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Demandeurs d'asile en 89

Plus de 150 demandeurs d'asile ont été amenés d'abord de Paris (La Chapelle, Jaurès, Stalingrad...) puis de Calais dans l'Yonne. Une grande majorité dépend de Dublin. Ils ont pris tous les risques et maintenant ils risquent le retour dans un pays où ils ont été enregistrés contre leur gré et où les conditions d'accueil ne sont pas acceptables. Lire dans la rubrique Pages : notre pétition, la lettre des demandeurs d'asile soudanais d'Auxerre ... . Consulter les catégories : Paroles de demandeurs d'asile, Pays de non asile, Nous les soutenons, Nous informons, Chronique en 89, Prahda, Ofpra. Signer la pétition pour la régularisation : https://secure.avaaz.org/fr/community_petitions/emmanuel_macron_et_le_gouvernement_francais_france_regularisation_de_tous_les_sanspapiers/?txqxfqb&fbclid=IwAR2vLV1piiM2wCy8EP05vhzCNFk5iLL_tvPjntEgXI5yFb9Qk4kBBKrgprY

les pays de non asile

Quatre demandeurs d'asile afghans sont convoqués mardi 27 mars au matin d'heure en heure. Un véritable abattage. Tous sont déboutés dans les pays où on les renvoie. Et ces pays, la Suède, le Danemark, l'Autriche renvoient en Afghanistan.

Publié le 25 Mars 2018 par lieb dans nous informons, Nous les soutenons, Dublin, Les pays de non asile

Minuit et plus, des messages angoissés, des vidéos d'expulsions, viennent de Coallia Auxerre. Depuis qu'ils sont arrivés il y a à peine plus d'un mois, ces quatre demandeurs cherchent sans arrêt de l'aide. La Cimade a décrit dans des courriers à la préfecture les risques qu'ils encourent.
Lire le texte publié sans la presse danoise dont la traduction se trouve sur le facebook de Timothy Perkins pour prendre la mesure de ce qu'ils risquent.

https://politiken.dk/udland/art6402928/Flygtninge-der-f%C3%A5r-nej-til-asyl-i-Danmark-ender-i-Paris

Quatre demandeurs d'asile afghans sont convoqués mardi 27 mars au matin d'heure en heure. Un véritable abattage. Tous sont déboutés dans les pays où on les renvoie. Et ces pays, la Suède, le Danemark, l'Autriche renvoient en Afghanistan.

Lorsque vous descendez du train à la Gare du Nord à Paris et que vous vous dirigez vers le nord plutôt qu'au sud vers le centre, vous remarquez quelque chose qui ne correspond pas vraiment à la version touristique habituelle de la capitale française.

 

Dispersés le long des canaux et sous les ponts, des milliers de réfugiés vivent dans de petits terrains de camping sauvage tout en essayant de rester en vie dans l'espoir de pouvoir rester en Europe. Certains vivent comme ça pendant des mois et des années.

 

Chaque jour, 50 à 100 nouveaux réfugiés ou migrants arrivent à Paris, selon les groupes de bénévoles qui fournissent de la nourriture, des vêtements, des tentes et une assistance juridique aux personnes bloquées. Beaucoup viennent d'Afrique ou du Moyen-Orient et sont arrivés récemment en Europe via l'Italie ou la Grèce.

 

Mais un nombre croissant de réfugiés se sont vu refuser l'asile au Danemark ou dans d'autres pays de l'UE, et se rendent en France dans une dernière tentative pour rester légalement en Europe. À l'heure actuelle, ce sont surtout les Afghans qui se jettent dans Paris parce qu'ils sont rejetés dans d'autres pays.

 

Nous rencontrons trois Afghans qui se trouvaient dans un centre d'asile d'Aalborg depuis quelques années et qui viennent de descendre du bus à Paris. Ils nous interrogent sur leur chemin vers un centre d'asile. Nous leur disons qu'ils devront probablement s'installer dans une tente dans la rue.

 

La France, comme beaucoup de pays européens resserre des règles d'immigration, mais encore les Afghans ont plus de chance d'obtenir l'asile ici que dans la plupart des pays européens.

 

L'an dernier, 83 pour cent des Afghans qui pourraient demander l'asile selon la procédure normale, ont reçu en effet l'asile ou une protection en France. Au Danemark, seulement 17% ont reçu l'asile.

 

La France pourrait, selon l'accord de Dublin, rejeter la quasi-totalité des réfugiés, car ils ont été enregistrés dans un autre pays de l'UE avant d'atteindre la France. L'accord signifie que le pays de l'UE où les réfugiés ont laisser les empreintes digitales, est responsable du traitement de leur demande d'asile.

 

Mais la procédure est compliquée et sont commises tant d'erreurs de procédure, explique l'avocate Florence Smidt-Nielsen, et il en résulte que certains réfugiés échappent indemnes de la jungle des papiers et obtienent le droit de demander l'asile en France.

 

D'autres choisissent - en cas de probable refus - d'entrer dans la clandestinité et de vivre illégalement.

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    EXPULSIONS. DUBLIN = LA FRANCE S’EN LAVE LES MAINS

    Publié le 24 Mars 2018 par lieb dans nous informons, Nous les soutenons, Chronique en 89, Dublin, Les pays de non asile

    Les arrêtés de transfert continuent de pleuvoir dans l'Yonne.

    4 personnes mardi prochain matin : une toutes les heures.

    4 Afghans, dublinés vers des pays où ils ont déjà essuyé des refus de protection.

    ...

    4 personnes qui risquent une déportation vers la mort.

     

    (Sur le Facebook du Collectif sénonais de soutiens aux réfugiés et au migrants)

    EXPULSIONS. DUBLIN = LA FRANCE S’EN LAVE LES MAINS

    DUBLIN = LA FRANCE S’EN LAVE LES MAINS

     

    ELLE NE LES EXPULSE PAS VERS LES PAYS D’ORIGINE!

    ELLE LES EXPULSE VERS LES PAYS QUI LEUR REFUSENT L’ASILE,

    ET LES EXPULSENT VERS LES PAYS D’ORIGINE

     

    (demandeurs d'asile en 89)

     

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    Scène peu ordinaire ce mardi matin à l'aéroport de Guipavas : l'un des avions en partance pour Paris n'a pas pu décoller à l'heure. La raison : deux migrants soudanais en cours de renvoi vers l'Italie, ont ôté leur ceinture de sécurité alors que l'avion s'apprêtait à décoller.

    Publié le 17 Mars 2018 par lieb dans nous informons, Dépasser les limites de l'Yonne, Les pays de non asile

    Scène peu ordinaire ce mardi matin à l'aéroport de Guipavas : l'un des avions en partance pour Paris n'a pas pu décoller à l'heure. La raison : deux migrants soudanais en cours de renvoi vers l'Italie, ont ôté leur ceinture de sécurité alors que l'avion s'apprêtait à décoller.

    Scène peu ordinaire ce mardi matin à l'aéroport de Guipavas : l'un des avions en partance pour Paris n'a pas pu décoller à l'heure. La raison : deux migrants soudanais en cours de renvoi vers l'Italie, ont ôté leur ceinture de sécurité alors que l'avion s'apprêtait à décoller.

    Alors que l'avion en partance pour Paris arrivait en bout de piste à l'aéroport de Guipavas, et s'apprêtait à manoeuvrer pour lancer la phase de décollage, deux migrants Soudanais et un passager "solidaire" ont enlevé leur ceinture de sécurité, obligeant le pilote à revenir stationner devant l'aérogare, là où plusieurs militants des réseaux d'aide aux migrants avaient manifesté au moment de leur embarquement.

    Les deux migrants étaient en cours de renvoi vers l'Italie après avoir passé plusieurs mois dans le Finistère (Pleyber-Christ puis Bourg-Blanc). Ce sont des "dublinés", c'est-à-dire des migrants qui, suite aux accord de Dublin, doivent attendre la prise en compte de leur demande d'asile dans le pays où leurs empreintes ont été prise pour la première fois, dans leur cas en Italie.

    Les militants présents ce mardi matin à l'aéroport, déplorent l'attitude de la préfecture. "Après avoir été torturés en Lybie, ils ont vécu dans des conditions d'accueil très dures en Italie où aucun soin de leur a été apporté. Alors qu'ici, ils avaient commencé à s'intégrer en apprenant le français et en nouant des liens étroits avec la population", témoigne l'un d'eux.

    Les deux migrants ont été placés en garde à vue. Par leur geste, ils sont considérés administrativement en fuite. Cela signifie notamment que l'Etat n'est plus tenu de leur apporter une aide au logement et peut à tout moment tenter de les faire repartir vers l'Italie. Quant au passager solidaire, il a été débarqué de l'avion et sera poursuivi au pénal.
    Si cet incident a provoqué un retard de l'avion, l'aéroport a rapidement retrouvé son activité normale, les manifestants n'ayant pas eu accès à la salle d'embarquement.

    http://www.letelegramme.fr/finistere/brest/brest-deux-migrants-detachent-leur-ceinture-empechant-l-avion-de-decoller-13-03-2018-11885031.php#0WG70IyECh7AplaY.99 

     
     
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    Dans l'Yonne comme dans toute la France, l'offensive Dublin bat son plein. Des dizaines de demandeurs d'asile sont expulsés. Toute l'Yonne est devenue en mars un seul et unique lieu d'expulsion!

    Publié le 11 Mars 2018 par lieb dans nous informons, Nous les soutenons, Dublin, Les pays de non asile

    Dans l'Yonne comme dans toute la France, l'offensive Dublin bat son plein. Des dizaines de demandeurs d'asile sont expulsés. Toute l'Yonne est devenue en mars un seul et unique lieu d'expulsion!

    Toute l'Yonne est devenue en mars un seul et unique lieu d'expulsion.

     

    On expulse toujours et encore du Prahda. Et on expulse maintenant massivement des CAO. Pratiquement en même temps nous sont venues ces annonces :

    Jaulges : 12 convocations pour notification Dublin

    Villeblevin : 4 convocations pour notification Dublin

    Joigny : 1 convocation pour notification Dublin, trois en attente

    Et pour la première fois reprise depuis avril 2017, des notifications à partir d'Auxerre.

     

    On expulse vers les pays de non asile.

    . Réadmission dans des pays qui ont refusé la demande d'asile avec le risque de renvoi dans les pays d'origine.

    . Envoi massif vers l'Italie qui ne se donne pas la peine de répondre puisqu'un accord tacite suffit.

     

    Nous? Nous notons toutes les notifications, nous accompagnons des demandeurs à la préfecture, en nous demandant quel sens cela a. Autre que celui de ne pas laisser les demandeurs seuls dans les moments difficiles.

     

    Nous informons pour que l'Yonne comme d'autres départements se mobilisent.

     

     

     

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    Informations importantes sur l'asile en Italie, Allemagne, Angletere et Suède

    Publié le 9 Mars 2018 par lieb dans nous informons, Les pays de non asile

    Informations importantes sur l'asile en Italie, Allemagne, Angletere et Suède
    Loi asile et immigration : que dit la législation chez nos voisins européens ?
    ...

    Parmi les mesures proposées par Gérard Collomb, bon nombre sont déjà appliquées dans les pays européens accueillant le plus de demandeurs d’asile. Quels sont les effets de ces lois controversées en Suède, en Allemagne, en Italie ou au Royaume-Uni ? Réponse en quelques graphiques.

     

    Au moins 316 000 résidents illégaux en France

     

    L’un des objectifs de la loi asile et immigration est de lutter contre l’implantation de sans-papiers. Cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende pourront être encourus par un résident illégal utilisant une pièce d’identité qui n’est pas la sienne pour se maintenir sur le territoire ou y travailler, selon l’article 16.

     

    Difficile de savoir combien la France compte d’étrangers en situation irrégulière. Le nombre de bénéficiaires de l’aide médicale d’Etat (AME), qui leur permet de se voir prodiguer des soins de base gratuitement (à condition de vivre sur le territoire depuis au moins trois mois), donne une indication minimale. Ils étaient au moins 316 000 à la fin de 2015.

     

    La majorité des demandes est traitée en moins de deux mois en Allemagne
     

    En Allemagne, le nombre de sans-papiers était estimé à 400 000 en 2010, selon les dernières estimations du projet européen Clandestino. Le gouvernement fédéral a mis en place une série de mesures en 2016 pour accroître le nombre d’expulsions. La procédure de demande d’asile s’est notamment accélérée : la majorité des demandes est aujourd’hui traitée en moins de deux mois. Cet allégement de la procédure judiciaire permet au gouvernement d’expulser immédiatement les demandeurs d’asile n’ayant pas obtenu de statut de protection.

     

    Ces résultats sont issus d’une plus grande collaboration entre l’Etat fédéral et les Etats régionaux. Gérard Collomb souhaiterait s’en inspirer pour créer « des échanges d’informations entre les services chargés de l’hébergement d’urgence et l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII), concernant les demandeurs d’asile et les réfugiés ». Un article qui n’est pas sans rappeler la circulaire Collomb visant à recenser les migrants dans les centres d’hébergement d’urgence, qui avait déjà suscité une vive polémique. Dans son projet de loi, le ministre de l’intérieur souhaite également faire tenir l’ensemble de la procédure de demande d’asile en moins de six mois.

     

    Lire (en édition abonnés) :   La réduction des délais au cœur de la loi asile et immigration

     

    Ces mesures restrictives ne sont pas propres à l’Allemagne. D’autres pays accueillant de nombreux demandeurs d’asile en Europe ont également durci leur législation ces dernières années. En Italie, notamment, un texte de loi a été voté en 2017 pour réduire la durée des procédures, mais le comité des droits de l’homme de l’ONU déplorait, quelques mois plus tard, la détention prolongée de réfugiés et migrants dans les centres d’accueil. Même constat en Suède, où le premier ministre, Stefan Löfven, annonçait en 2016 que le pays ne pouvait plus accueillir autant de demandeurs d’asile qu’avant, multipliant les expulsions l’année suivante.

     

    En France, davantage d’obligations de quitter le territoire mais moins d’expulsions

     

    Parmi les cinq pays accueillant le plus de demandeurs d’asile en Europe, la France est celui qui formule le plus d’obligations de quitter le territoire (OQT). Entre 2010 et 2016, plus de 500 000 demandeurs d’asile se sont vu ordonner de quitter la France après l’échec de leur procédure judiciaire, et le projet de loi de Gérard Collomb prévoit de doubler cette obligation d’une interdiction de retour sur le territoire français.

     

    La France est la pays où les obligations de quitter le territoire ont été le moins respectées entre 2010 et 2016

     

    Lecture : Parmi les 400 000 demandeurs d'asile ayant reçu une obligation de quitter le territoire (OQT) au Royaume-Uni entre 2010 et 2016, 108 150 sont restés et 301 760 sont partis.
     
    0 100000 200000 300000 400000 500000 600000 Demandeurs d'asile restés sur le territoire après avoir reçu une OQTDemandeurs d'asile ayant quitté le territoire après avoir reçu une OQTFranceRoyaume-UniAllemagneItalieSuède
    Suède
    Demandeurs d'asile restés sur le territoire après avoir reçu une OQT: 54 265
    Demandeurs d'asile ayant quitté le territoire après avoir reçu une OQT: 68 155
    Source : Eurostat
     

    Pour accélérer l’expulsion des sans-papiers, les autorités allemandes ont opté pour une solution plus radicale. Des « centres d’expulsion » ont été mis en place pour accélérer le renvoi des demandeurs d’asile déboutés, et leur action s’est révélée efficace, étant donné le faible nombre de migrants restant sur le territoire après avoir reçu une OQT. Depuis le 18 mai 2017, les autorités peuvent également procéder plus facilement à l’éloignement de force des demandeurs d’asile rejetés, notamment lorsque ceux-ci ont fait de fausses déclarations dans leur demande d’asile.

     

    Lire :   Etrangers, regroupement familial, séjour... Petit lexique de l'immigration

     

    Avec 24 % d’expulsions supplémentaires en 2017 par rapport à l’année précédente, l’Italie fait également preuve de davantage de fermeté sur la question migratoire, mais la plupart des expulsés ne sont pas des demandeurs d’asile déboutés. Beaucoup repartent vers leur pays d’origine en raison d’accords bilatéraux, notamment avec la Tunisie ou le Maroc, et d’autres se voient expulsés dès l’expiration de leur visa. A l’inverse, la Suède, qui a longtemps fait figure de terre d’asile pour les migrants, a récemment revu sa ligne et a renvoyé près de 70 000 demandeurs d’asile déboutés en 2017. Une politique migratoire nouvelle qui tend à se généraliser à toute l’Europe.

     

    Peu de demandeurs d’asile en deuxième instance

     

    Si la plupart des migrants arrivent en Europe par l’Italie, il leur devient de plus en plus difficile d’y obtenir le droit d’asile. Avec le durcissement de la législation italienne, près de la totalité des demandeurs d’asile ne font pas appel après un échec en première instance — le taux le plus haut dans l’Union européenne.

     

    La plupart des demandeurs d'asile font appel après un échec en première instance en France

     

    Lecture : 62,7% des demandeurs d'asile ayant fait face à un refus en première instance ont fait appel de cette décision en Allemagne en 2016.
     
    0 %20 %40 %60 %80 %100 %Part de demandeurs d'asile faisant appel après un refus en première instancePart de demandeurs d'asile ne faisant pas appel après un refus en première instanceFranceRoyaume-UniAllemagneItalieSuède
     
    Source : Eurostat

    Dans son projet de loi, Gérard Collomb compte porter à deux semaines le délai d’appel après un refus du droit d’asile en première instance, comme c’est déjà le cas au Royaume-Uni ou en Allemagne. Outre-Rhin, les demandeurs d’asile dont la demande a été rejetée touchent également moins de prestations sociales. En mai 2017, un tribunal a décidé que tout demandeur d’asile rejeté n’ayant pas fourni de preuve de son identité n’obtiendrait que le strict minimum des prestations sociales et aucun argent liquide.

    Le délai envisagé par le ministre de l’intérieur se situe donc dans la moyenne européenne, mais l’Italie et la Suède, à l’inverse, accordent respectivement un mois et trois semaines aux demandeurs d’asile déboutés pour faire appel. Des délais plus longs qui les maintiennent toutefois parmi les pays où les recours en appel sont les moins fréquents.

    Lire (en édition abonnés) :   Pour Jacques Toubon, « le demandeur d’asile est mal traité » par le projet de loi sur l’immigration

     

    Si le projet de loi suscite des inquiétudes, particulièrement dans le monde associatif, qui craint que les droits fondamentaux des demandeurs d’asile soient atteints, Gérard Collomb continue de se défendre en affirmant « suivre [l’orientation] fixée par l’Union européenne ». Dans les faits, la loi asile et immigration semble effectivement se conformer à la législation des pays européens accueillant le plus de demandeurs d’asile, mais à l’étranger aussi, ces textes posent question et ont même été dénoncés par l’ONG Amnesty International. Les débats parlementaires débuteront entre mars et avril en France, mais la ministre déléguée Jacqueline Gourault estimait courant février que les chances que les dispositions du projet de loi soient adoptées avant le 30 juin étaient « maigres ».

     


    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/02/23/loi-asile-et-immigration-que-dit-la-legislation-chez-nos-voisins-europeens_5261762_4355770.html#4qojjCZRXRcPQCXr.99
    Informations importantes sur l'asile en Italie, Allemagne, Angletere et Suède

    Personnes réfugiées ou demandeuses d’asile

    Rapport d'Amnesty 2017 - 2018

    https://www.amnesty.org/fr/countries/europe-and-central-asia/germany/report-germany/

     

    Le nombre de demandes d’asile s'est élevé à 222 683, soit une baisse de 70,1 % par rapport à 2016 ; 68 245 demandes étaient encore en attente.

    Le droit au regroupement familial pour les bénéficiaires d’une protection subsidiaire est resté suspendu toute l’année. Cette restriction a eu des conséquences particulièrement négatives pour les réfugiés syriens, car ils étaient de plus en plus nombreux à obtenir une protection subsidiaire leur accordant moins de droits que le statut de réfugié plein et entier.

    Malgré la détérioration de la situation en matière de sécurité en Afghanistan, les autorités ont continué de renvoyer de force des ressortissants afghans dont les demandes d’asile avaient été rejetées, en violation du principe de « non-refoulement ». À la fin de l’année, 121 Afghans avaient été expulsés.

    En mars, le Conseil fédéral a rejeté un projet de loi visant à définir l’Algérie, le Maroc et la Tunisie comme pays d’origine « sûrs » et à établir une procédure d’asile accélérée pour les demandeurs originaires de ces pays.

    Environ 9 100 demandeurs d’asile ayant transité par l’Italie et la Grèce avaient été relocalisés en Allemagne à la fin du mois de décembre. L’Allemagne a par ailleurs réinstallé près de 280 réfugiés arrivant d’Égypte et du Liban, ainsi qu’environ 2 700 réfugiés syriens venant de Turquie dans le cadre de l’accord passé entre l’UE et la Turquie.

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    La Suède. En Suède, de jeunes migrants préfèrent le suicide à l’expulsion.

    Publié le 7 Mars 2018 par lieb dans Les pays de non asile, nous informons

    La Suède. En Suède, de jeunes migrants préfèrent le suicide à l’expulsion.
    En Suède, de jeunes migrants préfèrent le suicide à l’expulsion
    Par Lou Marillier

    Douze mineurs et jeunes non accompagnés, âgés de 10 à 21 ans, ont mis fin à leurs jours en 2017 dans ce pays. Associations et avocats se mobilisent.

     

    Mahmoud (le prénom a été changé) est afghan. En décembre, ce jeune homme qui affirme avoir 17 ans a appris que sa demande d’asile en Suède avait été rejetée. L’Office national suédois des migrations n’a pas cru à son âge. Ni au mariage secret de sa mère sunnite et de son père chiite. Ni aux menaces de mort de la part de ses oncles. Et pas plus à ses tendances suicidaires pourtant attestées par un psychologue. A Stockholm, il est de toutes les manifestations du mouvement de protestation contre les expulsions vers l’Afghanistan Ung i Sverige (Jeunes en Suède), dont il est l’un des membres fondateurs.

     

    Côté pile : en public, Mahmoud semble souvent enjoué, souriant et très actif. Côté face : en privé, il apparaît comme traumatisé, inquiet et dépressif. Certes, dans le dossier qui justifie sa décision, l’Office des migrations lui reconnaît une santé mentale fragile : «Votre dossier est assorti d’une évaluation physique et mentale. […] Vous n’avez pas de plan concret de vous suicider mais le risque existe. […] Il existe un risque imminent de suicide si votre demande de permis de séjour est refusée et que vous êtes renvoyé dans votre pays.» Mais pas de quoi lui accorder un statut de réfugié : «Aucune circonstance particulière n’a été relevée qui puisse permettre de comparer la dégradation de votre santé mentale à une maladie mentale qui mette votre vie en danger. L’Office des migrations estime que le seul fait que vous souffriez de symptôme de stress post-traumatique n’est pas en soi une circonstance particulièrement alarmante.»

     

    Après avoir lu cette explication, Mahmoud va voir sa psychologue. Mais sur le chemin, il décide d’en finir et avale 80 somnifères. Il se réveille sur un lit d’hôpital. «Maintenant, peut-être me croiront-ils», lâche-t-il alors à sa famille d’accueil.

     

    Angoisse. La situation de Mahmoud est loin d’être unique. Love Blomquist, avocat spécialiste du droit de l’enfance, est formel : «J’ai de nombreux clients dans cette situation qui ont des certificats médicaux pour le prouver, mais sans succès.»

     

    En Suède, douze mineurs et jeunes non accompagnés, âgés de 10 à 21 ans, ont mis fin à leurs jours en 2017. Le risque de suicide est neuf fois plus élevé chez ces réfugiés que chez les jeunes du même âge nés en Suède, révèle un rapport de l’institut médical suédois Karolinska paru le 19 février. L’angoisse de l’attente et la peur d’être expulsé expliquent en grande partie la détérioration de leur santé mentale, soulignait Médecins sans frontières en début d’année. Les deux tiers des 35 369 mineurs non accompagnés arrivés en 2015 sont afghans, et la Suède continue de menacer les déboutés d’expulsion vers l’Afghanistan, où l’ONU a recensé plus de 10 000 civils morts ou blessés en 2017.

     

    «En Afghanistan on a eu Al-Qaeda, les talibans, puis Daech, les prochains ce sont les zombies», résume Matin, un jeune Afghan dont la demande d’asile a aussi été rejetée.En cas de doute sur l’âge des demandeurs d’asile, l’Office des migrations propose des IRM du genou et des radios des dents de sagesse. Dans 79 % des cas, l’âge est revu à la hausse.

     

    La méthode est régulièrement critiquée pour son inexactitude, y compris par le Commissaire européen aux droits de l’homme. Ou même par Volker Vieth, un scientifique allemand qui a participé à l’une des études sur lesquelles se fonde cette pratique. L’avocate de Mahmoud a donc refusé qu’il s’y soumette. Ce qui aurait pu porter atteinte à sa demande. «Si l’Office des migrations vous propose cet examen et que vous refusez de vous y soumettre, il est quasiment garanti que le jugement prouvera que vous n’êtes pas mineur. Je n’ai jamais entendu un jugement contraire dans une telle situation», assure Love Blomquist. L’Office des migrations a choisi d’avancer la date de naissance de Mahmoud de six mois, et il était donc considéré comme majeur lors du rejet de sa demande en décembre.

     

    «Trop tard». Face à la pression des écologistes, le gouvernement de coalition (Verts et sociaux-démocrates) a proposé en novembre une loi qui permettrait aux demandeurs d’asile arrivés avant le 24 novembre 2015 en tant que mineurs (date du durcissement des lois sur l’immigration) de rester en Suède jusqu’à la fin de leurs études secondaires.

     

    Pas de chance pour Mahmoud, arrivé en mars 2016. Des cas comme le sien, la Suède en compte 6 300 - tous arrivés «trop tard» - dont 1 300 attendent toujours une première réponse.«Va voir le Premier ministre, ont ironisé ses copains. Et quand il te demandera pourquoi tu es en retard, réponds-lui que tu as raté deux bus.» Mahmoud, qui a fait appel, s’interroge : «Peut-être que les Afghans ne sont pas des êtres humains… Je crois en Dieu, mais pourquoi Dieu a-t-il créé les Afghans ?»

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    La Guinée, ce pays"sûr" où l'on tire à balles réelles sur des manifestants. Plusieurs demandeurs d'asile guinéens se trouvent aujourd'hui dans l'Yonne, ils sont Dublin ou devant la CNDA, le dernier, un tout jeune étudiant, vient d'arriver pris dans la folie d'expulsion du pouvoir.

    Publié le 24 Février 2018 par lieb dans Nous les soutenons, nous informons, Ofpra, Les pays de non asile

    La Guinée, ce pays"sûr" où l'on tire à balles réelles sur des manifestants. Plusieurs demandeurs d'asile guinéens se trouvent aujourd'hui dans l'Yonne, ils sont Dublin ou devant la CNDA, le dernier, un tout jeune étudiant, vient d'arriver pris dans la folie d'expulsion du pouvoir.La Guinée, ce pays"sûr" où l'on tire à balles réelles sur des manifestants. Plusieurs demandeurs d'asile guinéens se trouvent aujourd'hui dans l'Yonne, ils sont Dublin ou devant la CNDA, le dernier, un tout jeune étudiant, vient d'arriver pris dans la folie d'expulsion du pouvoir.

    Parmi les centaines de demandeurs d'asile raflés puis envoyés dans le département, des demandeurs guinéens.

     

    Francophones, leur but était de demander l'asile en France. Mais ils ont été pris sur le chemin en Allemagne ou en Italie et aujourd'hui, ils sont menacés de retour dans des pays où parfois déjà on leur a refusé l'asile. Réadmis comme on dit, ils risquent d'être renvoyés dans leur pays d'origine.

     

    Quand ils ont la "chance" de pouvoir déposer leur demande d'asile, l'Ofpra souvent les écoute à peine, la Guinée est pour la France un pays sûr. Certains sont aujourd'hui, remplis d'angoisse, devant la CNDA.

     

    La France qui a occupé et exploité les peuples d'Afrique, au point de leur imposer sa langue, qui a soutenu et soutient tous les dictateurs, refuse ce qui pourrait être une réparation minimale : accueillir ceux qui risquent le pire.

     

    Lorsque les derniers demandeurs guinéens sont arrivés au CAO d'Auxerre, qu'il a fallu leur dire la logique d'expulsion dans laquelle ils étaient entrés, ils ont à peine voulu le croire.

     

    Dernièrement, c'est un tout jeune étudiant qui est arrivé. Depuis, il erre et questionne sans cesse, perdu et désespéré.

     

    A lire : http://www.ivoirematin.com/news/Afrique/guinee-amnesty-international-denonce-des_n_37993.html

     

    Dans un rapport, la section guinéenne d’Amnesty International alerte notamment sur l'usage d'armes à feu par les forces de l'ordre.

    L’année écoulée encore, les forces de sécurité ont fait usage d’une force excessive contre des manifestants. Des journalistes, des défenseurs des droits humains et d’autres personnes, notamment les artistes qui s’étaient exprimés contre le gouvernement, ont été arbitrairement arrêtés.

    Le rapport ajoute que le report des élections locales à février 2018 et les spéculations sur une éventuelle candidature du président Alpha Condé à un troisième mandat lors de la prochaine élection présidentielle ont provoqué des tensions sociales et politiques.

    Amnesty International pointe un doigt accusateur sur les forces de sécurité qui ont, note le document, fait usage d’armes à feu et tiré à balles réelles contre les manifestants tuant 18 personnes et blessant des dizaines d’autres lors des manifestations organisées en avril, mai et septembre 2017.

    Les manifestations pour dénoncer la vie chère dans la région minière de Boké où quatre autres personnes ont été tuées par balles, figurent en bonne place dans ce document.

    En fin, le texte mentionne les violences perpétrées sur des journalistes, victimes de bastonnades, de destruction de leurs matériels de travail et même d’emprisonnement.

    En l’absence du ministre de la Justice, et malgré nos sollicitations, aucun interlocuteur officiel n'a pu être joint pour commenter ce rapport.

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    Chers Soudanais ...

    Publié le 14 Octobre 2017 par lieb dans Nous les soutenons, nous informons, Prahda, Paroles de demandeurs d'asile, Les pays de non asile, Les pays qu'il fuient, Les pays qu'ils fuient

    Une photo qui accompagne nos manifestations dans l'Yonne.

    Une photo qui accompagne nos manifestations dans l'Yonne.

    Lu sur le facebook de Timothy Perkins

    Chers Soudanais, vous composez une nouvelle communauté en France et j'ai eu envie de raconter qui vous êtes, vous qui avez fui le régime d’Omar Al-Bachir,

    Dans le Monde de ce midi, une page vous est consacrée et l'article est en intégralité sur le site du monde.fr (pour les abonnés). Pour les autres, voilà un extrait de cet article qui essaie de vous raconter. Un hommage à votre courage. Une pensée particulière en l'écrivant pour quelques-uns d'entre vous. Vous vous reconnaîtrez: Abbas, Adam, Ashraf, Hassan, Ahmed, Abdo Rsol, Elsadig; Amir, Issam...

    Par Maryline Baumard

     

    En sortant du restaurant Le Prince, au métro La Chapelle, à Paris, Mohamad jette un œil au trottoir d’en face. On lui a dit que des agents de l’ambassade du Soudan traînent souvent en repérage dans ce coin du 18e arrondissement.

    Même à 7 000 km de son pays, l’étudiant n’est pas serein. « Je dirai “ouf” quand j’aurai mon statut de réfugié… pas avant », soupire celui qui vient de faire traduire en français, sur le coin d’une table grasse au fond du boui-boui, le récit de ses persécutions pour établir sa demande d’asile. Il y a trois ans, Mohamad se serait senti bien seul en France, où les ressortissants de l’ex-colonie britannique ne s’arrêtaient pas. Mais cette époque est révolue.

    Désormais, ceux qui fuient le régime dictatorial d’Omar Al-Bachir – au pouvoir depuis son coup d’Etat de 1989, en dépit de sa mise en accusation par la Cour pénale internationale pour génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre durant la guerre du Darfour –, optent de plus en plus pour la France, dessinant les contours d’une nouvelle communauté. Avec quelques restaurants, des petites épiceries, un coiffeur, dans les rues Philippe-de-Girard et Pajol, Paris a même son quartier soudanais.

    Après avoir été en tête des demandes d’asile en 2015 et en 2016, les ressortissants de ce pays sont 14 603 à bénéficier d’un titre de séjour, selon la direction des étrangers du ministère de l’intérieur. Si l’on y ajoute les premières vagues de réfugiés, qui ont aujourd’hui la nationalité française, et les déboutés de l’asile qui se sont installés sans titre, on arriverait à 30 000 Soudanais de cœur résidant dans l’Hexagone.

    La France « a pourtant été d’abord un choix par défaut pour beaucoup de migrants qui ont tenté la Grande-Bretagne et se sont résignés ensuite à rester », analyse Amir El-Nour Adam, peintre en bâtiment le jour et étudiant en master 2 d’anthropologie à l’Ecole des hautes études en sciences sociales le soir.

    Ce groupe, dans lequel les Darfouris sont majoritaires, est massivement composé d’hommes seuls. « Ils ont entre 25 et 30 ans, viennent de localités situées dans les zones en conflit d’où ils ont fui il y a plusieurs années pour rejoindre la Libye ou sont, dans une moindre proportion, originaires de zones urbaines où ils ont fait des études supérieures », explique Sylvie Bergier-Diallo, référente Ofpra pour les ressortissants de cette nationalité.

    Devant « Center Soudan » dans le quartier de la communauté soudanaise du 18ème arrondissement de Paris, le 10 octobre.
    Son récit dans son sac à dos, Mohamad file vers le croisement des rues Pajol et Philippe-de-Girard, épicentre de sa communauté d’origine, à 100 mètres du métro La Chapelle. « Le temps est moins long en compagnie des Soudanais », estime celui qui aime la magie des rencontres dans ce petit périmètre.

    « Juste là, devant l’épicerie, j’ai aperçu la semaine dernière un ami avec qui j’avais habité en Libye. Ça m’a fait tellement plaisir de le savoir vivant que je ne pouvais plus le lâcher après. Je suis entré avec lui pour qu’il achète des gombos, et là, pour la première fois depuis que j’ai quitté Khartoum, j’ai retrouvé l’odeur du savon, des crèmes que mettent les femmes chez nous. J’ai même vu sur les étagères le parfum de ma mère. J’étais pas préparé… », raconte-t-il, ému, en montrant l’enseigne d’Aux délices du Soudan, échoppe ouverte il y a quatre ans par Ali Arbab, parti du Darfour voici neuf ans. C’est dans ce quartier aussi que Mohamad a rencontré celui qui l’a envoyé vers un « traducteur de récits d’asile ». Pour le meilleur ou le pire

    Les premiers ressortissants de ce grand pays d’Afrique à avoir opté pour la France étaient « au service de riches émirs et ont décidé lors d’un passage à Paris d’y rester », rappelle Hala Babikir. Leurs enfants, dont beaucoup sont installés aux alentours d’Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), n’ont pas de lien avec le reste de la communauté. « Il se dit même qu’ils ont encore une association pour les hommes et une autre pour les femmes », rapportent à l’unisson plusieurs membres de la communauté.

    Une seconde vague, plus éduquée, a suivi dix ans après, venue apprendre le français et jamais repartie. Puis est venu le tour des opposants politiques, au lendemain du coup d’Etat de 1989. Les fondateurs d’Espoir, d’ici et d’ailleurs en font partie, comme le syndicaliste Issam Othman, qui vit à Vichy (Allier) depuis que les Nations unies (ONU) l’ont fait sortir des geôles de Bachir en 2000, où il avait passé près de dix ans.

    Depuis, bon an mal an, 51 % des demandeurs d’asile soudanais (contre 38 % en moyenne en 2016 toutes nationalités confondues) sont protégés. Moneim Rahama est l’un d’eux. Il est arrivé en 2015 et fait partie des artistes de la communauté ; ceux pour qui la vie à Paris est la plus rude, puisque à la précarité s’ajoute le déclassement.Comme le rappelle Abdellaziz Eshafei, « sept personnes se sont suicidées récemment dans la communauté ».

    LE MONDE | 11.10.2017 |

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    Quoi de neuf? ... Traduire, y-a-t-il eu une nouvelle convocation?

    Publié le 30 Avril 2017 par lieb dans Paroles de demandeurs d'asile, Les pays de non asile

    Quoi de neuf? ... Traduire, y-a-t-il eu une nouvelle convocation?

    Depuis la période de Sens, cette phrase est le sésame pour échanger avec les demandeurs d'asile. C'est le résultat du "travail" des amis du Formule 1. Le sésame pour la communication avec ceux qui parlent de mieux en mieux mais aussi avec ceux qui ne parlent pas beaucoup le français et même avec les nouveaux auxquels la phrase est transmise.

     

    Aujourd'hui, nous l'utilisons pour savoir si de nouvelles convocations sont tombées. Par SMS ou Whatsapp, elle permet de communiquer chaque jour à distance, c'est aussi la phrase rituelle qui ouvre  les soirées.

     

    La réponse espérée que tous connaissent aussi : "Rien de spécial".

     

    Depuis trois semaines, c'est cette dernière que nous entendons. Avec comme corolaire un si petit espoir, beaucoup d'interrogation et tant d'angoisse quotidienne pour les demandeurs concernés.

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    Pourquoi, mais pourquoi ne veulent-ils pas aller en Italie? Témoignage de Rome d'un demandeur d'asile d'Auxerre

    Publié le 19 Avril 2017 par lieb dans Les pays de non asile

    L'une des plus grandes difficultés que nous avons eue pour mobiliser contre l'application stricte de la Convention de Dublin par le préfet de l'Yonne est une incompréhension certaine de beaucoup d'amis et militants. Pourquoi, mais pourquoi les demandeurs d'asile sont-ils prêts à retourner à la rue et dans les pires conditions plutôt que d'accepter le retour en Italie?

    Il nous a fallu là-aussi un certain temps pour rassembler les informations. Mais surtout nous retrouver face au fait brutal que de nombreux demandeurs d'asile ont pris la fuite dès après réception de leur notification nous a contraints à prendre conscience de cette réalité.

    Aussi, nous proposons sur le blog de rechercher ensemble et de donner accès aux informations sur ces pays où le Préfet de l'Yonne renvoie sans état d'âme - il applique la loi, chanson bien connue de l'histoire de cette administration -, des demandeurs qui ne demandent que la protection de la France.

    Pour commencer, le témoignage d'un demandeur d'asile d'Auxerre emporté à Rome.

    Témoignage d'un demandeur d'asile d'Auxerre emmené à Rome.

    Il a reçu sa convocation en janvier et a été emmené en centre de rétention, puis en Italie, à Rome. Il échange souvent avec ses amis d'Auxerre. Voici la réalité crue de ce qui les attend :

    . Il se retrouve en effet après ses 10 mois d'attente ici en France entassé avec des centaines de demandeurs.

    . Il n'a pas d'argent et n'en n'aura pas avant son premier rendez-vous pour déposer sa demande.

    . Celui-ci est dans six mois.

    . La procédure ensuite peut durer trois années.

    Et ce qu'il leur a dit de sa vie a encore renforcé, et c'est sensible, l'angoisse et le refus devant cette non vie et ce non asile ...

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