Ghazni, août 2018 - https://www.google.com/search?client=firefox-b&biw=1600&bih=771&tbm=isch&sa=1&ei=yhCBW5_UJKKLlwSh7Zn4Cg&q=Ghazni+talibans+aout+2018&oq=Ghazni+talibans+aout+2018&gs_l=img.3...10431.13303.0.13562.0.0.0.0.0.0.0.0..0.0....0...1c.1.64.img..0.0.0....0.FSoZk5Wx120#imgrc=S1cArI6NUm-WGM:
Des demandeurs d'asile sont actuellement en grand danger dans notre département. Originaires de cette région, ils sont sous le coup d'une procédure d'expulsion vers des pays, Finlande, Suède, Autriche ..., qui les ont déboutés et qui expulsent vers l'Afghanistan. Une amie, lectrice du blog, nous a transmis cette dépêche qui prouve l'extrême danger qu'ils courent en cas de retour forcé....
Les échanges de tirs se poursuivaient vendredi à Ghazni, chef-lieu de la province éponyme à deux heures de route au sud de Kaboul, assaillie dans la nuit par les talibans dont la présence terrorise la population.
Ghazni est la deuxième capitale provinciale à brièvement tomber aux mains des talibans en moins de trois mois après Farah (ouest) le 15 mai, rapidement reprise par l'armée.
L'hôpital civil de Ghazni a reçu "16 morts dont 14 soldats et 33 blessés - 25 membres des forces de sécurité et huit civils", a déclaré à l'AFP son responsable Baz Mohammad Himmat.
Les forces américaines, qui ont conduit "des raids de soutien aux forces afghanes", ont affirmé que "les combats ont cessé à 8H00" (3H30 GMT), mais le correspondant de l'AFP en ville continuait d'entendre des tirs d'armes automatiques en début d'après-midi.
"Les talibans vont et viennent en ville, ils sont des dizaines", rapportait en début de matinée un commerçant affolé, Asif Panahi, 31 ans, qui disait entendre "des tirs venant de plusieurs directions".
Selon le chef de la police locale, Farid Ahmad Marshal, "les combattants talibans ont lancé leur assaut hier (jeudi) vers 23H00 en attaquant les barrages de sécurité qui ceinturent la ville".
L’électricité a été aussitôt coupée.
"Ils ont avancé en ville et tiré plusieurs obus de mortier sur les habitations", a précisé le porte-parole du gouverneur provincial Arif Noori.
"Les forces américaines ont riposté par un soutien aérien rapproché (avec des hélicoptères d'attaques) et mené des raids (depuis des drones)", a détaillé pour l'AFP leur porte-parole, le lieutenant-colonel Martin O'Donnell.
"Les forces afghanes gardent le contrôle au sol. (...) C'est une nouvelle vaine tentative des talibans pour prendre du terrain et faire les gros titres", a-t-il ajouté.
- "Ils sont partout" -
Le porte-parole des talibans Zabihullah Mujahid a expliqué dans un communiqué que "cette attaque s'inscrit dans le cadre de l'offensive de printemps" lancée début mai: "Des centaines de moudjahidines équipés d'armes lourdes se sont emparés des check-points et postes de police de la ville".
Selon lui, "140 membres des forces ennemies ont été tués et blessés mais les pertes dans les rangs des moudjahidines sont faibles", assertion conforme aux habituelles exagérations du porte-parole.
Sur Facebook, "Yasan", un habitant de Ghazni racontait vendredi matin que "les talibans se (servaient) des hauts-parleurs de la mosquée pour dire aux gens de rester chez eux".
"Les talibans sont partout, ils nous empêchent de sortir, nous craignons pour nos vies", confirmait Mohammad Haleem, un autre commerçant de 49 ans, à l'AFP: .
"On avait vu les talibans tuer des militaires ou prendre les check-points, mais c'est la première fois qu'ils lancent une attaque coordonnée sur Ghazni", a affirmé un habitant à l'AFP, Shukrullah Naeemi.
La province de Ghazni est instable et la présence talibane avérée de longue date au point que nul candidat ne s'est déclaré pour les législatives d'octobre prochain de peur d'être assassiné.
L'entrée des insurgés dans Ghazni, proche de Kaboul, moins de trois mois après Farah qu'ils avaient tenue une journée avant d'en être chassés, intervient également deux mois après le cessez-le-feu de trois jours qu'ils avaient observé en accord avec l'armée.
Plusieurs informations de presse ont fait par ailleurs état de discussions engagées entre les talibans et des responsables américains au Qatar où les talibans disposent d'un "bureau politique".
Pour l'analyste Haroun Mir, "les talibans veulent faire pression sur le gouvernement (afin) d'entamer des négociations de paix en position de force". Cette pression s'est exercée non seulement à Ghazni et Farah mais aussi à Faryab (nord-ouest), Kunduz et dans le Badakhshan (nord-est), remarque-t-il