Parmi les centaines de demandeurs d'asile raflés puis envoyés dans le département, des demandeurs guinéens.
Francophones, leur but était de demander l'asile en France. Mais ils ont été pris sur le chemin en Allemagne ou en Italie et aujourd'hui, ils sont menacés de retour dans des pays où parfois déjà on leur a refusé l'asile. Réadmis comme on dit, ils risquent d'être renvoyés dans leur pays d'origine.
Quand ils ont la "chance" de pouvoir déposer leur demande d'asile, l'Ofpra souvent les écoute à peine, la Guinée est pour la France un pays sûr. Certains sont aujourd'hui, remplis d'angoisse, devant la CNDA.
La France qui a occupé et exploité les peuples d'Afrique, au point de leur imposer sa langue, qui a soutenu et soutient tous les dictateurs, refuse ce qui pourrait être une réparation minimale : accueillir ceux qui risquent le pire.
Lorsque les derniers demandeurs guinéens sont arrivés au CAO d'Auxerre, qu'il a fallu leur dire la logique d'expulsion dans laquelle ils étaient entrés, ils ont à peine voulu le croire.
Dernièrement, c'est un tout jeune étudiant qui est arrivé. Depuis, il erre et questionne sans cesse, perdu et désespéré.
A lire : http://www.ivoirematin.com/news/Afrique/guinee-amnesty-international-denonce-des_n_37993.html
Dans un rapport, la section guinéenne d’Amnesty International alerte notamment sur l'usage d'armes à feu par les forces de l'ordre.
L’année écoulée encore, les forces de sécurité ont fait usage d’une force excessive contre des manifestants. Des journalistes, des défenseurs des droits humains et d’autres personnes, notamment les artistes qui s’étaient exprimés contre le gouvernement, ont été arbitrairement arrêtés.
Le rapport ajoute que le report des élections locales à février 2018 et les spéculations sur une éventuelle candidature du président Alpha Condé à un troisième mandat lors de la prochaine élection présidentielle ont provoqué des tensions sociales et politiques.
Amnesty International pointe un doigt accusateur sur les forces de sécurité qui ont, note le document, fait usage d’armes à feu et tiré à balles réelles contre les manifestants tuant 18 personnes et blessant des dizaines d’autres lors des manifestations organisées en avril, mai et septembre 2017.
Les manifestations pour dénoncer la vie chère dans la région minière de Boké où quatre autres personnes ont été tuées par balles, figurent en bonne place dans ce document.
En fin, le texte mentionne les violences perpétrées sur des journalistes, victimes de bastonnades, de destruction de leurs matériels de travail et même d’emprisonnement.
En l’absence du ministre de la Justice, et malgré nos sollicitations, aucun interlocuteur officiel n'a pu être joint pour commenter ce rapport.