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Demandeurs d'asile en 89

Plus de 150 demandeurs d'asile ont été amenés d'abord de Paris (La Chapelle, Jaurès, Stalingrad...) puis de Calais dans l'Yonne. Une grande majorité dépend de Dublin. Ils ont pris tous les risques et maintenant ils risquent le retour dans un pays où ils ont été enregistrés contre leur gré et où les conditions d'accueil ne sont pas acceptables. Lire dans la rubrique Pages : notre pétition, la lettre des demandeurs d'asile soudanais d'Auxerre ... . Consulter les catégories : Paroles de demandeurs d'asile, Pays de non asile, Nous les soutenons, Nous informons, Chronique en 89, Prahda, Ofpra. Signer la pétition pour la régularisation : https://secure.avaaz.org/fr/community_petitions/emmanuel_macron_et_le_gouvernement_francais_france_regularisation_de_tous_les_sanspapiers/?txqxfqb&fbclid=IwAR2vLV1piiM2wCy8EP05vhzCNFk5iLL_tvPjntEgXI5yFb9Qk4kBBKrgprY

Le Prahda - Bidonville d'Etat et centre d'expulsion.

Publié le 28 Octobre 2017 par lieb in Nous les soutenons, nous informons, Prahda

Un Prahda ...

Un Prahda ...

Prahda d'Appoigny, bidonville d'Etat

 

25 octobre 2017, il est 18 heures.

Ce sont les vacances scolaires.

Moins de huit jours que je ne suis pas allée au Prahda d'Appoigny.

Et c'est une cour des miracles qui se montre à moi.

 

Sur l'ancien parking du formule 1, plus d'une dizaine d'enfants court.

Je n'en avais pas encore vu autant. Ils sont très, très  jeunes,

3 ans, 5 ans?

Les voitures passent sans cesse à grande vitesse sur l'ex-nationale 6.

 

Il fait beau en ce soir d'octobre.

Des femmes que je ne connais pas sont assises, droites, ensemble.

Comme sur un tableau, presque figées.

Des hommes, debout, que je ne connais pas, parlent ensemble.

C'est irréaliste et pourtant réel.

 

Une femme s'approche, elle me demande des Pampers.

Beaucoup de demandeurs sont transférés, sans argent.

 

84 personnes habitent maintenant en ce lieu. Me dit-on.

Les 80 personnes dont on nous avait parlé aux premiers jours du Prahda!

Compte-t-on les enfants portés par les femmes enceinte.

 

Le plan est donc suivi inexorablement. Et nous n'avons pas su l'arrêter.

L'Etat transfère et sait pourtant que les conditions sont inacceptables.

Car les travaux qui auraient dû être faits, ne le sont pas.

Et pourtant les transferts ont continué, jusqu'aux 84 places prévues.

 

Ce Prahda n'est rien d'autre qu'un bidonville d'Etat.

Tous ces hommes et ces femmes sont demandeurs d'asile

Il ont le droit à une place décente en CAO ou en CADA.

 

Prahda d'Appoigny, centre d'expulsion

 

Pendant ce temps-là, le Prahda continue

Sa sordide besogne d'expulsion.

 

La préfecture continue à notifier au Prahda même.

Sous la protection de la police.

 

12 personnes devaient être notifiées dans une seule semaine,

Quatre par jour. Une arithmétique bien carrée.

Mais la machine s'est un tout petit peu enrayée,

Ils ne réussiront qu'à notifier 6 personnes!

Présence de la presse,

Valse hésitation,

Ah, l'expulser n'est pas un long fleuve tranquille.

 

Mais le Prahda doit expulser.

Les prochains demandeurs sont déjà arrivés au CAO d'Auxerre

Venus des camps hidalgo.

Enregistrés le 17 octobre à Paris, ils sont arrivés

dans la foulée.

 

Notre combat doit continuer

Nous avons besoin de chacun.

Rejoignez-nous.

 

Pour des conditions décentes de vie des demandeurs d'asile

Contre les expulsions.

Dominique

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