SOURCE : https://www.gisti.org/spip.php?article6413
La pétition pour la régularisation a dépassé les 132 000 signatures. Pour la signer : ici
Dispositif et lieux d’accès à manifestation
Dans les foyers surpeuplés et abandonnés, aucune distanciation physique n’est possible. Le virus risque de se propager sans frein. C’est aussi le cas dans les centres de rétention, et à cela s’ajoutent la violence répressive et l’angoisse. Pour les migrantEs à la rue, c’est la faim, l’insécurité sociale et sanitaire.
Ajoutons à cela que les sans-papiers sont sans droits, sans revenus et sans espoir d’accès aux allocations proposées par l’Etat. Pour elles et pour eux, il n’y a pas d’accès gratuit aux soins et pas d’autre possibilité pour survivre que de chercher des moyens de subsistance.
Pour ces populations la crise sanitaire actuelle est en train de devenir une véritable bombe sanitaire. Pour elles-mêmes et eux-mêmes abandonnéEs à la menace du virus mais aussi pour toute la société.
La seule solution pour désamorcer cette bombe, sauver celles et ceux qui sont menacéEs et protéger ainsi toute la société, c’est la mise en place immédiate des mesures suivantes :
- Tests systématiques effectués dans les foyers, officiels ou non, par des organismes indépendants de la préfecture et des gestionnaires assurant confiance et confidentialité pour les concernéEs avec leur accord
- Isolement des personnes contaminées dans des lieux décents en concertation avec les collectifs de sans-papiers et de résidents ou associations choisies par les concernéEs
- Distribution massive de masques, gants et de gels dans les foyers
- Fermeture immédiate des Centres de rétention administrative (CRA)
- Ouverture immédiate de lieux sans condition de papiers et de revenus pour permettre un hébergement et une vie collective respectant la distanciation physique.
- Suspension des loyers pendant toute la durée de confinement (mars, avril et mai) et apurement des loyers impayés
- Régularisation inconditionnelle de touTEs les sans-papiers avec droit aux revenus sociaux, droit aux mesures de chômage partiel pour celles et ceux qui travaillaient et accès gratuit à la santé.
Ces exigences, hier de justice et d’égalité, sont aussi aujourd’hui d’impérieuses nécessités sanitaires hors desquelles tous les discours contre la propagation du coronavirus sont vains.
Les appels à imiter la mesure de régularisation adoptée par le Portugal vont dans le bon sens. Mais il est indispensable pour que cette mesure soit efficace qu’elle s’applique, sans conditions, à touTEs les Sans-Papiers et MigrantEs.
Nous soutiendrons à cette fin toutes les actions décidées par les résidents des foyers, les personnes retenuEs dans les CRA et les sans-papiers et migrantEs pour défendre leur droit à vie qui est aussi notre droit à la vie.
Nous appelons à participer aux initiatives qui seront prises le 1er mai à l’occasion de la Journée Internationale des travailleurs et travailleuses et à y porter ces revendications.
Nous appelons à une journée de manifestations le samedi 30 mai selon des modalités tenant compte de la situation et des mesures de distanciation physique.
195 premières organisations signataires :
Les collectifs de sans-papiers et de résidents des foyers :
CISPM, CSP59, CSP75, CSP Paris 20, CSP93, CSP95, CTSP Vitry, Collectif Schaeffer d’Aubervilliers, COPAF, Droits Devant !!,
La Marche des Solidarités,
Et :
Ah Bienvenue Clandestins !, ACDA, ACDR, ACORT, ACTIT, ADTF, AFD International, AFJD, AMDH Nord/France, AMDH-Paris/IDF, AMF, ANC, ANVITA, APARDAP 38, APCV, APICED, Assemblée antiraciste Paris 20, ASDHOM, ASIAD, ASTI de Petit-Quevilly, ASTI de Romans, Association Les Oranges, ATMF, Attac, Attac 35, Attac Flandre, Attac Strasbourg, autremonde, Bagagérue, BAN, Baobab, BDS France Paris, CADTM-France, CAPJPO-EuroPalestine, CEDETIM, Cercle de silence Hazebrouck, Chemins Pluriels, CIBELE, Cimade 35, Cisem 38, CIVCR, CNAFAL, CNT-FTE, CNT-Solidarité ouvrière, COBIAC Liban, Collectif 10 novembre contre l’islamophobie, Collectif 20ème Solidaire avec les migrant.e.s, Collectif Bienvenue MigrantEs 34, Collectif "chabatz d’entrar" de Limoges, Collectif de Défense des Services Publics et des Droits Sociaux Choisy-Thiais-Orly, Collectif Loire « Pour que personne ne dorme à la rue », Collectif Ni Guerre Ni Etat de Guerre, Collectif Palestine en Résistances, Collectif « Pays Viganais Terre d’Accueil », Collectif Réfugiés du Vaucluse, Collectif Romeurope du Val Maubuée, Collectif Solidarité Migrants-Etorkinekin Pays Basque/Sud Landes, Collectif de soutien aux réfugiés en Ariège, Collectif de soutien aux Sans-papiers du Trégor, Collectif de soutien de l’EHESS aux sans-papiers et aux migrant-es, Collectif Vigilance pour les droits des étrangers Paris 12ème, Comité Antiracisme de Gérardmer, Comité de solidarité avec grèves et résistance, Comité de Vigilance sur le Droit des Etrangers de Montbéliard, Compagnie NAJE, CORENS, CRLDHT, Décoloniser les arts, DAL, DIEL, DNSI 67, DNSI 86, Ecodrom93, Ecole Thot, Emancipation Lyon-69, Emancipation tendance intersyndicale, Ensemble !, Etats Généraux des Migrations de Rouen, EELV Paris 18, ETM 31-46, Extinction Rébellion Ardèche, Extinction Rébellion Montreuil, FASTI, Femmes Egalité, Femmes Plurielles, Filles et Fils de la République, Fondation Copernic, Fondation Frantz Fanon, FI Paris 17, FTCR, FSU35, FUIQP, Gasprom-Asti de Nantes, GAT réfugiés migrants FI 35, Générations Solidaires, Gilets Jaunes Loiret 45, GISTI, Groupe Logement du 14 octobre-Rennes, GMI, ICARE 05, Identité Plurielle, inFLEchir, Jaunes Etc 33, La Conquête du Pain, La convergence des loutres, La Poule aux Yeux d’or, La Révolution est En Marche, L’Auberge des Migrants, La Voix des Sans-Papiers, Le paria, Les lanceurs de tuiles, LDH Châtellerault, LDH 70, LDH Paris 18, Maison Internationale de Rennes, MAN fédéral, Modus Operandi (Grenoble), MRAP, MRAP de Lille, MRAP du Vaucluse, Mouvement Utopia, Nous Toutes 35, NPA, OCL, OCML-VP, Palestine 13 (AFPS), Parti des Travailleurs (Tunisie) - section France, Pas d’enfants à la rue à Valence, Pas Sans Nous 49, PCF Rennes, PCOF, PEPS, PG Paris 17, PG Paris 18, PIR, Planning Familial 35, Réseau Foi & Justice Afrique Europe, Réseau Ritimo, Revue d’Etudes Décoloniales, REMCC, RESF, RESF 69, RESF bassin minier 71, Roya Citoyenne, RUSF Paris 1, RUSF Paris 8, RUSF 34, SKB, SMG, SNUASFP-FSU, SNPES-PJJ/FSU, Section CGT-Cité Nationale de l’Histoire de l’immigration, Section SUD Culture Solidaires éditions Hatier, Solidaires Etudiant-e-s, Solidarité et Langages de Valence, Stop Précarité, SUD Culture, SUD Education 92, SUD Industrie IdF, SUD Protection sociale 93, Sun of Soudan, Survie, Syndicat des Quartiers Populaires de Marseille, TadamunExil 70, Terre d’Ancrages de Lyon, TPC Maison Solidaire, Tous Citoyens !, Tous Migrants, UD Solidaires Val de Marne, UCL, UJFP, UJR, Union Syndicale Solidaires, United Migrants, UNRPA, UPML, UTAC, Un Toit c’est Un Droit Rennes, Voisins Solidaires de Versailles, ZEMBRA Echo, ZSP18
LA CONFÉRENCE DU 28 MAI 2020
Conférence de presse en direct sur Médiapart, Regards et Bastamag ce jeudi 28 mai à 18H00
Communiqué – Jeudi 28 mai 2020
La Marche des Solidarités maintient l’appel à manifester ce 30 mai
Anzoumane Sissoko, Yoro Traoré, Verveine Angeli et Denis Godard signataires du dépôt en préfecture du dispositif prévu depuis plusieurs semaines pour manifester à Paris ce samedi 30 mai dans le respect strict des mesures sanitaires, informent que le préfet de police de Paris a publié ce mercredi 27 mai à 18H00 un arrêté pour interdire cette manifestation « en vue de prévenir la propagation du virus covid-19 ».
Un référé libertés a été déposé ce jeudi 28 mai au Tribunal Administratif pour suspendre cet arrêté d’interdiction et exiger le respect du droit à manifester.
Le collectif de la Marche des Solidarités maintient l’appel à manifester ce samedi à Paris, comme dans de nombreuses autres villes de France.
Car s’il s’agit de « prévenir la propagation du virus » nous exigeons des autorités qu’elles régularisent les Sans-Papiers et MigrantEs, qu’elles ferment les Centres de Rétention, qu’elles donnent accès à des logements décents à toutes celles et tous ceux qui sont à la rue, papiers ou pas.
S’il s’agit de raisons sanitaires et non d’une remise en cause du droit de manifester nous demandons quelle est la logique sanitaire qui conduit à rouvrir, dans la même zone, les grands magasins mais à interdire une manifestation de rue ?
La Marche des Solidarités appelle donc à une mobilisation encore plus forte et déterminée parce que l’urgence est sanitaire, sociale et politique et qu’aux revendications de la manifestation s’ajoute désormais la défense de nos libertés.
S’il s’agit de « prévenir la propagation du virus » la Marche des Solidarités exige en outre des autorités qu’elles laissent la manifestation se tenir sur l’espace le plus large possible pour permettre le respect des distances sanitaires et qu’elles tiennent le dispositif policier le plus loin possible des manifestantEs.
Pour garantir la sécurité de touTEs les manifestantEs et éviter une trop grande dispersion, le dispositif annoncé qui prévoyait des accès de Madeleine à Strasbourg St Denis est modifié. C’est le nombre de présentEs rassemblés en un même lieu en respectant les mesures sanitaires qui permettra d’éviter des amendes et d’obliger la préfecture à nous laisser nous exprimer.
La Marche des Solidarités demande donc à tout le monde d’accéder – selon la liste des collectifs, associations, syndicats, organisations, indiquée ci-dessous, les possibilités et affinités de chacunE – à la place de l’Opéra ou la place de la Madeleine soit par les stations de métro correspondantes ou par d’autres stations aux alentours (Richelieu-Drouot, Quatre Septembre, Chaussée d’Antin, Havre Caumartin, Auber, St Lazare, Concorde…).
Dans la mesure des possibilités tout le monde doit venir avec des masques et assurer le respect des distances nécessaires, ce qui est possible en se répartissant dans la zone couvrant la place de la Madeleine, le boulevard de la Madeleine, le boulevard des Capucines et la place de l’Opéra. Pour celles et ceux qui ne pourront s’en procurer, des masques seront distribués aux différents accès.
Pour permettre la protection collective la Marche des Solidarités demande par ailleurs d’arriver à 14H30 sur les lieux et de ne sortir panneaux, drapeaux et banderoles que quand un nombre important de manifestantEs seront réuniEs.
Des numéros d’avocats seront communiqués.
Aux côtés des collectifs des Sans-Papiers et de MigrantEs, notre force c’est notre nombre et notre détermination. Le monde d’après, c’est maintenant !
Répartition des accès par organisations :
14H30 - Place de la Madeleine
Collectifs locaux de soutien aux migrantEs
Collectifs contre les Centres de rétention
Associations de solidarité avec les migrantEs
Associations antiracistes
Associations de l’immigration
Comités de familles de victimes des violences policières
Associations féministes
Associations environnement
Associations altermondialistes et solidarité internationale
Associations de défense des libertés
Partis politiques
14H30 - Place de l’Opéra
Collectifs de Sans-Papiers et MigrantEs
Collectifs des foyers de travailleurs immigrés
Collectif pour l’avenir des foyers
Associations pour le droit au logement
Collectifs Interpro
Gilets Jaunes
Syndicats