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Demandeurs d'asile en 89

Plus de 150 demandeurs d'asile ont été amenés d'abord de Paris (La Chapelle, Jaurès, Stalingrad...) puis de Calais dans l'Yonne. Une grande majorité dépend de Dublin. Ils ont pris tous les risques et maintenant ils risquent le retour dans un pays où ils ont été enregistrés contre leur gré et où les conditions d'accueil ne sont pas acceptables. Lire dans la rubrique Pages : notre pétition, la lettre des demandeurs d'asile soudanais d'Auxerre ... . Consulter les catégories : Paroles de demandeurs d'asile, Pays de non asile, Nous les soutenons, Nous informons, Chronique en 89, Prahda, Ofpra. Signer la pétition pour la régularisation : https://secure.avaaz.org/fr/community_petitions/emmanuel_macron_et_le_gouvernement_francais_france_regularisation_de_tous_les_sanspapiers/?txqxfqb&fbclid=IwAR2vLV1piiM2wCy8EP05vhzCNFk5iLL_tvPjntEgXI5yFb9Qk4kBBKrgprY

cao coallia auxerre

Assurer les visites régulières au CAO d'Auxerre, en ce cœur de l'été est ... une épreuve. On voudrait regarder ailleurs, mais on ne peut pas.

Publié le 21 Août 2018 par lieb dans CAO Coallia Auxerre, Chronique en 89, nous informons, Nous les soutenons

Assurer les visites régulières au CAO d'Auxerre, en ce cœur de l'été est ... une épreuve. On voudrait regarder ailleurs, mais on ne peut pas.

Assurer les visites régulières au CAO d'Auxerre, en ce cœur de l'été est ... une épreuve.

On voudrait regarder ailleurs, mais on ne peut pas.

 

Un demandeur d'asile afghan s'approche, il ne vient pas parler pour lui mais pour un autre demandeur. Qui est malade. "Il ne sait plus où il est, il oublie tout, il est ailleurs. Il faut faire quelque chose." Ce demandeur attend dans l'angoisse son deuxième vol, celui qui signifie la fuite. Ou l'expulsion. Ou ira-t-il? Malade comme il est. Il faut un psy, un traitement, un lieu de parole. Mais cela demande du temps. Il faudra le prendre." Pouvoir regarder ailleurs, ne pas savoir. Mais c'est impossible, c'est là dans la tête. Que devons-nous faire? C'est une démarche collective et volontaire qu'il faut.

 

Des demandeurs d'asile sont de la région de Gasni. Même dans "nos" médias, on parle des terribles attaques qui ensanglantent la région. Beaucoup de ces demandeurs n'ont aucune nouvelle de leurs proches. L'angoisse est à couper au couteau. Et ce sont ces demandeurs que le préfet veut expulser. Ils ont été notifiés. Ils ont eu leur premier vol, certains leur deuxième.

 

D'autres demandeurs attendent stoïques la réponse de la CNDA depuis de longs mois. Sans pouvoir travailler, certains sans argent. Un demandeur "Je reste serein, tranquille, j'attends."

Mais un autre demandeur se prend la tête dans les mains "Je ne peux plus attendre comme cela." Cela fait deux ans que je suis là. Il est au bord de la crise. Et parle en boucle.

Un demandeur arrivé à Sens, il y a maintenant plus de deux ans, apprécié de tous, est en bas de l'immeuble. Tu as des nouvelles de l'OFPRA, tu as ta réponse? Non, pas de réponse. On ne sait pourquoi, lui est toujours dans l'attente alors que nombre de ses amis arrivés dans le même temps ont leur papier de 10 ans. Grand et mince, il a toujours ce geste des mains qui s'ouvrent pour dire, c'est comme cela. Il se tient droit et  organise sa vie, en conséquence de l'inconséquence de ce qu'il vit.

Tout comme cet autre demandeur, en procédure accélérée qui n'a d'accéléré que le nom ... et le fait qu'il n'a le droit à aucune allocation depuis près d'un an.

 

Le traumatisme est présent à tous les étages, et l'accompagnement dans ce centre est proche de zéro. Il nous a fallu dépenser des trésors de temps et de démarches pour trouver enfin un psychiatre qui peut prendre enfin en charge un demandeur, nous faisons plus de 30 km pour la rencontrer : elle diagnostique un syndrome post-traumatique et peut enfin après cinq mois d'interruption  prescrire le traitement. Le CAO n'avait rien fait. Et le préfet averti de ce diagnostic ne voit pas là la preuve de vulnérabilité qui aurait permis de surseoir au transfert.

Et le préfet de l'Yonne, imperturbable ... expulse et expulse encore.

 

Tant de choses à dire encore ... .

Que devons-nous faire? C'est une démarche collective et volontaire qu'il faut.

 

 

 

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Campagne urgente pour les déboutés du droit d'asile dans les pays Dublin, et que l'Yonne expulse en ce moment.

Publié le 5 Août 2018 par lieb dans CAO Coallia Auxerre, Dublin, Nous les soutenons, nous informons

Campagne urgente pour les déboutés du droit d'asile dans les pays Dublin, et que l'Yonne expulse en ce moment.

Une campagne immédiate contre les transferts

Encore plus nécessaire.

 

Tous les demandeurs déboutés en Finlande, Autriche, Suède ... pays qui expulsent massivement vers les pays d'origine comme l'Afghanistan, et que nous suivons depuis leur arrivée dans l'Yonne ont leur deuxième avion.

 

Ce qui signifie pour eux l'avion ou la rue, des pays comme l'Afghanistan ou la fuite sans aucun moyen de survivre. L'errance, la peur au ventre.

 

Certains ont pu faire appel à la Cour administrative de Lyon où ils peuvent espérer selon la jurisprudence actuelle une décision favorable, mais l'appel n'est pas suspensif et la procédure d'expulsion arrive cette semaine à son terme avec le deuxième vol qui met fin définitivement à "l'accueil".

 

D'autres qui, fuyant le pays Dublin qui allait les expulser, ont perdu des papiers, n'ont pas pu fournir les documents permettant l'appel.

 

La préfecture et le ministère de l'intérieur achèvent leur sinistre besogne avec la programmation des seconds vols prévus cette semaine.

 

Alors la campagne pour protéger ces demandeurs est toujours plus urgente:

 

Action de citoyens, d'associations, d'organisations, d'élus, d'artistes

pour appeler à surseoir ou annuler ces transferts.

 

Action visible pour sensibiliser sur ce risque extrême comme cela a été fait pour les morts de Méditerranée.

 

Déjà :

Une lettre a été adressée à la députée de la majorité pour demander une intervention exceptionnelle pour ces personnes menacées de mort dans son département.

Une demande collective a été faite au préfet pour qu'il sursoie aux transferts.

Une lettre citoyenne est adressée individuellement au préfet.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Déboutés du droit d'asile dans les pays Dublin, leur expulsion est imminente. Demandons en urgence l'annulation de ces arrêtés de transfert - cela est légalement possible - ou du moins que l'on sursoie à celui-ci.

Publié le 16 Juillet 2018 par lieb dans CAO Coallia Auxerre, nous informons, Nous les soutenons, Jaulges

Déboutés du droit d'asile dans les pays Dublin, leur expulsion est imminente. Demandons en urgence l'annulation de ces arrêtés de transfert - cela est légalement possible - ou du moins que l'on sursoie à celui-ci.

Au CAO d'Auxerre, ils sont 7 - Il y en a aussi certainement dans d'autres centres, celui de Jaulges en particulier.

 

Ils ont été notifiés. Ils ont eu leur premier avion. L'un d'eux a déjà eu son deuxième.

Tous ont été déboutés du droit d'asile dans un pays Dublin. Tous ont une obligation de quitter le territoire dans ce pays.

Tous, s'ils prennent l'avion,  seront immédiatement renvoyés dans le pays d'origine, (majoritairement l'Afghanistan).

Tous ont fait appel de la décision du préfet à Dijon, ils ont perdu cet appel. Ils vont devant la Cour administrative d'appel de Lyon, mais cet appel n'est pas suspensif.

Ils peuvent donc être expulsés à tout moment - dans d'autres pays, on dit déportés.

 

La France a d'autres critères que les pays où ils ont été déboutés, ils peuvent espérer au moins la protection subsidiaire. A la Cour de Lyon, une jurisprudence peut leur permettre d'espérer une décision favorable.

 

Demandons en urgence l'annulation de ces arrêtés de transfert - cela est légalement possible - ou du moins que l'on sursoie à celui-ci.

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