Réfugié statutaire, mais sans toit et sans revenus, il s'inquiétait souvent que ces camarades puissent mourir du sort qu'il leur était fait.
C'est lui qui est finalement décédé ce jeudi 8 mars à quelques mètres de ces pierres déposées par la Ville de Paris, sur cette bouche d'aération de quelques mètres carrés où nous avons vu tant de personnes s'amasser pour tenter de ne pas mourir de froid !
A quelques dizaines de mètres d'un centre qui n'a d'humanitaire que le nom barricadé jour et nuit derrière des vigiles, derrière des chiens sans muselière, derrière des escadrons de CRS. Et devant lequel meurent à petit feu ou pour cause de grand froid des hommes, des femmes et des enfants qui ne peuvent compter pour se sustenter, s'abriter quelques heures, s'asseoir sur une chaise quelques minutes alors qu'ils sont parfois âgés, très souvent malades, souvent grands blessés de guerre, que sur la solidarité active de milliers de citoyens qui se relaient jour et nuit aux alentours du centre ou dans tous les coins et recoins ou les réfugiés sont relégués par les forces de l'ordre.

Rendez vous au petit déjeuner porte de la Chapelle ce dimanche 11mars à 10h, pour un hommage collectif à 12h. Venez si possible avec un vêtement blanc ou un drap blanc et des fleurs (n'hésitez pas à solliciter votre fleuriste pour des fleurs gratuites, on est souvent positivement surpris).

Une minute de silence sera respectée.Mais vous pouvez compter sur nous pour continuer à ne pas nous taire.