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Demandeurs d'asile en 89

Plus de 150 demandeurs d'asile ont été amenés d'abord de Paris (La Chapelle, Jaurès, Stalingrad...) puis de Calais dans l'Yonne. Une grande majorité dépend de Dublin. Ils ont pris tous les risques et maintenant ils risquent le retour dans un pays où ils ont été enregistrés contre leur gré et où les conditions d'accueil ne sont pas acceptables. Lire dans la rubrique Pages : notre pétition, la lettre des demandeurs d'asile soudanais d'Auxerre ... . Consulter les catégories : Paroles de demandeurs d'asile, Pays de non asile, Nous les soutenons, Nous informons, Chronique en 89, Prahda, Ofpra. Signer la pétition pour la régularisation : https://secure.avaaz.org/fr/community_petitions/emmanuel_macron_et_le_gouvernement_francais_france_regularisation_de_tous_les_sanspapiers/?txqxfqb&fbclid=IwAR2vLV1piiM2wCy8EP05vhzCNFk5iLL_tvPjntEgXI5yFb9Qk4kBBKrgprY

Calais - la mort. Qu'est devenue ta ville? Qu'est devenue cette ville de naissance témoin et trop actrice depuis tant de dernières années de la mort répétée de migrants

Publié le 25 Novembre 2021 dans Dépasser les limites de l'Yonne

Scuplture de Michèle - La barqueScuplture de Michèle - La barque
Scuplture de Michèle - La barqueScuplture de Michèle - La barque

Scuplture de Michèle - La barque

Il y a bien longtemps, en 1919, tu y es née, tu n'y es pas restée longtemps, c'est Dunkerque que j'ai connue moi lors des vacances. Car la guerre t'a fait connaître à 20 ans les routes, le voyage à pied, de l'exode vers Paris.

 

Le Nord qu'on n'ose même plus appeler Nord car ce n'est pas beau le Nord n'est-ce pas! La région s'appelle les Hauts de France - toute honte bue - c'est mieux n'est-ce pas le Haut!

 

Nous sommes malgré tout restées un peu, beaucoup de là-bas, de ce Nord de la classe ouvrière, où la culture politique s'associait à la culture tout court, où l'on était conscient et en même temps sensible.

Ce Nord dont tu étais la plus belle des expressions, toi qui avais quitté l'école à 12 ans et qui me fit dès l'enfance connaître le livre, dans les bibliothèques municipales, le théâtre, national populaire, les films, exigeants et interdits, la chanson, engagée et le soutien aux républicains espagnols. La solidarité, constante de ta vie, avec ceux qu'on disait "étrangers".

 

Qu'est devenue cette région, gangrénée par la haine, bien au-delà même aujourd'hui du F-haine, de cette haine qui imbibe notre quotidien.

Qu'est devenue cette ville de naissance, témoin et trop actrice depuis tant de dernières années, des exactions de la police contre les migrants, de la mort répétée de migrants rejetés

 

Comment la ville , la région ne sont-elles pas unanimement debout après ce nouveau massacre par mer interposée.

 

Calais, ville de la violence réitérée contre des hommes, des femmes, des enfants à la recherche de conditions de vie, ville de l'ultime moment de la vie, de la mort répétée.

 

A ceux qui une nouvelle fois ont pour toujours disparu

A ceux qui depuis tant de dernières années ont subi l'extrême violence du quotidien policier de notre société

A ceux que nous connaissons et qui ont toujours ce rêve pour eux nécessaire - et cependant pour nous si mortifère - de passage vers une autre côte, début d'une autre vie.

 

Dominique Villaeys-Poirré

25 novembre 2021

 

Merci aussi à ceux qui si peu nombreux leur ont rendu là-bas hommage aujourd'hui

Et à ces grévistes de la faim de tout un mois qui ont tant alerté

Calais - la mort. Qu'est devenue ta ville? Qu'est devenue cette ville de naissance témoin et trop actrice depuis tant de dernières années de la mort répétée de migrants
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Face à eux qui cherchent à vivre décemment, des pouvoirs CRI-MI-NELS.

Publié le 24 Novembre 2021 dans Dublin, Dépasser les limites de l'Yonne

Dessin d'Elisabeth

Dessin d'Elisabeth

Aux nouveaux morts de la Manche, à tous les morts

 

Durant les presque quatre années, où des demandeurs Dublin étaient parquéEs dans l'Yonne, cela est sans cesse revenu. Des demandeurs qui ne voulaient en aucun cas retourner dans le pays Dublin ou qui voulaient à tout prix gagner l'Angleterre.

Cette volonté, ils l'expliquaient clairement et elle a toujours été inébranlable, au-delà des dangers et des souffrances dont ils/elles savaient très bien l'existence.

 

Et puis un jour, ils/elles étaient partiEs, se soustrayant au parcage et affrontant sans aucun doute le pire. En entendant les morts d'aujourd'hui, se ravivent toujours et encore cette inquiétude pour ceux que nous connaissons et l'incommensurable tristesse pour ce que nos sociétés font vivre aux migrants et demandeurs d'asile.

 

A cela, le pouvoir dans tout les pays ne répond que par des conditions de non survie jusqu'à la mise en danger consciente de leur vie. Et la France se situe parmi les plus acharnés

Il n'y a pas d'illusion à se faire. Cela est sans fin, car cette société est fondée par essence sur l'oppression, l'exploitation, l'aliénation.

 

Ceci bien sûr ne nous empêche pas d'agir ici par tous les moyens individuels ou collectifs, comme nous le pouvons ...

 

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