL_tvPjntEgXI5yFb9Qk4kBBKrgprY

Nous venons entre amis, le Soudan est devenu une proie entre Etats-Unis et Chine.

Publié le 30 Novembre 2018 par lieb dans Les pays qu'il fuient, nous informons

Nous venons entre amis, le Soudan est devenu une proie entre Etats-Unis et Chine.
Pour les amis de l'Yonne, le film peut-être vu en anglais sur le net. Il est souvent insoutenable.
Divisé en deux nations, le Soudan est devenu une proie de choix que se disputent avidement les plus grandes puissances: la Chine et les Etats-Unis. Et sous couvert d'amitié, les vieux démons du colonialisme et de la domination étrangère ressurgissent
Ciné-club mensuel

Nous venons en amis

Un film de
Hubert Sauper
Décembre
1e
18h30
Au Jusqu'ici
169 Grande rue de la Guillotière
Lyon 7
Métro Garibaldi
www.table-rase.org
commentaires

La mort d'un demandeur d'asile au CAO d'Auxerre. La terrible responsabilité de Coallia et de la police.

Publié le 24 Novembre 2018 par lieb

Hejran

Hejran

Cela fait deux ans et trois mois que j'accompagne chaque semaine, plusieurs soirs par semaine les demandeurs d'asile du CAO d'Auxerre.

La première fois, je venais rendre visite aux demandeurs d'asile transférés du Formule 1 de Sens où, raflés à Paris, ils avaient été "mis à l'abri", plus exactement fichés en attendant leur expulsion. C'était en septembre 2016

L'un des travailleurs sociaux a eu ces mots terribles en tentant de me convaincre de ne pas faire de visites : "Vous ne savez pas qui ils sont. De toute façon, ils seront bientôt tous partis (sous-entendus expulsés)".

Ces paroles terribles, et encore plus dans la bouche d'un homme chargé de la protection d'hommes qui venaient de vivre le pire et qui souhaitaient obtenir la protection en France, elles me sont souvent revenues à l'esprit.

Elles me reviennent encore ce mardi soir quand j'arrive, comme tous les mardis, mais cette  fois-ci en sachant ce qui s'était passé.

J'étais loin cependant d'imaginer ce qui s'était réellement passé et qui abouti à la mort d'Hejran. Un demandeur qui venait d'obtenir ses papiers et qui déjà travaillait.

Le mardi soir, par les récits, je prends conscience de l'invraisemblable. Le lendemain, un journaliste de l'Yonne Républicaine répond à la demande des résidents de le rencontrer et ils racontent longuement.

Ce demandeur d'asile était difficile, Coallia avait été averti à plusieurs reprises. La veille, il avait déjà agressé physiquement un demandeur d'asile.

Et le matin-même, il avait attaqué à l'arme blanche deux demandeurs. L'un d'eux, conduit à l'hôpital, portait le mercredi encore des bandages. Le jeune agresseur avait été interpellé par la police, Coallia était donc au courant des faits. Cependant ce jeune agresseur, a été relâchè, sans aide, sans soins. Le soir, il agressait mortellement Hejran.

L'enchaînement des faits montre qu'il n'y a pas de fatalité, ce n'est pas un accès brusque et imprévisible: il y a non assistance à personne en danger et manquement grave au devoir de protection de Coallia.

Et si cela a conduit au pire, c'est parce que à peu d'exception près, Coallia Auxerre a montré régulièrement ces manquements et ce mépris. Les demandeurs et réfugiés l'ont souvent exprimé. En particulier, l'absence d'attention à l'état psychique de certains demandeurs est une constante grave.

La responsabilité de Coallia est claire.

Et, cette mort est aussi clairement la conséquence directe d'une politique de non asile. La conséquence du mépris de leur vie, du racisme profond auquel ils sont confrontés.

Dominique Poirré

 

Une plainte a été déposée pour non assistance à personne en danger et une enquête de l'IGPN ouverte.

 

commentaires

La mort d'un demandeur d'asile au CAO d'Auxerre. La terrible responsabilité de Coallia et de la police. Message de la LDH d'Auxerre.

Publié le 24 Novembre 2018 par lieb dans Chronique en 89, nous informons, Nous les soutenons, CAO Coallia Auxerre

La mort d'un demandeur d'asile au CAO d'Auxerre. La terrible responsabilité de Coallia et de la police. Message de la LDH d'Auxerre.
MESSAGE DE LA LIGUE DES DROITS DE L'HOMME D'AUXERRE, suite à l'agression mortelle du jeune Hejran ,
La section LDH d Auxerre qui déplore cet état de fait, s'associe au deuil de sa famille et des demandeurs d'asile et leur présente toutes ses condoléances.
La mort d'un demandeur d'asile au CAO d'Auxerre. La terrible responsabilité de Coallia et de la police. Message de la LDH d'Auxerre.

Mon témoignage

Cela fait deux ans et trois mois que j'accompagne chaque semaine, plusieurs soirs par semaine les demandeurs d'asile du CAO d'Auxerre.

La première fois, je venais rendre visite aux demandeurs d'asile transférés du Formule 1 de Sens où, raflés à Paris, ils avaient été "mis à l'abri", plus exactement fichés en attendant leur expulsion. C'était en septembre 2016

L'un des travailleurs sociaux a eu ces mots terribles en tentant de me convaincre de ne pas faire de visites : "Vous ne savez pas qui ils sont. De toute façon, ils seront bientôt tous partis (sous-entendus expulsés)".

Ces paroles terribles, et encore plus dans la bouche d'un homme chargé de la protection d'hommes qui venaient de vivre le pire et qui souhaitaient obtenir la protection en France, elles me sont souvent revenues à l'esprit.

Elles me reviennent encore ce mardi soir quand j'arrive, comme tous les mardis, mais cette  fois-ci en sachant ce qui s'était passé.

J'étais loin cependant d'imaginer ce qui s'était réellement passé et qui abouti à la mort d'Hejran. Un demandeur qui venait d'obtenir ses papiers et qui déjà travaillait.

Le mardi soir, par les récits, je prends conscience de l'invraisemblable. Le lendemain, un journaliste de l'Yonne Républicaine répond à la demande des résidents de le rencontrer et ils racontent longuement.

Ce demandeur d'asile était difficile, Coallia avait été averti à plusieurs reprises. La veille, il avait déjà agressé physiquement un demandeur d'asile.

Et le matin-même, il avait attaqué à l'arme blanche deux demandeurs. L'un d'eux, conduit à l'hôpital, portait le mercredi encore des bandages. Le jeune agresseur avait été interpellé par la police, Coallia était donc au courant des faits. Cependant ce jeune agresseur, a été relâchè, sans aide, sans soins. Le soir, il agressait mortellement Hejran.

L'enchaînement des faits montre qu'il n'y a pas de fatalité, ce n'est pas un accès brusque et imprévisible: il y a non assistance à personne en danger et manquement grave au devoir de protection de Coallia.

Et si cela a conduit au pire, c'est parce que à peu d'exception près, Coallia Auxerre a montré régulièrement ces manquements et ce mépris. Les demandeurs et réfugiés l'ont souvent exprimé. En particulier, l'absence d'attention à l'état psychique de certains demandeurs est une constante grave.

La responsabilité de Coallia est claire.

Et, cette mort est aussi clairement la conséquence directe d'une politique de non asile. La conséquence du mépris de leur vie, du racisme profond auquel ils sont confrontés.

Dominique Poirré

 

Une plainte a été déposée pour non assistance à personne en danger et une enquête de l'IGPN ouverte.

 

commentaires

Ces rires et sourires, une image que nous aimerions voir, que nous devrions voir plus souvent.

Publié le 14 Novembre 2018 par lieb dans Dublin, F1 Sens, nous informons, CAO Coallia Auxerre, Ofpra

Ces rires et sourires, une image que nous aimerions voir, que nous devrions voir plus souvent.

Message le 13 novembre d'un demandeur arrivé à Sens en juillet 2016.

Il a eu toutes les chances et les malchances de ces demandeurs, les premiers envoyés en masse dans notre mini-département.

Il a connu l'attente interminable des Dublin, les nuits sans sommeil. les jours sans fin.

C'est lui qui était à l'origine de cette parole de demandeurs : "Mais pourquoi l'Italie nous aime-t-elle tant?"

Il a connu le passage en procédure normale : le délai de 10 mois de passé grâce aux élections : deux mois dans expulsions.

Il a connu les mois sans ADA, sans aucun moyen de vivre, l'un de ceux qui a attendu le plus longtemps le bon vouloir de Dijon pour la notification de ce passage.

Pendant ce temps, nombre de ses amis obtenaient leur carte de dix ans.

Il est allé seul à l'Ofpra, sans rien dire. Et de nouveau, il a attendu longtemps la réponse.  Longtemps, en comparaison de ses autres amis

Et puis en ce 13 novembre ce message :  Bonjour, c'est moi, S. J'ai reçu hier la réponse positive de l'Ofpra.

 

Deux ans d'attente pour un demandeur dont la situation était si claire au regard de l'asile.

Une chance qui a évité qu'il se retrouve comme tant d'autres sur les pavés de l'Europe.

L'angoisse quotidienne et l'injustice profonde.

 

Ces rires et sourires sur le montage d'Elisabeth, nous aimerions

Mais surtout nous devrions le voir plus souvent

S'il y avait un véritable droit d'asile.

 

commentaires

Chasse à l'homme en 89. APRR et gendarmerie, même combat.

Publié le 9 Novembre 2018 par lieb dans nous informons, Chronique en 89

Chasse à l'homme en 89. APRR et gendarmerie, même combat.
Comme régulièrement dans l'Yonne, nouvelle opération systématique de police.
 
Article de l'Yonne Républicaine:
 
Ce jeudi 8 novembre, la gendarmerie de l'Yonne a mené une opération de contrôle d'envergure sur l'A6. 521 véhicules ont été détournés sur l'aire de la Couée, fermée pour accueillir le dispositif.

Une quinzaine d'infractions relevées (détention de stupéfiants, conduite sous l'emprise de l'alcool ou sans permis, infractions sur la législation sur les transports routiers, ressortissants étrangers en situation irrégulière), 80 gendarmes mobilisés, 521 véhicules contrôlés dont une quarantaine de poids-lourds : ce sont les chiffres de la vaste opération de contrôle menée ce jeudi 8 novembre, entre 9 heures et 12 h 30 par la gendarmerie de l'Yonne en concertation avec la société d'autoroute APRR. "Une première" pour le colonel Rénald Boismoreau, commandant du groupement de gendarmes de l'Yonne .

La première fois que nous montons une telle opération de jour"

"Nous avions déjà mis sur pied un important contrôle de nuit, mais c'est la première fois que nous montons une telle opération de jour, explique-t-il. L'Yonne ne bénéficie pas de barrière pleine voie. Nous avons donc dû fermer une des aires d'autoroute (celle de la Couée, à deux kilomètres de la sortie de Nitry sens Paris-Lyon) pour pouvoir mener à bien ce contrôle."

Avec "le moins de gêne possible pour l'usager"

"Notre objectif était triple : assurer un contrôle systématique, le faire avec un maximum de sécurité tout en génerant le moins de gêne possible pour l'usager", poursuit le colonel. Présent également, Abdelmajid Tkoub, le sous-préfet de l'arrondissement Avallon-Tonnerre. "Cette opération, complexe à mettre sur pied, s'insère dans une stratégie globale de sécurisation des routes et des autoroutes du département."
 

Véronique Sellès

commentaires