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Demandeurs d'asile en 89

Plus de 150 demandeurs d'asile ont été amenés d'abord de Paris (La Chapelle, Jaurès, Stalingrad...) puis de Calais dans l'Yonne. Une grande majorité dépend de Dublin. Ils ont pris tous les risques et maintenant ils risquent le retour dans un pays où ils ont été enregistrés contre leur gré et où les conditions d'accueil ne sont pas acceptables. Lire dans la rubrique Pages : notre pétition, la lettre des demandeurs d'asile soudanais d'Auxerre ... . Consulter les catégories : Paroles de demandeurs d'asile, Pays de non asile, Nous les soutenons, Nous informons, Chronique en 89, Prahda, Ofpra. Signer la pétition pour la régularisation : https://secure.avaaz.org/fr/community_petitions/emmanuel_macron_et_le_gouvernement_francais_france_regularisation_de_tous_les_sanspapiers/?txqxfqb&fbclid=IwAR2vLV1piiM2wCy8EP05vhzCNFk5iLL_tvPjntEgXI5yFb9Qk4kBBKrgprY

prahda

29 septembre. Heure du déjeuner ...Trois demandeurs d'asile s'approchent un papier à la main. Les deuxièmes billets pour l'Italie. Pour l'expulsion. L'un d'eux tend des papiers médicaux. "Je suis malade" dit-il à plusieurs reprises, désespéré ...

Publié le 29 Septembre 2017 par lieb dans Nous les soutenons, nous informons, Prahda

Dessins d'une amie depuis juillet 2016 (date de leur arrivée à Sens) aux côtés des demandeurs d'asile

Dessins d'une amie depuis juillet 2016 (date de leur arrivée à Sens) aux côtés des demandeurs d'asile

29 septembre. Heure du déjeuner. Passage à Appoigny. Pour assurer un banal déplacement. Trois demandeurs d asile s'approchent un papier à la main. 

Ce sont les deuxièmes billets pour l'Italie. Pour l'expulsion. L'un d'eux tend des papiers médicaux. "Je suis malade" dit-il, désespéré, à plusieurs reprises. Ce moment, nous l'avons vécu depuis septembre à Coallia Auxerre. Mais avant, nous pouvions encore en soustraire quelques-uns. Ou bien nous aveugler, ne pas voir, mais là, c'est massif et sans espoir.

Submergée par la violence extrême de ce moment, par la tristesse et la totale  impuissance. 

Voilà pourquoi depuis le début, une chose est sûre, leur seule et unique protection à court terme est la  fermeture de ce/de ces Prahda.
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Nous avons pu prendre la parole à la fin de la manifestation du collectif pour décrire la lutte menée au Prahda cet été contre Dublin, contre les expulsions, contre le Prahda qui en est l'outil.

Publié le 27 Septembre 2017 par lieb dans Nous les soutenons, nous informons, Prahda

Nous avons pu prendre la parole à la fin de la manifestation du collectif pour décrire la lutte menée au Prahda cet été contre Dublin, contre les expulsions, contre le Prahda qui en est l'outil.Nous avons pu prendre la parole à la fin de la manifestation du collectif pour décrire la lutte menée au Prahda cet été contre Dublin, contre les expulsions, contre le Prahda qui en est l'outil.Nous avons pu prendre la parole à la fin de la manifestation du collectif pour décrire la lutte menée au Prahda cet été contre Dublin, contre les expulsions, contre le Prahda qui en est l'outil.

Prises de parole officielles décidées par le collectif sur la place de la République lors de la manifestation du mouvement de la paix axée cette année sur les réfugiés et les migrants. Descente de la rue piétonne. Bateaux sur l'Yonne pour symboliser les morts en mer.

 

Et à la fin de la manifestation, nous pouvons prendre la parole pour dire la honte de ce qui se passe à 30 km de Sens et décrire la lutte menée cet été au Prahda, contre Dublin, contre les expulsions et contre l'outil de celles-ci qu'est le Prahda.

Nous manifestons avec sur nous des affiches qui évoquent les demandeurs d'asile en train d'être expulsés: Yonne, terre d'expulsion, l'évocation d'un de nos amis, et la photo d'avions en nombre puisque c'est en nombre qu'ils sont expulsés.

Le gendarme

Le gendarme

La prise de parole :

"Le Prahda, c'est ça" et nous ouvrons avec la photographie de ce gendarme en haut de l'escalier qui garde le bureau de l'assistante sociale où se passent les notifications Dublin par les services de la préfecture. C'est plus parlant que n'importe lequel des mots. Et on a le sentiment que l'attention s'aiguise.

Sur l'herbe, les photos de la mobilisation de l'été. Beaucoup viendront les voir après.

L'attention est forte. Et l'on peut énumérer les combats menés avec et grâce aux demandeurs d'asile :

. La présence à chaque notification. Les actions à partir du moment où elles ont eu lieu dans les locaux du Prahda.

Le dernier blocage

Le dernier blocage

. La présence lors des assignations à résidence d'autant plus importante (en dehors du fait,que la gendarmerie est presque inaccessible sans voiture) que c'est là souvent qu'est donné le billet d'avion.

Nous avons pu prendre la parole à la fin de la manifestation du collectif pour décrire la lutte menée au Prahda cet été contre Dublin, contre les expulsions, contre le Prahda qui en est l'outil.

. Les recours préparés soigneusement et systématiquement malgré les délais ridicules et se terminant souvent dans le week end.

. Le déplacement à Dijon pour le tribunal administratif, indispensable pour permettre aux demandeurs d'être présents à l'audience qui décide de leur vie.

. Les manifestations de plus en plus larges.

Nous avons pu prendre la parole à la fin de la manifestation du collectif pour décrire la lutte menée au Prahda cet été contre Dublin, contre les expulsions, contre le Prahda qui en est l'outil.

Que va devenir cette lutte?

Comme le disait Brecht :

 

De qui dépend que l'oppression demeure, de nous.

De qui dépend qu'elle soit brisée : de nous également.

 

 

Les demandeurs expulsés ont dû choisir l'avion ou la rue ...

Les nouveaux expulsables sont en train d'arriver l'un après l'autre ...

 

 

De qui dépend que le Prahda ferme,

Que Dublin soit remis en question,

Que s'arrête la machine des expulsions?

 

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Prahda d'Appoigny. Quand on expulse un dimanche un demandeur d'asile vulnérable ... La honte, le scandale, la tristesse.

Publié le 24 Septembre 2017 par lieb dans Nous les soutenons, nous informons, Prahda

Prahda d'Appoigny. On expulse même le dimanche.

Prahda d'Appoigny. On expulse même le dimanche.

Aujourd'hui, nous accompagnions un demandeur d'asile à la gendarmerie pour l'exécution de la notification de renvoi dans le pays Dublin.

 

Oui, aujourd'hui un dimanche!

Non, ce n'était pas à nous de le faire. A nous, militants de livrer à la police un demandeur.

 

Mais D. est déficient intellectuel. Nous le connaissons depuis plus de six mois. Il a reçu son billet d'avion vendredi en fin d'après-midi. On aurait peut-être pu le faire annuler si nous l'avions eu plus tôt. Car la gendarmerie est loin, inaccessible par transports en commun le dimanche et de toute façon, il n'aurait certainement pas été en mesure de s'y rendre. Le dimanche personne d'officiel pour l'accompagner. Mais trop tard pour tout, crainte de le voir déclarer en fuite, crainte de le voir confronté à une nouvelle situation difficile à comprendre pour lui et nous connaissons sa peur panique de la police. Nous avions fait un recours pour vulnérabilité qui a été rejeté ce même jour.

Alors, nous l'avons accompagné à notre corps défendant.

 

A la gendarmerie, le scandale continue. Il est traité en criminel et nous de même. Violence des attitudes, inhumanité.

 

Nous ne pourrons échanger que quelques mots rapides avant qu'il ne soit happé par la machine. Nous étions accompagnés de deux de ses amis, la police veut prendre leur identité. Nous devons alors partir rapidement avant qu'on ne les y oblige.

 

Nous ne reverrons pas D.

 

Il faut que nous soyons clairs, seule la fermeture du Prahda peut protéger un peu les demandeurs d'asile sous procédure Dublin. La machine n'a aucun état d'âme. Elle expulse, expulse et expulse ...

Nous ne devons pas chercher des aménagements car ce lieu n'a qu'une fonction et il l'applique avec une violence et une inhumanité constante et inhérente à sa nature et à cette fonction.

La honte, le scandale, la tristesse.

 

 

 

 

 

 

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Un texte beau et précis sur les Prahda publié sur le facebook Info Prahda. "... nous essayons de 'sauver' quelques personnes mais pour combien que nous aurons le sentiment d'abandonner en les voyant partir vers un destin sinistre ... " .."

Publié le 21 Septembre 2017 par lieb dans Nous les soutenons, nous informons, Prahda

Notification dans les locaux du Prahda d'Appoigny!

Notification dans les locaux du Prahda d'Appoigny!

Le PRAHDA, un dispositif sadique pour piéger les demandeurs d'asile en essoufflant la solidarité citoyenne

Un militant du collectif sénonais de soutien aux réfugiés et aux migrants partage ce texte publié sur la page facebook Info Prahda.

Des entreprises comme ADOMA s'engraissent avec l'argent du contribuable, et rachètent petit à petit un tas de bonnes affaires immobilières pour faire leur beurre sur le dos des réfugiés.

Adoma rafle tous les marchés de l'hébergement pour les demandeurs d'asile avec un prix de journée dérisoire. Et de travail social là-dedans, il n'en est rien ! C'est fini ce temps-là ! Le migrant est devenu un produit financier qui sera bientôt coté en bourse à ce rythme-là !

Et pendant ce temps, l'Etat et ses préfets nous défient jour après jour et s'assoient sur la Convention de Genève. Nous sommes révoltés par l'indécence de ce qui se passe en toute illégalité.

Et nous nous battons contre des moulins-à-vents en choisissant de mettre des pansements sur des jambes de bois parce qu'il nous est insupportable de ne pas répondre à la détresse de tou-tes nos ami-es exilé-es. par solidarité, nous nous plions en quatre et nous acceptons de courir dans tous les sens pour palier à tous les manquements de l'Etat et pour contrer légalement sa politique mortifère.

Nous, pauvres couillons de bénévoles,

- Nous trouvons des solutions pour assurer des cours de Français dans des conditions rock and roll en actionnant tous nos réseaux,

- Nous faisons le taxi du prahda à la gare à 5h du mat' pour des personnes qui ont rendez-vous au GUDA ou à l'OFPRA ou pour emmener des enfants à l'école parce que le transport n'est pas prévu,

- Nous hébergeons chez nous quelques personnes à tour de rôle pour leur éviter de péter un plomb dans leur prison, car les prahda sont conçues comme des prisons !

- Sans parler des accompagnements administratifs parce que les travailleurs sociaux ne les assurent pas...

Combien de temps allons-nous tenir, en sachant que les assignations à résidence se multiplient et les déportations ont déjà commencé dans plusieurs prahda ? 

La machine à broyer est en marche et rien ne l'arrête ! Nous avons été pris de court par le CESA et nous essayons de "sauver" quelques personnes mais pour combien que nous aurons le sentiment d'abandonner en les voyant partir vers un destin sinistre.

Je suis d'accord avec Timothy Perkins, on doit les murer, les détruire ces saloperies de prahda. Nous devons consacrer aussi une bonne partie de notre énergie à une action nationale qui irait dans ce sens. Sinon, nous n'avons pas fini de pleurer les êtres chers que nous perdrons dans les années qui viennent au nom des politiques migratoires pour le profit."

 

(Au mot bénévole, on peut ajouter le joli mot de militant qui convient mieux à certains d'entre nous. Dans le mouvement d'Appoigny et ce qui a fait sa force, c'est bien que nous avancions tous ensemble dans ce combat. Et le militant du collectif qui a transmis ce texte tient à souligner que dans certains Prahda, les travailleurs sociaux font le job, c'est-à-dire leur travail ... ce pourquoi ils ont choisi ce métier.)

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Cissé rattrapé par le Prahda.

Publié le 19 Septembre 2017 par lieb dans Nous les soutenons, nous informons, Prahda

C'était le 7 août. Nous attendons Cissé, premier assigné à résidence du Prahda d'Appoigny

C'était le 7 août. Nous attendons Cissé, premier assigné à résidence du Prahda d'Appoigny

Cissé a dû se présenter aujourd'hui (19 septembre) pour la notification de son transfert.

 

La violence du pouvoir s'est exprimée clairement : son avion est prévu ... pour dans deux jours.

 

Tout un symbole de la volonté intraitable du pouvoir, de notre échec à enrayer la machine infernale, de sa volonté de lutter et de notre volonté d'accompagner son combat.

 

Ceci est un appel à manifester notre soutien, notre attention pour chacun de ces hommes expulsés, notre volonté de continuer à lutter contre les Prahda et contre Dublin

POUR RAPPEL, L'ARTICLE DU 7 AOUT

 

Prahda, Cissé. La volonté d'expulser est telle que les documents d'assignation n'étaient même pas encore parvenus à la gendarmerie quand Cissé s'est présenté.

 

7 août. Premier jour de signature de l'assignation à résidence dans cette procédure express contre Cissé.

Soutiens et demandeurs d'asile accompagnent Cissé comme convenu pour contrôler ce qui se passe et être auprès de lui.

 

7 août. Premier jour de signature de l'assignation à résidence. En principe ...

Car quand il sort, nous apprenons que les papiers d'assignation n'étaient même pas encore parvenus à la gendarmerie!!

 

Cette procédure contre Cissé doit s'arrêter immédiatement. C'est une farce sinistre, une farce dont les conséquences sont extrêmement graves, c'est une farce que nous ne devons pas admettre. C'est la vie d'un homme qui est en jeu.

 

Les prochaines convocations, qui nous le savons sont déjà programmées doivent s'arrêter. On assiste à un timing où l'on prend dans les CAO ceux que l'on pense pouvoir expulser plus rapidement. Quinze jours et la première convocation arrive. Quinze jours puis c'est le vol déjà programmé avant même l'arrivée dans les Prahda. Où se trouve la liberté de ces femmes et de ces hommes. Rappelons qu'ils fuient leur pays et qu'ils recherchent ici protection et secours.

 

Les transferts vers le Prahda doivent s'arrêter : on entasse à Appoigny dans des locaux non adaptés des femmes, des hommes, des enfants car la volonté d'expulser prime tout.

 

Et rappelons enfin que si les demandeurs d'asile refusent leur transfert dans les pays d'enregistrement, c'est qu'ils ont de bonnes raisons, en connaissant les conditions d'accueil et de "vie", au point que la plupart ont choisi la fuite, la rue, la plus grande des précarités devant nos yeux impuissants.

ARTICLE

" so-so-so-solidarité, avec Cissé "

 

"Aujourd'hui, de nombreux soutiens s'étaient donc donnés rendez-vous à Appoigny à 13h. Grâce à toutes ces voitures, nous avons pu emmener une vingtaine de migrants qui souhaitaient accompagner leur camarade Cissé à la préfecture, en signe de soutien et pour protester contre les expulsions. 

 

D'autres amis nous attendaient à Auxerre. Nous étions en tout une quarantaine, et nous nous sommes rassemblés devant la préfecture. 

 

Nous avons fait une courte marche jusqu'aux grilles de la rue Cochois, en scandant :  « so-so-so solidarité, avec les réfugiés » (et sa variante : « so-so-so-solidarité, avec Cissé), et « égalité, égalité, fraternité, fraternité ». C'était un moment fort de solidarité et de lutte partagée !

 

Grâce à nos cris et à notre énergie, toute la préfecture a dû être au courant de notre arrivée, et on a montré qu'on était déterminé.

 

Le cortège a laissé Cissé aux grilles de la préfecture. Il est allé au rendez-vous accompagné de deux personnes, ce qui est nouveau et sans doute dû à la pression du groupe qui le soutenait. 

 

Lors de son entrevue, Cissé a clairement dit qu'il ne souhaitait pas retourner en Espagne. Cela a été dur pour lui. Le chef du service des étrangers et son adjointe ont pu voir la violence de la procédure qu'ils étaient en train de mettre à exécution.

 

Cissé est donc assigné à résidence trois fois par semaine. Il doit aller signer à la gendarmerie d'Auxerre les lundi, mercredi, vendredi. S'il n'y va pas, il risque d'être déclaré en fuite. Sa période Dublin serait alors prolongée, et il risquerait de perdre son allocation financière et son hébergement.

 

Étant assigné à résidence, il n'a que 48h pour faire un recours (donc jusqu'à dimanche, 15h...). Il aurait deux semaines pour préparer ce recours s'il n'était pas assigné à résidence. La préfecture utilise en fait tous les moyens pour empêcher les migrants de se défendre. 

 

Il se peut très bien qu'un jour, en signant à la gendarmerie, les gendarmes lui demandent de rester et l'emmènent en Centre de Rétention Administrative (CRA), la prison des étrangers.

 

Il a un arrêté de transfert à destination de l'Espagne. Pour le mettre en œuvre, la préfecture lui a déjà pris un billet d'avion, pour le 14 août. S'il n'y va pas, l'arrêté de transfert risque alors encore plus d'être exécuté par la force, en l'arrêtant et en le forçant à monter dans un avion. 

 

Quand Cissé est sorti de la préfecture, on a de nouveau entendu quelques slogans ! 

 

Après la sortie de la préfecture, nous nous sommes tous retrouvés à Appoigny. Nous avons fait le point sur la situation de Cissé, et lancé des pistes et des actions pour la suite ...

 

France Bleu et l'Yonne Républicaine devraient parler de la journée d'aujourd'hui. Elle a été difficile pour Cissé, et en même temps il nous a dit que la mobilisation avait été importante pour lui, qu'elle lui avait donné du courage. 

 

Alors on lâche rien, on continue le combat contre toutes les expulsions !"

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A Appoigny, une expulsion en suit une autre. Dans les CAO, on prépare déjà la prochaine "fournée" d'être humains pour remplacer les partants Nous ne pouvons arrêter ce combat commencé le 21 juillet, nous devons informer, nous mobiliser contre les expulsions, contre les transferts programmés des CAO de l'Yonne ... Jusqu'à ce que s'enraye cette inexorable machine.

Publié le 18 Septembre 2017 par lieb dans Nous les soutenons, nous informons, Prahda

CAO DE VILLEBLEVIN

CAO DE VILLEBLEVIN

CAO DE JAULGES

CAO DE JAULGES

CAO d'AUXERRE

CAO d'AUXERRE

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Prahda d'Appoigny. L'avion ou la rue .. Le nombre des 18 expulsables Dublin s'égraine inexorablement, un à un ils tombent dans les derniers rets du pouvoir. Ce jour, deuxième départ forcé.

Publié le 12 Septembre 2017 par lieb dans Nous les soutenons, nous informons, Prahda

Prahda d'Appoigny. L'avion ou la rue .. Le nombre des 18 expulsables Dublin s'égraine inexorablement, un à un ils tombent dans les derniers rets du pouvoir. Ce jour, deuxième départ forcé.

Comme vu pendant des mois à Auxerre, les regards se voilent ou la colère se dit. A chaque fois que s'approche le moment où chacun de ces demandeurs se trouve devant l'impossible choix.

 

Prendre l'avion ou retourner dans la rue. Prendre l'avion pour un pays Dublin où ils ont vécu la prise d'empreinte forcée, dont ils connaissent les conditions de non accueil, voire qui leur a refusé l'asile ou prendre ce que les autorités appellent totalement improprement et cyniquement "la fuite", 18 mois dans les rues de France sans argent, traqués, armés parfois de la volonté d'aller dans un nouveau pays où ils savent pourtant qu'ils seront au mieux à nouveau Dublin.

 

Avant-hier, annonce de deux nouvelles expulsions. Le nombre des 18 expulsables Dublin s'égraine ainsi inexorablement, un à un ils tombent dans les derniers rets du pouvoir.

 

Alors hier soir, dernière visite au Prahda. L'un des deux demandeurs est assis au loin sur l'une des grosses pierres du parking désert. Une image qui s'imprime pour toujours.

C'est le deuxième départ forcé...

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Première expulsion hier au Prahda d'Appoigny.. Ils sont près de 20 ...

Publié le 6 Septembre 2017 par lieb dans Nous les soutenons, nous informons, Prahda

Première expulsion hier

Au Prahda d'Appoigny

 

Ils sont près de vingt.

Notifiés, appel rejeté

En moins de trois semaines..

Premier avion non pris

 

Ils sont près de 20

Entassés dans ce F1

Qui savent

Maintenant

que les expulsions ont commencé.

 

Ils sont près de 20 ...

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A tous les amis de l'Yonne et d'ailleurs. Prahda d'Appoigny, un appel : France, terre d'exil?

Publié le 31 Août 2017 par lieb dans Nous les soutenons, nous informons, Prahda

Pancarte des demandeurs d'asile

Pancarte des demandeurs d'asile

Il y a un mois, les premiers transférés des CAO de l'Yonne arrivaient au Prahda d'Appoigny (Prahda : nouveau dispositif d'expulsion mis en place en juillet) qui était encore F1, dans la plus grande des précipitations. Depuis tous les demandeurs sous Dublin, plus de 20, ont été notifiés dans les pires des conditions, depuis trois semaines à la chaîne, sur le lieu même d'habitation. A tous, on remet un billet d'avion. Et tous voient leur recours refusé, même ceux pour lesquels nous pensions que ce serait impossible. Nous nous sommes largement et à chaque moment mobilisés (Présence à chaque notification, recours précis, manifestations qui n'ont fait que s'amplifier). Le journal local a largement informé. Mais rien n'y a fait. Tous sont maintenant potentiellement expulsables. Et rien n'arrête cette machine infernale.

France, terre d'exil?
A tous les amis de l'Yonne et d'ailleurs. Nous avons besoin de votre aide et de votre mobilisation. Le combat est démesuré. Il  demande l'engagement de tous.

Demandeurs d'asile en 89, 1er septembre 2017

 

Aujourd'hui, le Tribunal Administratif de Dijon vient de rejeter les recours de 6 personnes contre leurs arrêtés de transfert.

 

6 personnes.

 

3 personnes dont la demande de protection a été refusée dans un autre pays. Donc, ils risquent un retour vers le pays d'origine.
...
Une personne qui a été emprisonnée et torturée dans le pays où elle a laissé ses empreintes. Qui est depuis très mal psychologiquement.

 

...

 

Et un couple avec un petit garçon de 3 ans. La maman est enceinte, et elle est très fragile depuis qu'elle sait qu'elle peut être déportée. Elle a déjà eu des grossesses très compliquées avant.

 

#StopDublin

Notre dernière action : une barricade

Notre dernière action : une barricade

Pour s'informer complètement :

Page facebook du Collectif sénonais de soutien aux migrants et aux réfugiés

Page facebook Info Prahda

Page facebook RSM89 (réseau soutien migrants)

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Prahda. Le piège absolu. A tous ceux qui sont, accompagnent, travaillent auprès des demandeurs d'asile en CAO ou ailleurs. CAO : centre de tri, Prahda : centre d'expulsion systématique. Il y a 3 CAO dans l'Yonne qui" alimentent" le Prahda : Jaulges, Villeblevin, Auxerre.

Publié le 30 Août 2017 par lieb dans Nous les soutenons, nous informons, Prahda

A tous ceux qui sont, accompagnent, travaillent  auprès des demandeurs d'asile en CAO ou ailleurs

 

Il avait dit qu'ils raccourciraient les délais de traitement à six mois des dossiers des demandeurs Dublin. Ils le font.

 

6 mois, c'est beaucoup moins que les 10 mois qui permettraient aux demandeurs d'asile de poser leur demande en France. Alors les demandeurs d'asile en CAO n'ont aucune chance. Le Prahda, mis en place cet été, est le piège absolu. Il n'y a ni aide, ni accompagnement, ni examen individuel des situations, mais seulement expulsions systématiques après tri en amont, dans les CAO.

 

- Les demandeurs d'asile sont sélectionnés dans les CAO, nationalités, dates d'enregistrement

- Ils sont orientés vers les Prahda

- Dans une moyenne de 10 jours, ils sont convoqués

- Le jour même de la notification en général , ils reçoivent le billet d'avion pour un vol prévu une semaine après en moyenne

- Ils sont assignés à résidence

- Les recours, si même le délai pour le faire, a pu être respecté, sont systématiquement rejetés.

 

C'est un piège infernal dont chacun de ceux qui accompagnent les demandeurs d'asile relevant de Dublin, doit être conscient et dont tous les demandeurs d'asile doivent être informés.

 

Dans l'Yonne, il y a trois CAO qui alimentent le Prahda : Jaulges, Villeblevin, Auxerre.

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