Dessins d'une amie depuis juillet 2016 (date de leur arrivée à Sens) aux côtés des demandeurs d'asile
29 septembre. Heure du déjeuner. Passage à Appoigny. Pour assurer un banal déplacement. Trois demandeurs d asile s'approchent un papier à la main.
Ce sont les deuxièmes billets pour l'Italie. Pour l'expulsion. L'un d'eux tend des papiers médicaux. "Je suis malade" dit-il, désespéré, à plusieurs reprises. Ce moment, nous l'avons vécu depuis septembre à Coallia Auxerre. Mais avant, nous pouvions encore en soustraire quelques-uns. Ou bien nous aveugler, ne pas voir, mais là, c'est massif et sans espoir.
Submergée par la violence extrême de ce moment, par la tristesse et la totale impuissance.
Voilà pourquoi depuis le début, une chose est sûre, leur seule et unique protection à court terme est la fermeture de ce/de ces Prahda.