Une attente infinie, une infinie et patiente présence ...
Un demandeur d'asile arrivé en juillet 2016 à Sens, A., est passé devant la CNDA. Tous les amis qui accompagnaient ces demandeurs durant cet été 2016 se souviendront de lui. Sa gentillesse, son sourire. De milieu modeste, il n'avait pas su s'expliquer correctement à l'Ofpra.
Après plus deux ans et six mois, de Sens en Auxerre, de Joigny en Vergigny, une amie l'a accompagné, gardant toujours le contact. C'est ainsi qu'elle a pu être présente auprès de lui lors de sa convocation.
Elle en a ramené ces croquis et ces quelques mots :
"Arrivés à 13 heures, il était convoqué à 15 h 30, nous ne sommes ressortis qu'à 19 heures On croise les doigts dans cette grande machine judiciaire en usinage. J'ai fait ces croquis de personnes diverses, qui étaient là. Une femme, un enfant et un jeune homme... Laborieuse journée, mais je tenais à être là pour A.."
A la violence de l’État face aux demandeurs, certains s'attachent à répondre par une infinie et patiente présence.
Pour les demandeurs, c'est vital au long de ces interminables jours et vital en ces moments cruciaux où tout se décide pour eux.
La CNDA donnera sa réponse le 26.!