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Demandeurs d'asile en 89

Plus de 150 demandeurs d'asile ont été amenés d'abord de Paris (La Chapelle, Jaurès, Stalingrad...) puis de Calais dans l'Yonne. Une grande majorité dépend de Dublin. Ils ont pris tous les risques et maintenant ils risquent le retour dans un pays où ils ont été enregistrés contre leur gré et où les conditions d'accueil ne sont pas acceptables. Lire dans la rubrique Pages : notre pétition, la lettre des demandeurs d'asile soudanais d'Auxerre ... . Consulter les catégories : Paroles de demandeurs d'asile, Pays de non asile, Nous les soutenons, Nous informons, Chronique en 89, Prahda, Ofpra. Signer la pétition pour la régularisation : https://secure.avaaz.org/fr/community_petitions/emmanuel_macron_et_le_gouvernement_francais_france_regularisation_de_tous_les_sanspapiers/?txqxfqb&fbclid=IwAR2vLV1piiM2wCy8EP05vhzCNFk5iLL_tvPjntEgXI5yFb9Qk4kBBKrgprY

La Guinée, ce pays"sûr" où l'on tire à balles réelles sur des manifestants. Plusieurs demandeurs d'asile guinéens se trouvent aujourd'hui dans l'Yonne, ils sont Dublin ou devant la CNDA, le dernier, un tout jeune étudiant, vient d'arriver pris dans la folie d'expulsion du pouvoir.

Publié le 24 Février 2018 par lieb dans Nous les soutenons, nous informons, Ofpra, Les pays de non asile

La Guinée, ce pays"sûr" où l'on tire à balles réelles sur des manifestants. Plusieurs demandeurs d'asile guinéens se trouvent aujourd'hui dans l'Yonne, ils sont Dublin ou devant la CNDA, le dernier, un tout jeune étudiant, vient d'arriver pris dans la folie d'expulsion du pouvoir.La Guinée, ce pays"sûr" où l'on tire à balles réelles sur des manifestants. Plusieurs demandeurs d'asile guinéens se trouvent aujourd'hui dans l'Yonne, ils sont Dublin ou devant la CNDA, le dernier, un tout jeune étudiant, vient d'arriver pris dans la folie d'expulsion du pouvoir.

Parmi les centaines de demandeurs d'asile raflés puis envoyés dans le département, des demandeurs guinéens.

 

Francophones, leur but était de demander l'asile en France. Mais ils ont été pris sur le chemin en Allemagne ou en Italie et aujourd'hui, ils sont menacés de retour dans des pays où parfois déjà on leur a refusé l'asile. Réadmis comme on dit, ils risquent d'être renvoyés dans leur pays d'origine.

 

Quand ils ont la "chance" de pouvoir déposer leur demande d'asile, l'Ofpra souvent les écoute à peine, la Guinée est pour la France un pays sûr. Certains sont aujourd'hui, remplis d'angoisse, devant la CNDA.

 

La France qui a occupé et exploité les peuples d'Afrique, au point de leur imposer sa langue, qui a soutenu et soutient tous les dictateurs, refuse ce qui pourrait être une réparation minimale : accueillir ceux qui risquent le pire.

 

Lorsque les derniers demandeurs guinéens sont arrivés au CAO d'Auxerre, qu'il a fallu leur dire la logique d'expulsion dans laquelle ils étaient entrés, ils ont à peine voulu le croire.

 

Dernièrement, c'est un tout jeune étudiant qui est arrivé. Depuis, il erre et questionne sans cesse, perdu et désespéré.

 

A lire : http://www.ivoirematin.com/news/Afrique/guinee-amnesty-international-denonce-des_n_37993.html

 

Dans un rapport, la section guinéenne d’Amnesty International alerte notamment sur l'usage d'armes à feu par les forces de l'ordre.

L’année écoulée encore, les forces de sécurité ont fait usage d’une force excessive contre des manifestants. Des journalistes, des défenseurs des droits humains et d’autres personnes, notamment les artistes qui s’étaient exprimés contre le gouvernement, ont été arbitrairement arrêtés.

Le rapport ajoute que le report des élections locales à février 2018 et les spéculations sur une éventuelle candidature du président Alpha Condé à un troisième mandat lors de la prochaine élection présidentielle ont provoqué des tensions sociales et politiques.

Amnesty International pointe un doigt accusateur sur les forces de sécurité qui ont, note le document, fait usage d’armes à feu et tiré à balles réelles contre les manifestants tuant 18 personnes et blessant des dizaines d’autres lors des manifestations organisées en avril, mai et septembre 2017.

Les manifestations pour dénoncer la vie chère dans la région minière de Boké où quatre autres personnes ont été tuées par balles, figurent en bonne place dans ce document.

En fin, le texte mentionne les violences perpétrées sur des journalistes, victimes de bastonnades, de destruction de leurs matériels de travail et même d’emprisonnement.

En l’absence du ministre de la Justice, et malgré nos sollicitations, aucun interlocuteur officiel n'a pu être joint pour commenter ce rapport.

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Des demandeurs d'asile trop invisibles : la multiplication des recours devant la CNDA de demandeurs d'asile, dans l'Yonne. Raflés, ils font partie des rares demandeurs qui ont pu passer leur date Dublin. Victimes de la politique de refus de l'Ofpra, ils risquent une décision de retour dans le pays d'origine.

Publié le 11 Février 2018 par lieb dans Nous les soutenons, nous informons, Ofpra

Des demandeurs d'asile trop invisibles : la multiplication des recours devant la CNDA de demandeurs d'asile, dans l'Yonne. Raflés, ils font partie des rares demandeurs qui ont pu passer leur date Dublin. Victimes de la politique de refus de l'Ofpra, ils risquent une décision de retour dans le pays d'origine.

Plusieurs centaines de demandeurs d'asile sont "mis à l'abri", en fait raflés puis emmenés dans le département. 

Beaucoup de ces demandeurs sont déclarés en fuite n'ayant pas pris les avions gracieusement mis à leur disposition. Un petit nombre a pu passer, par une série de coïncidences heureuses (élections, trêve de Noël) la date butoir de leur Dublin. Ils ont alors présenté leur demande devant l'Ofpra. Seuls ceux, dont apparemment le dossier était si clair que l'Ofpra n'a rien pu faire d'autre que de leur donner une carte de dix ans ou la protection d'une année, ont eu une décision positive. Les autres sont devant la CNDA. Une réponse négative signifierait le risque du retour dans le pays qu'ils ont fui.

Beaucoup de personnes du soutien sont mobilisées sur Appoigny du fait de la violence de cette structure au quotidien et comme structure d'expulsion massive.

Parallèlement, certains continuent l'accompagnement systématique des demandeurs d'asile de Coallia Auxerre et les liens avec les autres demandeurs d'asile dans le département. C'est ainsi que nous avons pu constater les ravages de la politique de refus de l'Ofpra.

Aujourd'hui, il apparaît nécessaire, dans la mesure de nos possibilités, que nous nous mobilisions aussi auprès de ces demandeurs d'asile trop invisibles : faire connaître leur situation, se battre contre les expulsions. Nous pouvons compter sur les demandeurs d'asile eux-mêmes dans notre mobilisation.

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Nouvelle importante lue sur le facebook Info Prahda : appel à la grève de la Cour nationale du droit d’asile (CNDA) à compter du 13 février.

Publié le 11 Février 2018 par lieb dans nous informons, Ofpra

Nouvelle importante lue sur le facebook Info Prahda : appel à la grève de la Cour nationale du droit d’asile (CNDA) à compter du 13 février.
Dépôt de préavis de grève à la Cour nationale du droit d'asile

PARIS (Reuters) - Trois syndicats ont déposé un préavis de grève reconductible à compter de mardi prochain à la Cour nationale du droit d'asile (CNDA) pour protester contre ce qu'ils considèrent comme une dégradation de leurs conditions de travail.

La CNDA dépend du Conseil d'Etat et est chargée d'examiner les recours des demandeurs d'asile déboutés par l'Office français de protection des réfugiés et des apatrides (Ofpra).

Le Syndicat indépendant des personnels du Conseil d'Etat (affilié à l'Unsa-Justice), Force ouvrière-Conseil d'Etat et la CGT dénoncent une "logique comptable de l'asile qui fait primer le raccourcissement des délais de jugement sur la qualité de l'instruction des demandes et des décisions rendues".

Selon ces organisations, 47.814 décisions ont été rendues par la CNDA en 2017 dans un délai moyen de cinq mois et six jours et le taux de dossiers rejetés sans audience est passé de 17% en 2014 à près de 30% l'année dernière.

"Le projet de loi pour une immigration maîtrisée et un droit d'asile effectif, qui sera présenté en conseil des ministres le 21 février prochain, poursuit et renforce cette logique productiviste aux dépens de la mise en oeuvre d'une justice de qualité", écrivent-elles dans un communiqué.

Ce projet de loi "porte durement atteinte tant aux droits des demandeurs d'asile qu'aux conditions de travail des 434 agents de la CNDA", ajoutent-elles.

Elles demandent que "tous les moyens juridiques, humains et financiers soient mis en oeuvre afin de garantir un service public de qualité pour les demandeurs d'asile".

La CNDA compte, outre ses 434 agents permanents, dont 218 rapporteurs, 287 juges, dont une quinzaine de magistrats permanents, les autres étant des juges vacataires.

(Emmanuel Jarry, édité par Tangi Salaü

Les avocats du barreau de Paris, doivent être solidaires de l’appel à la grève de la Cour nationale du droit d’asile (CNDA) qui débutera à compter du 13 février.

Par Emmanuel Daoudle 09 Février 2018
 

En effet, cet appel à la grève est légitime lorsque l’on prend connaissance des dispositions du projet de loi gouvernemental modifiant de manière drastique les conditions de l’asile dans notre pays.

À titre d’exemple, ce projet de loi asile-immigration durcit considérablement les procédures de demande d’asile, raccourcit les délais de recours, renforce le contrôle de manière à réduire le nombre de réfugiés et à augmenter le nombre d’expulsions.

Sous couvert d’écourter les délais de procédures, il s’agira en réalité d’une limitation sans précédent de l’accès au droit et à la justice pour ces justiciables parmi les plus vulnérables. À cet égard, le projet de loi a diminué le temps passé à l’examen individualisé des demandes à six mois (recours compris), et en réduisant de moitié (un mois à deux semaines) le délai de recours en cas de refus.

À l’inverse, le projet de loi double la durée maximale de séjour en rétention administrative, de 45 à 90 jours, voire à 115 jours. Ainsi, les « damnés de la terre » pourront être incarcérés pendant le tiers d’une année dans notre pays après avoir pourtant survécu à des régimes dictatoriaux, ou bien encore à la traversée de zones de guerre, et à celle du désert ou de la Méditerranée ( qui s’est transformée en véritable cimetière marin).

La logique répressive du texte est par conséquent sans ambiguïté : deux fois moins de temps pour les droits, deux fois plus pour la rétention.

Si l’on ajoute à cela le durcissement au niveau européen du Règlement Dublin (Dublin IV interdira à tout débouté une nouvelle demande d’asile dans un autre pays de l’Union européenne), outre l’expulsion de ces migrants « dublinés » sans attendre l’arrêt de transfert tel que prévu par le projet de loi, c’est bien toute notre politique d’accueil des réfugiés et des migrants qui s’en trouve bouleversée au préjudice des droits des plus démunis.

Conformément à nos traditions, les avocats du barreau de Paris doivent exprimer leur solidarité et défendre les plus faibles, ce qui doit nous conduire immanquablement à participer à ce mouvement de grève de la Cour nationale du droit d’asile.

Cet appel à la grève (et espérons-le le succès de celle-ci) doit inciter le gouvernement à modifier significativement le projet de loi afin que celui-ci favorise l’accès au droit et la défense des droits des réfugiés et des migrants conformément aux valeurs et à l’histoire de notre pays.

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