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Demandeurs d'asile en 89

Plus de 150 demandeurs d'asile ont été amenés d'abord de Paris (La Chapelle, Jaurès, Stalingrad...) puis de Calais dans l'Yonne. Une grande majorité dépend de Dublin. Ils ont pris tous les risques et maintenant ils risquent le retour dans un pays où ils ont été enregistrés contre leur gré et où les conditions d'accueil ne sont pas acceptables. Lire dans la rubrique Pages : notre pétition, la lettre des demandeurs d'asile soudanais d'Auxerre ... . Consulter les catégories : Paroles de demandeurs d'asile, Pays de non asile, Nous les soutenons, Nous informons, Chronique en 89, Prahda, Ofpra. Signer la pétition pour la régularisation : https://secure.avaaz.org/fr/community_petitions/emmanuel_macron_et_le_gouvernement_francais_france_regularisation_de_tous_les_sanspapiers/?txqxfqb&fbclid=IwAR2vLV1piiM2wCy8EP05vhzCNFk5iLL_tvPjntEgXI5yFb9Qk4kBBKrgprY

nous les soutenons

Quatre demandeurs d'asile afghans sont convoqués mardi 27 mars au matin d'heure en heure. Un véritable abattage. Tous sont déboutés dans les pays où on les renvoie. Et ces pays, la Suède, le Danemark, l'Autriche renvoient en Afghanistan.

Publié le 25 Mars 2018 par lieb dans nous informons, Nous les soutenons, Dublin, Les pays de non asile

Minuit et plus, des messages angoissés, des vidéos d'expulsions, viennent de Coallia Auxerre. Depuis qu'ils sont arrivés il y a à peine plus d'un mois, ces quatre demandeurs cherchent sans arrêt de l'aide. La Cimade a décrit dans des courriers à la préfecture les risques qu'ils encourent.
Lire le texte publié sans la presse danoise dont la traduction se trouve sur le facebook de Timothy Perkins pour prendre la mesure de ce qu'ils risquent.

https://politiken.dk/udland/art6402928/Flygtninge-der-f%C3%A5r-nej-til-asyl-i-Danmark-ender-i-Paris

Quatre demandeurs d'asile afghans sont convoqués mardi 27 mars au matin d'heure en heure. Un véritable abattage. Tous sont déboutés dans les pays où on les renvoie. Et ces pays, la Suède, le Danemark, l'Autriche renvoient en Afghanistan.

Lorsque vous descendez du train à la Gare du Nord à Paris et que vous vous dirigez vers le nord plutôt qu'au sud vers le centre, vous remarquez quelque chose qui ne correspond pas vraiment à la version touristique habituelle de la capitale française.

 

Dispersés le long des canaux et sous les ponts, des milliers de réfugiés vivent dans de petits terrains de camping sauvage tout en essayant de rester en vie dans l'espoir de pouvoir rester en Europe. Certains vivent comme ça pendant des mois et des années.

 

Chaque jour, 50 à 100 nouveaux réfugiés ou migrants arrivent à Paris, selon les groupes de bénévoles qui fournissent de la nourriture, des vêtements, des tentes et une assistance juridique aux personnes bloquées. Beaucoup viennent d'Afrique ou du Moyen-Orient et sont arrivés récemment en Europe via l'Italie ou la Grèce.

 

Mais un nombre croissant de réfugiés se sont vu refuser l'asile au Danemark ou dans d'autres pays de l'UE, et se rendent en France dans une dernière tentative pour rester légalement en Europe. À l'heure actuelle, ce sont surtout les Afghans qui se jettent dans Paris parce qu'ils sont rejetés dans d'autres pays.

 

Nous rencontrons trois Afghans qui se trouvaient dans un centre d'asile d'Aalborg depuis quelques années et qui viennent de descendre du bus à Paris. Ils nous interrogent sur leur chemin vers un centre d'asile. Nous leur disons qu'ils devront probablement s'installer dans une tente dans la rue.

 

La France, comme beaucoup de pays européens resserre des règles d'immigration, mais encore les Afghans ont plus de chance d'obtenir l'asile ici que dans la plupart des pays européens.

 

L'an dernier, 83 pour cent des Afghans qui pourraient demander l'asile selon la procédure normale, ont reçu en effet l'asile ou une protection en France. Au Danemark, seulement 17% ont reçu l'asile.

 

La France pourrait, selon l'accord de Dublin, rejeter la quasi-totalité des réfugiés, car ils ont été enregistrés dans un autre pays de l'UE avant d'atteindre la France. L'accord signifie que le pays de l'UE où les réfugiés ont laisser les empreintes digitales, est responsable du traitement de leur demande d'asile.

 

Mais la procédure est compliquée et sont commises tant d'erreurs de procédure, explique l'avocate Florence Smidt-Nielsen, et il en résulte que certains réfugiés échappent indemnes de la jungle des papiers et obtienent le droit de demander l'asile en France.

 

D'autres choisissent - en cas de probable refus - d'entrer dans la clandestinité et de vivre illégalement.

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    EXPULSIONS. DUBLIN = LA FRANCE S’EN LAVE LES MAINS

    Publié le 24 Mars 2018 par lieb dans nous informons, Nous les soutenons, Chronique en 89, Dublin, Les pays de non asile

    Les arrêtés de transfert continuent de pleuvoir dans l'Yonne.

    4 personnes mardi prochain matin : une toutes les heures.

    4 Afghans, dublinés vers des pays où ils ont déjà essuyé des refus de protection.

    ...

    4 personnes qui risquent une déportation vers la mort.

     

    (Sur le Facebook du Collectif sénonais de soutiens aux réfugiés et au migrants)

    EXPULSIONS. DUBLIN = LA FRANCE S’EN LAVE LES MAINS

    DUBLIN = LA FRANCE S’EN LAVE LES MAINS

     

    ELLE NE LES EXPULSE PAS VERS LES PAYS D’ORIGINE!

    ELLE LES EXPULSE VERS LES PAYS QUI LEUR REFUSENT L’ASILE,

    ET LES EXPULSENT VERS LES PAYS D’ORIGINE

     

    (demandeurs d'asile en 89)

     

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    Stop Dublin - Non à la loi asile-immigration

    Publié le 19 Mars 2018 par lieb dans nous informons, Nous les soutenons, Prahda, Dépasser les limites de l'Yonne, Chronique en 89

    Stop Dublin - Non à la loi asile-immigration

    La réalité sans fard de l'Yonne.

    Le CAO de Jaulges

    Les dizaines de notification Dublin

    Ce policier qui piétine le carton fraternité, une photo prise au Prahda lors de nos luttes cet été.

    Notre mobilisation est urgente!

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    Dans l'Yonne comme dans toute la France, l'offensive Dublin bat son plein. Des dizaines de demandeurs d'asile sont expulsés. Toute l'Yonne est devenue en mars un seul et unique lieu d'expulsion!

    Publié le 11 Mars 2018 par lieb dans nous informons, Nous les soutenons, Dublin, Les pays de non asile

    Dans l'Yonne comme dans toute la France, l'offensive Dublin bat son plein. Des dizaines de demandeurs d'asile sont expulsés. Toute l'Yonne est devenue en mars un seul et unique lieu d'expulsion!

    Toute l'Yonne est devenue en mars un seul et unique lieu d'expulsion.

     

    On expulse toujours et encore du Prahda. Et on expulse maintenant massivement des CAO. Pratiquement en même temps nous sont venues ces annonces :

    Jaulges : 12 convocations pour notification Dublin

    Villeblevin : 4 convocations pour notification Dublin

    Joigny : 1 convocation pour notification Dublin, trois en attente

    Et pour la première fois reprise depuis avril 2017, des notifications à partir d'Auxerre.

     

    On expulse vers les pays de non asile.

    . Réadmission dans des pays qui ont refusé la demande d'asile avec le risque de renvoi dans les pays d'origine.

    . Envoi massif vers l'Italie qui ne se donne pas la peine de répondre puisqu'un accord tacite suffit.

     

    Nous? Nous notons toutes les notifications, nous accompagnons des demandeurs à la préfecture, en nous demandant quel sens cela a. Autre que celui de ne pas laisser les demandeurs seuls dans les moments difficiles.

     

    Nous informons pour que l'Yonne comme d'autres départements se mobilisent.

     

     

     

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    Hommage collectif à Karim, Porte de la Chapelle, à midi. Salut à toi le Soudanais comme le chantaient les Béruriers

    Publié le 11 Mars 2018 par lieb dans nous informons, Nous les soutenons, Dépasser les limites de l'Yonne

    Les pierres de la Chapelle

    Les pierres de la Chapelle

    "Hommage à Karim I. décédé Porte de la Chapelle, mort de froid, de manque de soin et d'humanité, fruit d'une politique mensongère et meurtrière. Karim, dit "Chef", car dans ce petit coin de déshérence, c'est lui qui prenait soin des autres.
    Réfugié statutaire, mais sans toit et sans revenus, il s'inquiétait souvent que ces camarades puissent mourir du sort qu'il leur était fait.
    C'est lui qui est finalement décédé ce jeudi 8 mars à quelques mètres de ces pierres déposées par la Ville de Paris, sur cette bouche d'aération de quelques mètres carrés où nous avons vu tant de personnes s'amasser pour tenter de ne pas mourir de froid !
    A quelques dizaines de mètres d'un centre qui n'a d'humanitaire que le nom barricadé jour et nuit derrière des vigiles, derrière des chiens sans muselière, derrière des escadrons de CRS. Et devant lequel meurent à petit feu ou pour cause de grand froid des hommes, des femmes et des enfants qui ne peuvent compter pour se sustenter, s'abriter quelques heures, s'asseoir sur une chaise quelques minutes alors qu'ils sont parfois âgés, très souvent malades, souvent grands blessés de guerre, que sur la solidarité active de milliers de citoyens qui se relaient jour et nuit aux alentours du centre ou dans tous les coins et recoins ou les réfugiés sont relégués par les forces de l'ordre.

    Rendez vous au petit déjeuner porte de la Chapelle ce dimanche 11mars à 10h, pour un hommage collectif à 12h. Venez si possible avec un vêtement blanc ou un drap blanc et des fleurs (n'hésitez pas à solliciter votre fleuriste pour des fleurs gratuites, on est souvent positivement surpris).

    Une minute de silence sera respectée.Mais vous pouvez compter sur nous pour continuer à ne pas nous taire.
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      CE QUI SE PASSE DANS L'YONNE? LE NON-STOP DES NOTIFICATIONS DUBLIN

      Publié le 9 Mars 2018 par lieb dans Nous les soutenons, nous informons, Prahda, Chronique en 89

      CE QUI SE PASSE DANS L'YONNE? LE NON-STOP DES NOTIFICATIONS DUBLIN

      Depuis octobre, les vagues de raflés arrivent au CAO d'Auxerre. Leur date de fin de Dublin est toujours plus lointaine, leur date d'enregistrement toujours plus proche.

      L'accompagnement des Dublin dans ce CAO se résume tragiquement à expliquer à chacun la proximité de leur notification. Afin qu'ils soient préparés (mais peuvent-ils l'être?), réfléchissent à ce qu'ils vont faire.

      Avant leur transfert au Prahda (ou ailleurs : ainsi 4 demandeurs ont été transférés à Joigny, l'un a déjà été notifié, l'avion programmé pour cette semaine. Et peut-être reviendront-ils bientôt aux notifications à Auxerre aussi),

      Avant la notification, avant leur assignation, après la notification.

      Et aider en fonction de leurs décisions.

       

      DEPUIS OCTOBRE, LE SIGNAL ÉTAIT AU ROUGE, L'ACCELERATION MANIFESTE AU PRAHDA COMME A AUXERRE.

      CE MOIS-CI, LA SITUATION EST DEVENUE CLAIRE POUR TOUS. LE DEPARTEMENT ENTIER EST DEVENU UN LIEU D'EXPULSION DES DUBLIN.

       

      12 notifications prévues au centre de Jaulges, le chiffre le plus élevé que nous ayons vécu en un temps si court. Le centre de Jaulges est complètement isolé, les demandeurs d'asile ne savent pas ce qui les attend. Ne peuvent même pas anticiper.

      Les raflés d'octobre du CAO d'Auxerre transférés au Prahda et à Joigny commencent à recevoir leur notification.

      Le CAO de Villeblevin est touché. Lors de la soirée organisée par le collectif, cela  semblait encore si lointain. Aujourd'hui, deux demandeurs ont reçu leur convocation pour la semaine à venir.


       

      CE QUI SE PASSE DANS L'YONNE? LE NON-STOP DES NOTIFICATIONS DUBLIN

      ET A LA PRÉFECTURE, UN DEMANDEUR EN REMPLACE UN AUTRE.

       

      PLUSIEURS DANS UNE SEULE MATINÉE VENANT DES DIFFÉRENTS LIEUX "D'ACCUEIL" DU DEPARTEMENT.

      LA PRÉFECTURE A OBTENU LES MOYENS DE SA POLITIQUE. LES DÉLAIS DE CONVOCATION, LES INTERPRÈTES, TOUT EST LA POUR ÉVITER LE REJET DES DÉCISIONS. ET LES AVIONS SONT DÉJÀ RETENUS, LES ROUTINGS DONNES LORS DE LA NOTIFICATION.

       

      CE QUI SE PASSE DANS L'YONNE ?

       

      LA MISE EN PLACE DE LA POLITIQUE ANNONCÉE AVANT MÊME LES ÉLECTIONS.

      NOTRE DÉPARTEMENT EST UN MAILLON DANS LA CHAINE DE L'EXPULSION VOULUE PAR LE POUVOIR. SELON LES CHIFFRES OFFICIELS, 600 DEMANDEURS D'ASILE ONT ÉTÉ PARQUES DANS L'YONNE DONT UNE FORTE MAJORITE ONT "VOCATION" COMME ILS DISENT A QUITTER LE TERRITOIRE.

      NOUS AVONS FREINE UN PEU LA MACHINE PAR NOTRE ACTION AU PRAHDA, ALORS L'ETAT PREND D'AUTRES VOIES ...

      Publié le 25 février 2018

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      La Guinée, ce pays"sûr" où l'on tire à balles réelles sur des manifestants. Plusieurs demandeurs d'asile guinéens se trouvent aujourd'hui dans l'Yonne, ils sont Dublin ou devant la CNDA, le dernier, un tout jeune étudiant, vient d'arriver pris dans la folie d'expulsion du pouvoir.

      Publié le 24 Février 2018 par lieb dans Nous les soutenons, nous informons, Ofpra, Les pays de non asile

      La Guinée, ce pays"sûr" où l'on tire à balles réelles sur des manifestants. Plusieurs demandeurs d'asile guinéens se trouvent aujourd'hui dans l'Yonne, ils sont Dublin ou devant la CNDA, le dernier, un tout jeune étudiant, vient d'arriver pris dans la folie d'expulsion du pouvoir.La Guinée, ce pays"sûr" où l'on tire à balles réelles sur des manifestants. Plusieurs demandeurs d'asile guinéens se trouvent aujourd'hui dans l'Yonne, ils sont Dublin ou devant la CNDA, le dernier, un tout jeune étudiant, vient d'arriver pris dans la folie d'expulsion du pouvoir.

      Parmi les centaines de demandeurs d'asile raflés puis envoyés dans le département, des demandeurs guinéens.

       

      Francophones, leur but était de demander l'asile en France. Mais ils ont été pris sur le chemin en Allemagne ou en Italie et aujourd'hui, ils sont menacés de retour dans des pays où parfois déjà on leur a refusé l'asile. Réadmis comme on dit, ils risquent d'être renvoyés dans leur pays d'origine.

       

      Quand ils ont la "chance" de pouvoir déposer leur demande d'asile, l'Ofpra souvent les écoute à peine, la Guinée est pour la France un pays sûr. Certains sont aujourd'hui, remplis d'angoisse, devant la CNDA.

       

      La France qui a occupé et exploité les peuples d'Afrique, au point de leur imposer sa langue, qui a soutenu et soutient tous les dictateurs, refuse ce qui pourrait être une réparation minimale : accueillir ceux qui risquent le pire.

       

      Lorsque les derniers demandeurs guinéens sont arrivés au CAO d'Auxerre, qu'il a fallu leur dire la logique d'expulsion dans laquelle ils étaient entrés, ils ont à peine voulu le croire.

       

      Dernièrement, c'est un tout jeune étudiant qui est arrivé. Depuis, il erre et questionne sans cesse, perdu et désespéré.

       

      A lire : http://www.ivoirematin.com/news/Afrique/guinee-amnesty-international-denonce-des_n_37993.html

       

      Dans un rapport, la section guinéenne d’Amnesty International alerte notamment sur l'usage d'armes à feu par les forces de l'ordre.

      L’année écoulée encore, les forces de sécurité ont fait usage d’une force excessive contre des manifestants. Des journalistes, des défenseurs des droits humains et d’autres personnes, notamment les artistes qui s’étaient exprimés contre le gouvernement, ont été arbitrairement arrêtés.

      Le rapport ajoute que le report des élections locales à février 2018 et les spéculations sur une éventuelle candidature du président Alpha Condé à un troisième mandat lors de la prochaine élection présidentielle ont provoqué des tensions sociales et politiques.

      Amnesty International pointe un doigt accusateur sur les forces de sécurité qui ont, note le document, fait usage d’armes à feu et tiré à balles réelles contre les manifestants tuant 18 personnes et blessant des dizaines d’autres lors des manifestations organisées en avril, mai et septembre 2017.

      Les manifestations pour dénoncer la vie chère dans la région minière de Boké où quatre autres personnes ont été tuées par balles, figurent en bonne place dans ce document.

      En fin, le texte mentionne les violences perpétrées sur des journalistes, victimes de bastonnades, de destruction de leurs matériels de travail et même d’emprisonnement.

      En l’absence du ministre de la Justice, et malgré nos sollicitations, aucun interlocuteur officiel n'a pu être joint pour commenter ce rapport.

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      Des demandeurs d'asile trop invisibles : la multiplication des recours devant la CNDA de demandeurs d'asile, dans l'Yonne. Raflés, ils font partie des rares demandeurs qui ont pu passer leur date Dublin. Victimes de la politique de refus de l'Ofpra, ils risquent une décision de retour dans le pays d'origine.

      Publié le 11 Février 2018 par lieb dans Nous les soutenons, nous informons, Ofpra

      Des demandeurs d'asile trop invisibles : la multiplication des recours devant la CNDA de demandeurs d'asile, dans l'Yonne. Raflés, ils font partie des rares demandeurs qui ont pu passer leur date Dublin. Victimes de la politique de refus de l'Ofpra, ils risquent une décision de retour dans le pays d'origine.

      Plusieurs centaines de demandeurs d'asile sont "mis à l'abri", en fait raflés puis emmenés dans le département. 

      Beaucoup de ces demandeurs sont déclarés en fuite n'ayant pas pris les avions gracieusement mis à leur disposition. Un petit nombre a pu passer, par une série de coïncidences heureuses (élections, trêve de Noël) la date butoir de leur Dublin. Ils ont alors présenté leur demande devant l'Ofpra. Seuls ceux, dont apparemment le dossier était si clair que l'Ofpra n'a rien pu faire d'autre que de leur donner une carte de dix ans ou la protection d'une année, ont eu une décision positive. Les autres sont devant la CNDA. Une réponse négative signifierait le risque du retour dans le pays qu'ils ont fui.

      Beaucoup de personnes du soutien sont mobilisées sur Appoigny du fait de la violence de cette structure au quotidien et comme structure d'expulsion massive.

      Parallèlement, certains continuent l'accompagnement systématique des demandeurs d'asile de Coallia Auxerre et les liens avec les autres demandeurs d'asile dans le département. C'est ainsi que nous avons pu constater les ravages de la politique de refus de l'Ofpra.

      Aujourd'hui, il apparaît nécessaire, dans la mesure de nos possibilités, que nous nous mobilisions aussi auprès de ces demandeurs d'asile trop invisibles : faire connaître leur situation, se battre contre les expulsions. Nous pouvons compter sur les demandeurs d'asile eux-mêmes dans notre mobilisation.

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      Le Prahda à Appoigny, une machine infernale. Chacun de vous est concerné. Réjoignez les militants et les collectifs engagés, pour une action forte et immédiate..

      Publié le 31 Janvier 2018 par lieb dans Nous les soutenons, nous informons, Prahda

      Notification au Prahda d'Appoigny cet été

      Notification au Prahda d'Appoigny cet été

      Vous êtes un parti, un syndicat, un groupe, ou un simplement une personne consciente. Ce qui se passe au Prahda d'Appoigny concerne chacun.

       

      Les terribles nouvelles d'aujourd'hui :

       

      Une femme avec deux enfants jeunes, et un fils adulte, qui parle parfaitement le français, qui a choisi de venir en France, doit être renvoyée dans son ancien pays colonisateur, où il n'y a pas eu de renvoi Dublin depuis deux ans. Elle est assignée à résidence, à son pratiquement premier pointage, elle reçoit ce qu'ils appellent le routing : c'est-à-dire le billet d'avion. A la sortie de la gendarmerie, elle doit être conduite à l'hôpital.

       

      Une femme d'un certaine âge et son fils gagnent le recours devant le tribunal administratif. A leur signature aujourd'hui, on leur donne le billet d'avion. Il était déjà prêt avant même le résultat du recours.

       

      Il y a peu les enfants et deux parents sont autorisés à rester en France. On renvoie la grand-mère ... en Italie.

       

      Trois demandeurs d'asile ont fait dans un temps recours le parcours rafles Paris-Prahda. Deux sont francophones. On veut les renvoyer ... en Allemagne. Ils risquent à chaque moment la notification de leur renvoi.

       

      Le Prahda est une machine infernale. Nous devons nous mobiliser fortement. Rejoignez les collectifs et militants engagés dans cette lutte pour une action forte et immédiate.

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      Alors qu'un demandeur d'asile soudanais va se présenter devant la CNDA le 1er février, pour rappel cette résolution proposée au Parlement européen fin 2016.

      Publié le 28 Janvier 2018 par lieb dans Nous les soutenons, nous informons, Ofpra

      Alors qu'un demandeur d'asile soudanais va se présenter devant la CNDA le 1er février, pour rappel cette résolution proposée au Parlement européen fin 2016.
      Point 8 de la résolution déposée devant le Parlement européen

       

      Estime que les migrants au Soudan sont des demandeurs d’asile potentiels et qu’il y a lieu de leur accorder une protection internationale, qu’à l’inverse, les tentatives d’«externalisation des politiques migratoires y compris de l'asile » tel que mené par l’UE et ses États membres consistant à bloquer les migrants dans les pays de d’origine ou de transit au mépris de toute possibilité réelle de demande

       

      l’asile équivaut dans de nombreux cas à une non-assistance à personne en danger et au non-respect du droit international, notamment dans le cas de migrants venus de pays en guerre ou dirigés par des régimes autoritaires comme c’est le cas de ceux de la Corne de l’Afrique et notamment du Soudan et de l’Érythrée ;

       

      ________________________________________________________________

      Résolution complète

      PROPOSITION DE RÉSOLUTION

       

       278k

       

       55k

       

      Voir aussi la proposition de résolution commune 

      RC-B8-1062/2016

       

      4.10.2016

      PE589.667v01-00

       

       

      B8-1078/2016

       

       

      déposée avec demande d'inscription à l'ordre du jour d'un débat sur des cas de violation des droits de l'homme, de la démocratie et de l'état de droit

      conformément à l'article 135 du règlement

       

      sur le Soudan (2016/2911(RSP))


      Marie-Christine Vergiat, Malin Björk, Neoklis Sylikiotis, Takis Hadjigeorgiou, Lola Sánchez Caldentey, Xabier Benito Ziluaga, Estefanía Torres Martínez, Miguel Urbán Crespo, Tania González Peñas, Merja Kyllönen, Barbara Spinelli, Patrick Le Hyaric, Paloma López Bermejo, Marina Albiol Guzmán, Javier Couso Permuy, Maria Lidia Senra Rodríguez, Kostas Chrysogonos, Stelios Kouloglou au nom du groupe GUE/NGL

      NB : Cette proposition de résolution n'est disponible que dans sa langue originale

       

      Résolution du Parlement européen sur le Soudan (2016/2911(RSP)) 

       

      B8‑1078/2016

       

      Le Parlement européen,

      –   vu la Déclaration universelle des droits de l'Homme,

       

      –   vu ses résolutions précédentes sur le Soudan notamment celles du 10 octobre 2012, 13 juin 2012 et 18 décembre 2014

       

      –   vu la déclaration universelle des droits de l'Homme de 1948 et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques de 1966;

       

      –  vu la charte africaine des droits de l'Homme et des peuples, ratifiée par le Soudan en 1986;

      –   vu l'Accord de paix global soudanais (CPA) de 2005;

       

      –   vu la Convention des Nations Unies sur l’élimination de toutes les formes de discriminations contre les femmes (CEDAW) du 18 décembre 1979 ;

       

      –   vu les quatre Conventions de Genève du 12 août 1949, les deux protocoles additionnels du 8 juin 1977 et le troisième protocole additionnel de 2005

       

      –   vu la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés et le protocole de 1967

        

      –   vu le Rapport de l’Expert indépendant sur la situation des droits de l’Homme au Soudan du 28 juillet 2016

       

      –   vu l'article 135, de son règlement,

       

       

      A.  Considérant que depuis l’arrivée au pouvoir par un coup d’Etat en 1989 du général Omar El-Béchir, le pays est soumis à un régime autoritaire ou l’opposition est durement réprimée et où les conflits se sont multipliés causant des centaines de milliers de morts et des millions de personnes déplacées et réfugiées ;

       

      B.  Considérant qu’avec l'indépendance du Soudan du Sud, le Soudan a perdu 75% de la production de brut, ce qui a provoqué une inflation galopante, une dévaluation de 40% en deux ans et une pénurie de dollars pour financer ses importations ; considérant les intérêts géopolitiques et pétroliers des puissances étrangères au premier rang desquels les États-Unis et la Chine dans la partition du Soudan ; considérant que l’accaparement et l’exploitation des ressources naturelles par des multinationales et par des pays tiers continuent à être au cœur des conflits entre le Soudan et le Soudan du Sud mais aussi daes conflits dans les régions du Darfour, du Nil bleu et du Kordofan-Sud ;

       

      C.  Considérant que, dans ce pays dont la population est composée de plus de 40 % d’enfants de moins de 14 ans, selon l’UNICEF, 38% des enfants âgés de moins de cinq ans souffrent de malnutrition chronique, soit 2 millions dont 550 000 dans une situation si sévère qu’elle mettrait leur vie en danger et que la mortalité infantile atteint un taux supérieure à 50 pour 1000 ;

       

      D.  Considérant qu’Omar El-Béchir est sous le coup d’un mandat d’arrêt délivré en 2009 par la CPI pour crime de guerre et crime contre l’humanité et depuis 2010 pour génocide ; considérant que les pays dans lesquels il a voyagé depuis, ont refusé d’appliqué le jugement de la CPI et de procéder à son arrestation ;

       

      E.  Considérant qu’en 2015 le Soudan a rejoint la coalition menée par l’Arabie Saoudite contre le Yémen et a participé à l’envoi de troupes au sol ; considérant que cette guerre aurait fait selon le rapport de l’ONU d’aout 2016 plus de 10 000 morts, 30 000 blessés et 3 millions de déplacés

       

      F.  Considérant que, depuis le 31 juillet 2007, l’opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour, connue sous le sigle MINUAD a été créée ; considérant qu’en 2014 une enquête interne de l'ONU a conclu à des dysfonctionnements de la MINUAD pour avoir sciemment minimisé les exactions commises au Darfour ; considérant que depuis la situation ne semble pas avoir beaucoup évoluée et qu’en juin 2016 le Conseil de sécurité de l’ONU a décidé de prolonger d’un an le mandat de la MINUAD ;

       

      Le conflit au Darfour

       

      G.  Considérant que, depuis 2003, le conflit au Darfour et dans les régions du Nil bleu et du Kordofan-Sud a fait plus de 300 000 de morts et entre deux et trois millions de personnes déplacées ; considérant que, pendant les cinq premiers mois de 2016, l’ONU a comptabilisé 80 000 personnes qui auraient été déplacées dans l’ensemble du Darfour ; considérant qu’à cela s’ajouteraient 142 000 autres personnes qui auraient aussi été déplacées mais que l’ONU n’a pas été en mesure de vérifier ces chiffres, faute d’accès aux zones concernées ;

      H.  Considérant que depuis l’accord de paix de 2005 qui a théoriquement mis fin à 20 ans de guerre civile, les problèmes en terme de déplacement de populations n’ont pas été résolus ; considérant que le manque d'investissement dans les régions périphériques a abouti à ce que les ONG internationales appellent une « génération perdue », due au manque d’accès à l’éducation, aux soins de base et sans perspective de trouve un emploi ;

       

      I.  Considérant que le 14 janvier 2016 le gouvernement reprend de façon intensive les combats dans la région du Darfour en lançant une opération militaire d’envergure contre des positions de l’Armée de libération du Soudan − faction Abdul Wahid dans la zone de Jebel Marra au Darfour, ; considérant que l’expert indépendant de l’ONU s’est dit préoccupé par l’incidence du conflit sur les civils, compte tenu des allégations de violations des droits de l’Homme et de graves atteintes au droit international humanitaire y compris des meurtres aveugles, des destructions et incendies de villages, des enlèvements de femmes et des actes de violence sexuelle à leur égard, ainsi que des déplacements massifs de civils ;

       

      J.  Considérant qu’au premier semestre 2016, l’Expert indépendant de l’ONU a constaté que, l’ampleur et la portée des affrontements avaient atteint une dimension sans précédent ; considérant qu’en juillet 2016 l’ONU a lancé un appel mondial visant à récolter 952 millions de dollars d’aide humanitaire pour la République du Soudan, principalement destinés aux victimes de la guerre au Darfour

       

      K.  Considérant que, du 11 au 13 avril 2016, s’est tenu un référendum afin de déterminer le statut administratif du Darfour ; considérant qu’il s’agissait d’opter soit pour le système actuel à cinq États, soit pour une administration régionale unique pour tout le Darfour ; considérant, que le 14 avril 2016, la Commission pour le référendum au Darfour a fait savoir que 97,27 % des électeurs s’étaient prononcés en faveur de la première solution ; considérant que ce vote a été largement critiqué par la communauté internationale et boycotté par l’opposition ;

       

      L.  Considérant qu’en mars 2016, de nouvelles négociations à Addis-Abeba sous l’égide de l’Union Africaine, ont mené à la signature d’une feuille de route par le gouvernement soudanais ; considérant que le 9 août 2016, les principaux groupes rebelles ont signé cette feuille de route appelant à un cessez-le-feu dans plusieurs régions du Soudan mais que les négociations entre le gouvernement et les groupes rebelles ont échoué fin août ;

       

      M.  Considérant que le 7 septembre 2016, Omar el-Béchir a annoncé un retour à la paix au Darfour, malgré l’impasse des pourparlers avec l’Union africaine pour un cessez-le-feu dans la région ;

       

      N.  Considérant que le 29 septembre 2016 Amnesty Internationale a publié une enquête sur le recours répété à de armes chimiques présumées contre des civils par les forces gouvernementales soudanaises dans une des régions les plus reculées du Darfour au cours des huit derniers mois, assurant qu'"entre 200 et 250 personnes ont pu mourir d'une exposition aux agents chimiques, pour beaucoup, voire pour la plupart, des enfants" ; considérant que la dernière attaque aurait eu lieu le 9 septembre 2016 ;

       

      Une atteinte généralisée aux droits de l’Homme dans le pays

       

      O.  Considérant que toutes les tentatives de paix et de démocratisation dans le pays ont été mises en échec y compris "l'Appel pour le Soudan" de décembre 2014 qui , suite à l'appel de Paris du 8 aout 2014, avait permis d’unifier pour la première fois l'opposition interne et externe dans l’objectif de mettre fin au « totalitarisme, à la violence et à la pauvreté »,

       

      P.  Considérant que le 27 avril 2015 se sont tenues les élections présidentielles ; considérant que celles-ci ont été boycottées par l’opposition estimant que les conditions n'étaient pas réunies pour une élection libre et juste, considérant qu’Omar El-Béchir a été réélu pour cinq ans avec 94,5 % des voix selon la commission électorale ;

       

      Q.  Considérant que depuis octobre 2015, plusieurs dispositions répressives ont été prises au Soudan à l’encontre de la liberté de la presse et des médias, dont des mesures de censure et la fermeture temporaire de journaux ainsi que la poursuite et l’incarcération de journalistes ;

       

      R.  Considérant que le harcèlement des défenseurs des droits de l’Homme et les restrictions des activités des organisations de la société civile continuent dans le pays avec entre autres des perquisitions dans les locaux des associations, des confiscations de passeports et des interdictions de voyages, des arrestations, interrogatoires et poursuites pénales à l’encontre des militants,

       

      S.  Considérant les sévères restrictions à la liberté de religion, de croyance et de convictions dans le pays avec notamment les poursuites et arrestations pour « apostasie » ;

       

      T.  Considérant que les articles 151, 152, 154 et 156 du code criminel du Soudan renforcent les restrictions sur les femmes et la manière dont elles s’habillent et se comportent en public ; considérant que les atteintes à ces lois sont passibles d’amende, voire dans certains cas de de flagellation ;

       

      Les atteintes au droit d’asile aux droits des réfugiés

       

      U.  Considérant que mi-octobre 2014 s’est tenu à Khartoum, une première conférence sur les routes migratoires entre l’Union européenne et les Etats de la Corne de l’Afrique, qu’une 2ème conférence a eu lieu à Rome le vendredi 28 novembre lançant le « processus de Khartoum » regroupant les représentants de l’ensemble des États membres de l'Union Européenne, ceux de la Corne d'Afrique et des États notamment d’Afrique du nord afin de promouvoir « des projets visant à une gestion plus efficace des flux migratoires » ou en d’autres termes permettant l’externalisation des politiques migratoires de l’Union Européenne;

       

      V.  Considérant qu’en mai 2016, l'hebdomadaire allemand Spiegel a révélé que le 23 mars 2016, les pays européens se sont entendus pour que l'Allemagne fournisse du matériel de sécurité aux garde-frontières soudanais et pour la construction, au Soudan, de centres de rétention pour les migrants ;

       

      W.  Considérant que depuis plusieurs mois, des centaines de réfugiés érythréens en partance pour l'Europe sont arrêtés par les autorités, placés en détention, puis expulsés de force vers l'Érythrée où ils sont le plus souvent directement envoyés en prison où ils risquent non seulement des tortures mais aussi leur vie ; considérant que quelques 442 migrants auraient été expulsés par le gouvernement soudanais pour le seul mois de mai 2016 ; considérant que cette politique découle directement des accords avec l’UE visant à refouler les réfugiés en dehors des frontières de l’UE et qui encourage à les intercepter danss les pays de transit ; considérant qu’il s’agit là d’un violation flagrante de la Convention de Genève,

       

      X.  considérant que le 24 août 2016 quarante soudanais ont été expulsés d’Italie vers le Soudan via l’aéroport de Turin et la compagnie “Egyptair” sans avoir eu la possibilité de demander l’asile puisque leur expulsion a été validée en moins de 24H après leur arrestation ; considérant que ces pratiques à l’égard des soudanais auraient déjà eu lieu dans plusieurs États Membres ;

       

        

       

      1. Condamne de nouveau toutes les violences, massacres et répressions qui ont lieu au Soudan ;

       

      2.  Se déclare particulièrement préoccuper par la situation dans les régions du Darfour, du Nil bleu et du Kordofan-Sud, par les bombardements réguliers sur les populations civiles et par les allégations d’utilisation d’armes chimiques par le gouvernement; demande la mise en place immédiate d’une enquête internationale sur ces allégations ;

       

      3.  Déplore l’échec des négociations concernant les régions du Darfour, du Nil bleu et du Kordofan-Sud, demande à ce que toute la lumière soit faite sur les exactions massives, notamment les accusations de viols de masse devenus une pratique courante au Soudan et notamment au Darfour-Sud ; souligne que la lutte contre l’impunité devrait être une priorité absolue de la communauté internationale dans tout accord passé avec le gouvernement soudanais ;

       

      4.  Dénonce toute tentative d’instrumentalisation de la question ethniques ou communautaire afin de diviser la population et attiser les violences dans le pays ;

       

      5.  Déplore l’échec continu d’un dialogue national permettant d’ouvrir la voie à la paix et à la démocratisation du pays ; souligne que seules des réformes profondes permettant à tous de jouir pleinement des droits politiques, économiques et sociaux pourront permettre de sortir le Soudan de la situation dans lequel il se trouve ;

       

      6. Demande la libération immédiate et sans condition de tous les prisonniers, journalistes et défenseurs des droits de l’Homme au Soudan,

       

      7. Souligne avec inquiétude les violations continues et fréquentes des droits des femmes au Soudan, notamment l'article 152 du Code Criminel; exhorte les autorités soudanaises à signer sans délai et à ratifier la Convention sur l'Élimination de toutes les Formes de Discriminations Contre les Femmes.

       

      8.  Estime que les migrants au Soudan sont des demandeurs d’asile potentiels et qu’il y a lieu de leur accorder une protection internationale, qu’à l’inverse, les tentatives d’«externalisation des politiques migratoires y compris de l'asile » tel que mené par l’UE et ses États membres consistant à bloquer les migrants dans les pays de d’origine ou de transit au mèpris de toute possibilité réelle de demande

      l’asile équivaut dans de nombreux cas à une non-assistance à personne en danger et au non-respect du droit international, notamment dans le cas de migrants venus de pays en guerre ou dirigés par des régimes autoritaires comme c’est le cas de ceux de la Corne de l’Afrique et notamment du Soudan et de l’Érythrée ;

       

      9.  Rejette par conséquent toute tentative d'externalisation des politiques migratoires de l'Union européenne ; demande l’abrogation du processus de Karthoum et à tout le moins l’évaluation immédiate au risque des menaces pesant sur les droits de l’Homme au Soudan de toute « coopération » européenne en matière de migration avec ce pays ; rejette tout accord ne garantissant pas la protection des réfugiés et le respect des droits fondamentaux des migrants ; demande instamment aux États Membres de respecter le principe international de non-refoulement, conformément au droit international, et ce tout particulièrement lorsque les personnes sont renvoyées vers des pays où elles risquent leur vie ;

       

      10.  Demande instamment à l’UE et à ses États Membres de faire toute la lumière sur les révélations du journal Spiegel quant au financement et à la fourniture de matériel de sécurité aux garde-frontières soudanais et pour la construction, au Soudan, de centres de rétention pour les migrants ; demande à la communauté internationale d’ouvrir une enquête indépendante sous l’égide de l’ONU à ce sujet ;

       

      11.  Demande la mise en place d’une enquête internationale sur la compatibilité entre les expulsions des ressortissants soudanais vers le Soudan par les États Membres ; demande de la même façon une enquête approfondie sur le renvoi des Erythréens du Soudan vers l’Érythrée au moment où l’ONU accuse le régime Erythréen de crimes contre l’Humanité ;

       

      12.  Demande à l’UE de répondre positivement à l’appel de l’ONU de juillet 2016 visant à récolter l’aide humanitaire pour le Soudan ; rejette de nouveau toute instrumentalisation de l’aide au développement à des fins d’externalisation des frontières et de contrôle des migrants ;

       

      13.  charge son Président de transmettre la présente résolution au Conseil, à la Commission, à la haute représentante pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, aux gouvernements et aux parlements des États membres, au gouvernement du Soudan, aux institutions de l'Union africaine, ainsi qu'au Secrétaire général des Nations unies.

       

       

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