A chaque fois cela se reproduit. Quand la notification de retour est signifiée, les demandeurs d'asile concernés s'enfuient. Ils retournent dans la rue, souvent à Paris. (Des articles du blog expliquent pourquoi ce refus au prix du pire, que souvent nous ne comprenons pas et ne prenons pas suffisamment en compte).
Aussi, quand nous voyons les images de l'évacuation de la Chapelle, nous pensons à eux. Sont-ils parmi tous ces demandeurs "mis à l'abri", en fait évacués, triés et souvent éloignés. Que va-t-il leur arriver?
Aujourd'hui dans le département des dizaines de demandeurs sont concernés. Pour ceux que nous avons accueillis à Sens durant l'été et leurs amis, après plus de 10 mois de présence, un apprentissage acharné du français, quelquefois à quelques jours de la fin de "leur Dublin" comme ils disent, ils risquent cette mesure d'éloignement.
Pour qu'ils ne revivent pas cet engrenage. Pour que soit pris en compte leur volonté de demander l'asile en France, notre soutien est indispensable ... vital.
(Rappel : réunion avec le Gisti ce samedi 13 mai. Voir l'article sur le blog)